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Pour citer Muséfrem
JANNOT, Louis (1741-1793)
Autre(s) forme(s) du nom : JANOT
JEANNOT
JEANNEAU
JEANNAU
JANNEAU
Date(s) : 1741-3-20 / 1793-9-19
Une fois n'est pas coutume : c'est par l'intermédiaire de son épouse, elle aussi organiste, que l'organiste Louis JANNOT / JEANNOT s'est taillé une place dans l'historiographie des musiciens et musiciennes de la "génération 1790"...
• 20 mars 1741, Liniez [près de Vatan, Indre actuelle] : Louis JANNOT est le 8ème et avant-dernier enfant de Sylvain Jannot et de Jeanne Martizat, qui s'étaient mariés à Liniez le 18 novembre 1727. Le père est parfois qualifié de "laboureur". Toutefois le niveau social de la famille semble très modeste : ils n'apparaissent pas dans les rôles de taille, et aucun des parrains et marraines mobilisés pour leurs neuf enfants ne sait signer.
• 16 janvier 1744 : Sa mère, Jeanne Martizat, âgée de 35 ans, meurt en couches en même temps que le dernier enfant qu'elle a porté. Louis a alors presque trois ans.
• [D'environ 1748 à 1758-1759 ?] : Louis JANNOT est probablement formé à la musique en tant qu'enfant de chœur à la collégiale Saint-Laurian de Vatan (dont les archives sont perdues). La plupart des documents relatifs à Louis JANNOT le disent "de Vatan".
• [Vers 1759-1760], Vatan [Indre] : Louis JANNOT devient organiste. En 1790, il déclare que “depuis plus de 30 ans, il remplit l’office d’organiste…”.
Peut-être est-ce durant cette période qu'il reçoit un complément de formation sur le clavecin auprès de Pierre CANNEAUX, à Bourges. En atteste une mention d'appartenance apposée sur un manuscrit sans date : "A Monsieur Jannot de présent chez Canneaux maître de musique de la cathédrale à Bourges".
Ce manuscrit passé en vente publique en avril 2021 à Lyon est ainsi décrit par l'étude De Baecque et associés: "broché dans un papier dominoté. In-4 oblong, 22 p. Manuscrit de solfège et d'enseignement musical, en particulier du clavecin : Pratique pour bien accompagner, accompagnement de tous les accords, petit traité d'accompagnement pour le clavecin, principe de l'accompagnement du clavecin par Mr Dandrieu, table pour s'exercer sur l'accord de la quarte consonante, table pour s'exercer sur l'accord de la 7e diminuée, etc. Le manuscrit se termine par une méthode pour accorder le clavessin". Cette description apporte un intéressant éclairage sur la formation d'un organiste-claveciniste, et son passage par la méthode d'accompagnement de Jean-François DANDRIEU.
• 20 décembre 1762, Vatan : Louis JANOT, organiste de la même église, à savoir le Chapitre royal Saint-Laurian, est témoin d'une sépulture. Il est tout à fait probable qu'il s'agisse là de son premier poste, obtenu à sa sortie des aubes.
• [Vers 1765] : Louis JANNOT devient organiste de Saint-Jean-Baptiste de Château-Gontier [Mayenne], à la fois église priorale des bénédictins mauristes et église paroissiale. L'abbé Angot le donne comme organiste à Château-Gontier de 1765 à 1792 et précise : “il venait de l’église collégiale et royale de St-Laurent [sic] de Vatan au diocèse de Bourges” .
• 1er octobre 1766, Azé, tout près de Château-Gontier : Louis JANNOT est présent et signe “Louis Jannot org. du grand St Jean” au baptême du fils de Théodore Laroche, maître de danse marié à Vitré. La marraine est “demoiselle Jeanne-Marie Bertrand, organiste des dames religieuses du Buron” [c'est-à-dire le couvent du Buron à Azé], qui vient, elle aussi, de Vitré en Bretagne...
• 8 juin 1768, Azé : Louis JANNOT, "organiste natif de la paroisse de Vatan, diocèse de Bourges", épouse Jeanne Marie BERTRAND, de Vitré, qui depuis l'été 1766 est l'organiste des religieuses du Buron d'Azé.
• Entre 1769 et 1776, Azé : Jeanne Marie BERTRAND donne naissance à trois enfants. Un seul survit : Louis Saturnin, né le 26 novembre 1773.
• [À une date inconnue, vers 1780-1781], Jeanne-Marie BERTRAND quitte Azé pour l'abbaye du Perray, non loin d'Angers, à 45 km de là. Louis JANNOT est toujours organiste de l'église St-Jean de Château-Gontier.
• 1790-1791 : Louis JANNOT déclare avoir 30 ans de service comme organiste et n'avoir pour toute fortune que ses honoraires. Il est âgé d'environ 50 ans, dit-il, et vit à Château-Gontier. Il se dit chargé d'un fils "en bas-âge". Louis Saturnin a 17 ans...
• 10 janvier 1791, Château-Gontier : À la suite de sa demande de pension au Comité ecclésiastique, le directoire de la Mayenne, sur l'avis du district, lui accorde une pension de retraite de 200 livres.
• 13 septembre 1793, Château-Gontier : Louis JANNOT se joint à l'armée levée "pour aller combattre les ennemis de la Vendée".
• 19 septembre 1793, près de Saumur : Après avoir pris part au combat, il est tué dans la défaite de l’armée républicaine. Trois témoins venus eux aussi de Château-Gontier déclarent "avoir vu Jeannot mort".
• 21 juin 1794, Château-Gontier : Un acte collectif déclare officiellement morts les 54 castro-gontériens tués "dans la Vendée". Pour le quartier du Temple, le premier cité est "Louis Jeannot, musicien, organiste de l’église St-Jean de cette commune, né à Vatan, ci-devant Berry, âgé de 53 ans, fils de défunt Sylvain Jeannot, jardinier, et de défunte Marie Martizac, époux de Jeanne-Marie Bertrand".
Sa veuve revient alors s'installer à Château-Gontier.
• • • Bibliographie
- Sylvie Granger, « Deux Organistes aux destins voisins : Marie-Claude Renault-Bainville (1724-1803) & Jeanne-Marie Bertrand-Jannot (1738-1804) », Annales Historiques de la Révolution française, 2011, n°4, pages 3 à 27.
Mise à jour : 21 novembre 2022