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Pour citer Muséfrem
LESGUILLON, Louis, [de LONGVILLÉ] (1740-1816)
Complément de nom : [de LONGVILLÉ]
Autre(s) forme(s) du nom : LEGUILLON
LEGUYON
L'ESGUILLON
LONGVILLAY
LONGVILLE
Date(s) : 1740-10-30 / 1816-11-27
Le parcours de LESGUILLON [de LONGVILLÉ] ainsi qu'il se fait appeler à Guérande [LA] est troublant, incomplet. Son statut de principal de collège laissait deviner un prêtre de chœur qu'il n'est pas ; son nom n'est jusque là répertorié ni à la collégiale Saint-Aubin ni à la paroisse. Les documents de la série L, qui ont disparu dans un incendie, ne sont d'aucun secours. Il est cependant prêtre bénéficier et plus régent que principal de collège.
• 30 octobre 1740, Wavignies [Oise] : Louis, fils de Pierre Leguillon, et de Marie Catherine Dodé est baptisé le jour de sa naissance dans la paroisse de cette bourgade picarde. Ses parrain marraine louis Baudé et Jeanne Hennique ne signent faute de le savoir. Ils apposent leur marque. Des actes ultérieurs permettront de savoir que le père était meunier.
• L'enfance et la formation de Louis LESGUILLON restent inconnues actuellement. Beauvais, à moins de trente kilomètres, reste une hypothèse. Quelle itinérance a suivi LEGUILLON avant de rejoindre Guérande [LA] à plus de 550 km ? Où s'est-il arrêté ?
• 1678-1756, Guérande [LA] : L'archiviste Léon Maître dans L'instruction publique dans les villes et les campagnes du pays nantais avant 1789 précise que le chapitre nommait un de ses membres pour remplir les fonctions de régent, puis un prêtre chargé d'enseigner le latin. Ce fut certainement le cas de Laurent BERTHO inhumé le 28 juillet 1707 cimetière Saint-Jean avec les titres de "prêtre promoteur de Mgr l'évêque et principal du collège". Le traitement du principal était constitué d'une prébende, soit 1000 à 1200 lt. Certains titulaires jouissaient de plusieurs bénéfices.
L'acte de décès ainsi que le fait qu'une prébende soit consacrée au collège induisent en erreur : un "collège" est improbable à Guérande.Tout d'abord un mémoire de 1756 stipule que le principal, prêtre, "est chargé d'instruire la jeunesse gratuitement", ce qui correspond à la définition des petites écoles. Deuxièmement, les textes rapportent que le lieu d'enseignement est situé dans la chapelle Saint-Jean qui dépend de l'Hôtel-Dieu. Il ne s'agit pas d'un collège avec principal et professeurs comme à Ancenis mais d'une seule salle. Troisièmement, rappelons que Guérande était isolée et que sa population était constituée majoritairement de paludiers. Guérande devra attendre le XIXe siècle pour accueillir un petit séminaire.
• [Av.1789]- 1790, Guérande [LA] : Selon le Bulletin de la société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Inférieure, Louis LESGUILLON aurait été régent du collège à cette période. Léon Maître (L'instruction publique avant 1789) considère qu'il est principal du collège. Était-il prêtre de chœur ? Aucun document n'étaye cette interprétation. La venue de LESGUILLON à Guérande continue à poser question. La collégiale Saint-Aubin ayant engagé plusieurs musiciens passés par Avranches [Manche], tels le sous-chantre A M THOREL ou le maître de musique René Maire LE FORESTIER, aurait-elle recruté LESGUILLON par cet intermédiaire ?
• 1790, Guérande : LESGUILLON fait partie du clergé insermenté.
• [1792-1806], Guérande : La série Q des archives départementales mentionne à deux reprises Louis LESGUILLON-LONGVILLEE à propos des créances personnels des prêtres réfractaires et des demandes de mainlevée.
• [1792-1793], Wavignies : L'abbé LESGUILLON de LONGVILLÉ , ainsi que le citent les sources indirectes quitte Guérande pour retrouver sa Picardie natale. Une nouvelle interrogation porte sur la modification du patronyme qui n'est pas familial mais qui pourrait être lié à la bourgade de Noailles dans l'Oise constituée des deux villages de Longvillé et Boncourt. Noailles n'est qu'à quelques kilomètres de Beauvais.
• 25 floréal an III [14 mai 1795], Guérande : À suivre A. Lallié (Le diocèse de Nantes...) les biens de LESGUILLON, considéré comme émigré, furent vendus. Comme il n'avait pas émigré et fit les réclamations nécessaires.
• 18 brumaire an XII [10 novembre 1803] : LESGUILLON adresse une requête au Ministre des finances afin de réclamer ses biens.
• [1801]-1816, Wavignies : À suivre l'acte de décès de LESGUILLON, il a exercé comme prêtre de son bourg après le Concordat.
• 27 novembre 1816, Wavignies : Nicolas René Plessier, fabricant de bas de 45 ans, neveu du défunt ainsi qu'Antoine Lory, tisserand de 50 ans, déclarent à la mairie le décès de M Louis LEGUILLON, prêtre curé de la commune, âgé de 76 ans, mort en sa demeure.
Actuellement, les liens de LESGUILLON avec la musique d'Église sont insuffisants si ce n'est par une formation non encore documentée. Il aurait pu être prêtre de chœur, ce qui semble inexact. Il n'est pas principal de collège mais régent d'école. Peut-être son parcours s'enrichira-t-il ultérieurement ?
Mise à jour : 12 septembre 2021