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INGRES, Jean Auguste Dominique (1780-1867)

INGRES, Jean Auguste Dominique (1780-1867)

État civil
NOM : INGRES     Prénom(s) : Jean Auguste Dominique     Sexe : M
Date(s) : 1780-9-29   / 1867-1-14 
Notes biographiques

Jean-Auguste-Dominique Ingres, né à Montauban à la fin du XVIIIe siècle. est connu en tant que célèbre peintre. Il fut également musicien, en particulier violoniste, ce qui justifie la présence d'un de ses violons au musée qui lui est consacré dans sa ville natale, ainsi que l'expression "violon d'Ingres" pour désigner une seconde activité menée aux côtés de l'activité principale.

• 29 août 1780, Montauban : Jean-Auguste-Dominique INGRES est ondoyé chez ses parents le lendemain de sa naissance par un prêtre venu de la cathédrale. Mais les cérémonies du baptême, avec désignation d'un parrain et d'une marraine, se déroulent dans  l'église paroissiale de la paroisse Saint-Jacques, le 15 septembre suivant. Le nouveau-né qui avait reçu le prénom de Nazaire lors de son ondoiement devient, à Saint-Jacques, Jean-Auguste-Dominique. Il est alors le filleul d'un étudiant bachelier nommé Auguste de Roure et de la fille de Dominique de Pulliguier, premier président de la Cour des aides et des finances de Montauban. Qui sont les parents de l'enfant ?  Jean-Marie-Joseph Ingres  est sculpteur ornementiste, "sculpteur de plâtre" est-il précisé sur l'acte du 30 août, ce qui laisse une grande marge d'initiatives dans la pratique de son métier. D'ailleurs, d'après la notice historique et analytique des peintures et sculptures de l'Exposition Universelle de 1878 à Paris, il était  "sculpteur, musicien, peintre et architecte ". Il est originaire de Toulouse, mais il a épousé en 1777, dans cette même église, une Montalbanaise, Marie-Anne, la fille de Jean Moulet, un perruquier de la Cour des aides. Le petit baptisé est leur premier enfant, l'aîné d'une fratrie qui en comptera six. Mais les deux plus jeunes, des jumeaux, mourront prématurément.

Où le jeune Ingres, "Ingrou" comme l'appelaient ses parents lorsqu'il grandissait auprès d'eux, a-t-il été éduqué? D'abord, il fréquenta l'école des frères de la Doctrine Chrétienne. Pour tous les autres domaines, il s'en expliquera lui-même plus tard dans une notice qu'il écrivit sur son père : "Sans être musicien, mon père, organisé comme il était, adorait la musique, chantait très bien avec une voix de ténor; ce digne père m'apprit tout ce qu'il savait, même la musique, en me faisant apprendre le violon".

• 1791-1791, Toulouse : À onze ans, le jeune garçon est placé dans cette grande ville pour y suivre les cours de l'Académie artistique. Son père, qui l'y conduit, s'était formé en ce lieu pendant sa jeunesse et il y avait conservé des relations. Jean-Auguste-Dominique étudie donc le dessin et la sculpture. Mais à l'extérieur, il poursuit sa formation de musicien auprès du violoniste Lejeune. Et son beau niveau d'exécutant lui permettra d'être engagé pendant deux années, en qualité de second violon, par l'orchestre du Capitole. Les cachets qu'il percevait l'aidaient, dit-on, à payer en partie ses études à l'Académie. Il y jouera, entre autres, le concerto en la mineur de VIOTTI, œuvre qui l'a tant marqué qu'il aurait demandé à la réentendre avant de mourir.

• Été 1797, Paris : Jean-Auguste-Dominique s'en va en diligence rejoindre l'atelier du peintre David, recommandé par une lettre de ses professeurs de l'Académie de Toulouse. Il sera peintre, et non pas musicien. Et son rapport à la musique va changer devant le poids du travail qui s'impose à l'élève peintre et dessinateur. Cependant, ses biographes évoquent ses relations privilégiées avec les grands musiciens parisiens ou étrangers qui séjournent dans la capitale.

• 1806-1824, Italie : INGRES, ayant été reçu au concours du Grand prix de Rome, est pensionnaire à la Villa Médicis pendant quatre années. À partir de 182o, il découvrira les chefs d'œuvre de Florence et travaillera à ses premières réalisations reconnues. Pendant ces années italiennes, il rencontre PAGANINI, un violoniste virtuose et compositeur. En 1813, il a épousé à Rome Madeleine Chapelle qui était originaire de Châlons-en-Champagne, mais qui était alors installée modiste à Guéret. Malheureusement, leur premier et unique enfant est mort à la naissance, l'année suivante.

• 1824-1835, Paris : Il revient en France après plusieurs grands succès de ses œuvres, en particulier "Le vœu de Louis XIII" que l'on peut voir dans la cathédrale de Montauban. Cette partie de sa vie est marquée par la fréquentation de Pierre BAILLOT [1771-1840], grand violoniste, compositeur et professeur au conservatoire de Paris. INGRES fréquentalt ses soirées musicales, lesquelles se déroulaient devant un groupe réduit de participants, parfois même dans sa propre maison. Et des biographes ont précisé que le peintre y tenait parfois la place de second violon. INGRES exécuta un portrait en dessin de ce musicien, en 1829.

• 1835-1842, Rome : L'artiste, lors de ce second séjour, est le directeur de la Villa Médicis.

• 27 juillet 1849, Paris : INGRES devient veuf. Madeleine Chapelle est inhumée au cimetière du Père Lachaise, après 36 années de vie commune.

• 15 avril 1852, Versailles : Le peintre d'histoire se remarie à 72 ans avec Delphine Ramel. Il est alors sénateur et Grand officier de la Légion d'honneur.

• 14 janvier 1867, Paris : Il meurt dans son appartement du Quai Voltaire, dans le XVIIe arrondissement. Et dans son testament figurent ce qu'il réserve au musée de Montauban : des tableaux et une abondance de dessins, sans oublier le célèbre petit violon dont le nom du propriétaire est gravé sur l'archer.

  

   Mise à jour : 4 février 2022.

Sources
F-Ad51/ BMS Chalons-en-Champagne, Saint-Alpin ; F-Ad75/ NMD Paris ; F-Ad78/ NMD Versailles ; F-Ad82/ BMS Montanban ; F-Ad82/ BMS Montauban, Saint-Jacques ; H. Lapauze, Ingres, sa vie, son œuvre..., 1911

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