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LEDIEU, Jean François (ca 1705-1785)
État civil
NOM : LEDIEU     Prénom(s) : Jean François    
Autre(s) forme(s) du nom : LE DIEU
Date(s) : 1705 ca  / 1785-8-20 
Notes biographiques

Originaire de la région d'Amiens [Somme], Jean François LEDIEU entre comme musicien au service de la collégiale royale de Saint-Quentin [Aisne] avant 1733 et le demeure jusqu'à son décès en 1785.

• [1705] : Jean François LEDIEU, fils d'Antoine et de Anne Mangot voit le jour. Il réside dans le village de Démuin au diocèse d'Amiens [Somme] depuis l'âge de deux mois comme le mentionne l'acte de mariage de 1733. Toutefois ses parents se sont mariés à Démuin en novembre 1698. Les registres n'existent plus entre 1699 et 1720.

Le jeune garçon a-t-il été formé dans une maîtrise picarde ?

• 10 novembre 1733, Saint-Quentin [Aisne] : Déjà en poste comme musicien à la collégiale royale, il se marie paroisse Saint-André avec Marie Barbe Roussel, fille de Sébastien ROUSSEL, également musicien de la collégiale, en présence du côté de l'époux de Nicolas Lefevre, prêtre, curé du Petit-Essigny en ce diocèse et de maître Éloy PESTEL, chapelain et musicien de la même église, ses amis. Il signe "jean françois Ledieu". C'est Nicolas Desjardins, prêtre et principal du collège de la ville, qui donne la bénédiction nuptiale. LEDIEU s'est établi à 73 kilomètres à l'est de son village natal.

• 1734-1742, Saint-Quentin : Sept enfants naissent de leur union, tous baptisés paroisse Saint-André. Il s'agit de Marie Françoise (26 septembre 1734) dont le parrain est le maître de musique de la collégiale Jean Baptiste François SAUVÉ, Marie Barbe (18 septembre 1735) dont le parrain est Sébastien ROUSSEL, Marie Anne (11 novembre 1736), Henry François (15 mars 1738), Louis Joseph (11 septembre 1739), Antoine Toussaint (21 octobre 1740) dont le parrain est Jacques OYON et Antoine Vincent Bon (23 janvier 1742). Dans chacun de ces actes, LEDIEU est présenté comme musicien de la collégiale, jamais une autre activité n'est mentionnée.

• 11 janvier 1745, Saint-Quentin : Il se remarie paroisse Saint-Remy avec Marie Anne Rohart, fille d'un marchand bonnetier et le mariage est célébré par le chanoine sous-chantre de la collégiale royale en présence de deux marchands de vins, amis de l'époux.

• 1746-1748, Saint-Quentin : Trois filles naissent ensuite et sont baptisées paroisse Saint-André, Anne Geneviève (11 janvier 1746), Marie Catherine (24 novembre 1746) et Louise Marie Charlotte (18 avril 1748).

• 26 novembre 1746, Saint-Quentin : Il signe au mariage de sa belle-sœur Anne Catherine Roussel avec Jacques OYON, musicien à la collégiale et lui aussi natif du diocèse d'Amiens.

• 1764-1772, Saint-Quentin : Les registres capitulaires de la période ne mentionnent à son sujet que des autorisations de congé chaque année, souvent entre huit et quinze jours voire de trois semaines, parfois il est précisé que c'est pour "vacquer a ses differentes affaires" (23 août 1771).

• 16 mai 1768, Saint-Quentin : Les musiciens adressent aux chanoines une requête collective dans laquelle ils réclament des secours en raison de "la cherté extraordinaire des vivres". Ces derniers demandent aux chantre et sous-chantre de vouloir bien s'informer des véritables besoins de chacun en particulier "et d'en rapporter a la compagnie". Deux jours plus tard, la compagnie accorde à chacun le secours attendu. LEDIEU percevra mensuellement un setier de blé pendant les quatre prochains mois. En septembre 1768, cette aide est prolongée pour une autre période de quatre mois. Le 20 janvier 1769, cette décision est encore réaffirmée et les versements auront lieu jusqu'en mai.

• 2 juin 1770, Saint-Quentin : Les chanoines autorisent M. de Cartigny, sous-chantre, à faire la retenue au sieur LEDIEU de 40 sols par semaine sur les feuilles des semaines des musiciens pour sûreté du loyer d'une maison appartenant à l'hôtel-Dieu, occupée par celui-ci.
• 12 octobre 1770, Saint-Quentin : Les chanoines autorisent "Le Dieu musicien de chasser sur les terrains au Mesnil st Laurent et Rouvroy appartenant à cette Eglise et ont prié mr Douville chanoine receveur des droits de luy donner un billet a cet effet".

• 1er juillet 1772, Saint-Quentin : Le chapitre remet au grand chantre la somme de 104 livres retenue sur les honoraires de LEDIEU, musicien, à raison de 2 livres par semaine jusque y compris le dernier samedi du mois dernier "pour ladite somme être employée au payement d'une maison appartenante à l'hotel dieu", occupée par ledit LEDIEU. Il en est de même les 28 juin 1773, 8 juillet 1774, 30 juin 1775.

• 21 avril 1779, Saint-Quentin : Le chapitre lui accorde une autre maison, rue de la Scellerie, au loyer de 100 livres par an. On ne relève pas de délibération sur sa retraite dans le reste du registre capitulaire qui se termine en 1780.
• 22 novembre 1779, Saint-Quentin : Il signe au mariage célébré paroisse Saint-Jacques de sa fille Marie Anne, âgée de 43 ans avec Éloy Nicolas Lefèvre, 33 ans, fils d'un maître écrivain. Le père demeure sur la paroisse Notre-Dame.

• 21 août 1785, Saint-Quentin : Le corps de Jean François LE DIEU, "musicien de St Quentin" [à priori toujours en poste comme semble le préciser la formulation, sous-entendu en l'Église de Saint-Quentin], époux de Marie Anne Rohart, décédé la veille, âgé de 80 ans, est inhumé au cimetière de la paroisse Saint-Thomas-de-Cantorbéry en présence de ses deux gendres, Jean Baptiste Lonja, maître coutelier, et Nicolas Lefèvre, maître menuisier.

Mise à jour : 27 juin 2023

Sources
F-Ad02/ 5MI 1238 ; F-Ad02/ 5MI 1238 et 1241 ; F-Ad02/ 5MI 1241 ; F-Ad02/ 5MI 1245 ; F-Ad02/ 5MI 1246 ; F-Ad02/ G819 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/G 818

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