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JUBERT, Pierre (1740-1793)
État civil
NOM : JUBERT     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1740-6-27   / 1793-4-12
Notes biographiques

Pierre JUBERT est en 1790 maître de psallette et organiste de la Collégiale Saint-Cyr d'Issoudun [Indre], ville dont il est originaire. Son parcours de musicien dénote, outre des qualités musicales, un homme avisé affichant un pragmatisme dans la gestion de sa carrière qui reste locale. Il termine sa vie comme curé de Saint-Ambroix [Cher], paroisse berrichonne proche d'Issoudun. JUBERT exerce à Saint-Cyr d'Issoudun, une église dont le chœur est dédié au chapitre (ainsi que l'orgue) et la nef à la paroisse une séparation aussi liturgique qu'administrative.

• 27 juin 1740, Issoudun [Indre] : En la paroisse Saint-Cyr, il est procédé au baptême de Pierre JUBER, fils d'Étienne Juber vitrier et de Madeleine Delavot, le parrain est le fils d'un marchand de la ville, et la marraine la fille d'un autre marchand. Pierre JUBERT est ainsi le frère d'Antoine JUBERT, ultérieurement enfant de chœur à la cathédrale de Bourges.

• [1746-1756], Issoudun? Bourges ? : Pierre JUBERT suit l'enseignement d'une psallette. Est-ce aussi à la cathédrale de Bourges comme son frère Antoine, qui y est reçu en 1749 ? Compte tenu de sa double compétence, cela semble probable, mais reste à documenter.

• 1757, Issoudun : Pierre JUBERT, clerc tonsuré et sacristain, apparaît dans les registres paroissiaux de Saint-Cyr ainsi que dans ceux de Saint-Paterne.

• 2 octobre 1760, Issoudun : Pierre JUBERT est organiste de l'église Saint-Cyr. L'orgue dépendant du chapitre par lequel il est totalement financé, JUBERT est donc passé de la paroisse au chapitre.

• 1761, Issoudun : L'année suivante, il est  "bénéficier en cette église". Les registres lacunaires du chapitre ne permettent pas de l'attester. Il semble cependant que l'orgue ne soit guère jouable car JUBERT change de fonction et devient maître de psallette. Il succèderait selon les registres paroissiaux à François VICOMTE présent jusqu'en 1762 avant de retourner à Bourges. Les deux hommes se sont vraisemblablement côtoyés. Les registres capitulaires lacunaires font défaut.

• 1768, Issoudun : Le chapitre confie les travaux de réfection de l'orgue à GILON en 1768. On sait qu'un instrument avait été installé en 1608, qu'il avait eu pour organiste un Jacques SENOLZ. Qu'en est-il de cet instrument au XVIIIème siècle ?

• 1770-24 septembre 1789, Issoudun : Pierre JUBERT est  maître de psallette de la collégiale Saint-Cyr. Il est également semi-prébendé du chapitre.

• 22 mars 1770, Issoudun : Pierre JUBERT, prête au chapitre Saint-Denis la somme de 1 000 livres avec promesse par les chanoines de lui payer 50 livres d’intérêt par an chaque 22 mars, et de lui passer contrat de constitution quand il le jugerait à propos, prêt que JUBERT valorisera comme créancier de la Nation en 1791.

• 19 mai 1771, Issoudun : La date de Pentecôte 1771 est celle sur laquelle s'est engagé le facteur GILON pour livrer "son" orgue au chapitre de Saint-Cyr. JUBERT touche-t-il l'orgue installé entre chœur et nef, c'est-à-dire sur un jubé ? ou le fait-il toucher par un autre organiste ? À partir de cette date, il n'est plus appelé organiste ou maître de psallette, mais "maître de musique", ce qui indiquerait une évolution avec un cumul de fonctions.
• 11 juin 1771 : Pierre JUBERT, témoin au mariage de son frère Joseph JUBERT, vitrier et par ailleurs souffleur d'orgues, est "bénéficier en cette église", mais il signe"JUBERT Mtre de Musique".

• 9 février 1774, Issoudun : Au mariage d'Anne Jubert, sa cousine germaine, JUBERT est à nouveau présenté comme "Maître de musique".

