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Pour citer Muséfrem
JOVÉ, François Thomas (1749-1804)
Autre(s) forme(s) du nom : JOVET
Date(s) : 1749-12-21 / 1804-8-21
En 1790 François Thomas JOVÉ est chantre et maître d'école de sa paroisse d'Athie, en Bourgogne, non loin d'Avalllon. Pendant la Révolution il participe au fonctionnement de l'institution municipale, et devient ensuite maire de sa commune jusqu'à sa mort.
• François Thomas JOVÉ naît le 21 décembre 1749 d'un maçon / couvreur du village de Lucy-le-Bois [Yonne], paroisse du diocèse d'Autun, dont on connaît bien les maîtres d'école-chantres successifs : Joseph DELAPORTE jusqu'en 1759, puis Charles GOURDAULT, et enfin Edme CUNAUT. On peut penser que c'est surtout avec Charles GOURDAULT qu'il a appris à lire, écrire... et chanter.
• En 1790, François Thomas JOVÉ est chantre et recteur d'école à Athie, village situé à 10 km au nord-nord-est d’Avallon, et à moins de 9 km de son village natal de Lucy-le-Bois, en droite ligne (à pied), en passant par Provençy. Il était en activité à Athie depuis mars 1769, très régulièrement attesté dans le registre paroissial où, en tant que chantre, il assiste et signe ("fTjové") aux sépultures.
• L'année 1774 avait été une année particulière pour lui, durant laquelle il avait été successivement marié, père, veuf, et remarié. Le 18 janvier 1774, en effet, à Athie, à l'âge de 24 ans, François Thomas JOVÉ, "maître d'école dudit lieu", épouse Jeanne Moreau, qui en a environ 39 si l'on en croit son âge au décès. Celle-ci accouche d'un fils le 9 mars, et décède le 20 mars.
Le 8 novembre 1774, le jeune veuf se remarie, dans son village natal de Lucy-le-Bois. Il épouse la fille d'un collègue de son père, couvreur comme lui, Anne Painjean, âgée d’environ 31 ans.
Le couple aura au moins trois enfants encore vivants en 1792, Pierre, Edmée et Marie.
• Le 13 novembre 1792, à Athie : De nombreuses personnes du village et d'autres venues de Lucy-le-Bois, assistent à la sépulture d'Anne Pinjan, âgée d’environ 40 ans, femme de François Thomas JOVÉ chantre et recteur d’école à Athie.
• 16 décembre 1792 : François Thomas JOVÉ, membre du Conseil Général de la Commune d'Athie, y demeurant, est élu pour dresser les actes d'état-civil. Ce qu'il va faire avec clarté et minutie pendant près de 12 ans.
• Le 2 germinal an 8 [22 mars 1800] l'acte commence par la formule rituelle : "par devant moi, François Thomas JOVÉ, agent municipal d'Athie...". Sur la page en face, le 28 floréal an VIII [18 mai 1800], l'acte suivant commence par "par devant moi, François Thomas JOVÉ, Maire provisoire de la commune d'Athie...".
• Le "maire provisoire" ... restera maire jusqu'à sa mort. Le dernier acte commençant par "par devant moi, François Thomas JOVÉ, Maire de la commune d'Athie" est dressé le 18 floréal an 12 (8 mai 1804). Après quoi c'est un adjoint, Pierre Breton, qui prend le relais pour établir les actes d'état-civil de la commune "à cause de l'indisposition du maire".
• 3 fructidor an XII (21 août 1804) : Le décès de François Thomas JOVÉ, "instituteur", est déclaré par son fils Pierre, qui signe joliment l'acte. Ce fils a renoué avec le métier de son grand-père puisqu'il est devenu maçon à Athie. L'un de ses filles a épousé un vigneron d'Étaule le Bas, qui ne sait pas signer.
Mise à jour : 8 août 2017