• [1776-1785], Issoudun : Claude François DELAVAUX aurait été reçu organiste de la collégiale Saint-Cyr où il se marie le 11 janvier 1785 avec Marie Argenton. Sa profession est alors celle de tailleur d'habits. On le retrouve à la collégiale de Saint-Aignan-sur-Cher [Loir-et-Cher] en 1787. Le partage des postes avec JUBERT reste inconnu.

• 14 mai 1782, Issoudun : Lors de la suppression du chapitre Saint-Denis, le régisseur est autorisé à payer à JUBERT prêtre, la somme de 50 livres par an.

• En 1790, l'effectif musical du chapitre Saint-Cyr est composé d'un organiste maître de psallette, dénommé maître de musique, Pierre JUBERT, de deux chantres, Jean-Baptiste AVÉ et Pierre NAUDIN ainsi que de quatre enfants de chœurs cités selon leur rang, Louis PENOT, Joseph BONNEFILLE dit "Finet", Cyr Claude RAYMOND et Étienne BENOIT. Interviennent également Joseph JUBERT souffleur d'orgue ainsi que Louis BIDAULT, sacristain-chantre, dont le service est lié à l'activité paroissiale.

• 24 novembre 1790-3 novembre 1792, Issoudun : JUBERT est à nouveau organiste au service de l'église paroissiale Saint-Cyr, ce qui correspondrait à une remise en service de l'orgue, une hypothèse étayée par les réparations payées au facteur GILON en 1791.

• 17 août-1er novembre 1791, Meunet & Planches [Indre] : Pierre JUBERT, d'après sa requête au directoire, est desservant de ces deux cures formant aujourd'hui la commune de Meunet-Planches, à 15 kilomètres au sud d'Issoudun.

• 1er décembre 1791, Issoudun : Pierre JUBERT, ci-devant chanoine semi-prébendé du chapitre Saint-Cyr d’Issoudun, réclame son traitement pour avoir desservi les cures de Meunet et Planches et 12 livres "pour la conduite et reconduite de ses meubles". Il lui est délivré un mandement de 390 livres 6s pour les 75 jours de desserte des deux cures. Concernant les 12 livres de transport, le directoire considère qu'il n’y a pas lieu de délibérer.

• 26 janvier 1792, Saint-Ambroix [Cher] : Pierre JUBERT est desservant de ce village du Cher, situé seulement à dix kilomètres d'Issoudun.

• 1792, Issoudun : En tant qu'ancien maître de psallette du chapitre Saint-Cyr, Pierre JUBERT adresse une requête au directoire du département de l'Indre afin de réclamer les gages (1131 livres 3s 4d) qu'il n'a pas touchés entre le 29 septembre 1789 et le 24 novembre 1790, période où il n'avait pas d'emploi.
• 23 juin 1792 : Le directoire du département déboute JUBERT, estimant qu'il a joui  depuis le 1er janvier 1790 d'un traitement en continu.
• 3 novembre 1792 : Pierre JUBERT reçoit la somme de 200 livres pour son service d'organiste depuis le 24 novembre 1790. Il indique "avoir touché ou fait toucher l'orgue" de Saint-Cyr, orientant vers un possible organiste suppléant. Sa signature sur la quittance précise "JUBERT, curé de Saint-Ambrois-sur-Arnon".

• 12 avril 1793, Saint-Ambroix : Le décès de Pierre JUBERT, curé de la paroisse, âgé de 53 ans, est déclaré par son frère Joseph Jubert, marchand vitrier en la municipalité d'Issoudun, de présent de ce bourg, âgé de 42 ans.

Mise à jour : 17 janvier 2023

Sources
F-Ad18/ 1L 634 ; F-Ad18/ 3E 297 ; F-Ad18/ NMD Saint-Ambroix ; F-Ad36/ 2Q 517 ; F-Ad36/ 3 E 088/105 ; F-Ad36/ BMS Issoudun, Saint-Cyr ; F-Ad36/ BMS Issoudun, St-Paterne ; F-Ad36/ G 425 ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 12 ; Les orgues du Berry. Inventaire national des orgues [...], 2003

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