LOUIS, Pierre, à Sainte-Solange (ca 1727-1792)

Tout en étant marchand, Pierre LOUIS est durant plusieurs décennies l'un des chantres de la paroisse de Sainte-Solange dans le Berry.

• [1727-1729], Les Aix-d'Angillon [Cher] : Pierre LOUIS est né vers 1727 (selon l'âge indiqué à son mariage) ou 1729 (selon l'âge indiqué à son décès). Il est fils de François Louis, tailleur d’habits, et de Catherine Verrière, tous deux décédés avant 1770.

• 30 décembre 1752, Sainte-Solange [Cher] : L'inhumation de demoiselle Barbe Prévost, fille, âgée de 72 ans, "dans cette église proche la chapelle de la Ste-Vierge", réunit les piliers du service paroissial, Étienne BOITTEAU, Jean COULON, Jean BUCHET, Jean Jossant, Charles Moreux, Pierre LOUIS, Louis Gagnereau "et plusieurs autres"… On reconnaît là plusieurs des hommes qui seront ensuite clairement identifiés comme chantres.

• 5 juin 1770, Sainte-Solange [Cher] : L'inhumation de Solange Champion, épouse de Jean COULON, manœuvre et chantre de la paroisse, se déroule en présence d'Étienne BOITTEAU, Charles BRUNET et Pierre LOUIS, tous chantres.
• 25 septembre 1770, Bourges : Dans l'église de Saint-Pierre-le-Guillard est célébré le mariage de Pierre LOUIS, "commerçant", de la paroisse de Sainte-Solange, âgé de 43 ans, avec Magdeleine Mizon, domestique, âgée de 36 ans.
Celle-ci est accompagnée de plusieurs membres de la famille d'Anjorrand, et notamment "Dame Françoise d’Anjorant épouse de messire Étienne Gaceau de Rochefort" ainsi que son époux, ledit sieur de Rochefort. Ces derniers, Françoise-Reyne Anjorrand, 25 ans, fille de Jacques Anjorrand, chevalier, et Étienne Gassot de Rochefort, 24 ans, officier au régiment d’Auvergne, s'étaient mariés le 10 février 1767 dans la même église de Saint-Pierre-le-Guillard. Ce sont probablement les employeurs de la mariée.
Durant les années qui suivent, plusieurs enfants Louis sont baptisés à Sainte-Solange. Leur père est régulièrement dit "marchand".

• 26 janvier 1771, Sainte-Solange : "Messire Jean d'Aubigny, chevalier seigneur en partie de Sainte-Solange [...] a été inhumé dans le chœur de cette église à gauche en entrant, en présence de Jean PRAT, Pierre LOUIS et François BERNON, chantres de cette église".

• 13 juillet 1775, Sainte-Solange : Pierre LOUIS est dit "marchand" lorsqu'est baptisée sa fille Marguerite, née le même jour. Le parrain choisi est Jean Roger, "garçon", qui déclare ne pas savoir signer. Inversement, la marraine, Dlle Marguerite Accolas, femme de Robert Bourgoin, sait signer son nom ("acollas").

• 30 décembre 1776, Sainte-Solange : Louis BUCHET, Pierre LOUIS, François BERNON, Éloy MILET, tous chantres de l'église paroissiale, sont présents lors de l'inhumation de Jean Roger.

• 7 décembre 1782, Sainte-Solange : Sylvain MILLIET, chantre, "l'un des plus tendrement attaché au choeur de cette église, s'étant habillé constament pendant plus de vingt ans à tous les offices avec toute l'édification, regretté pour sa vertu de toute la paroisse", est inhumé en présence de Pierre LOUIS, François MILLIET son frère, Jean COULON et François BERNON, "tous chantres revêtus de leurs habits ecclésiastiques".

• 1790, Sainte-Solange : Le registre paroissial ne mentionne explicitement aucun chantre cette année-là. Tout laisse penser que Pierre LOUIS est toujours au service de la paroisse, comme chantre ou "clerc de paroisse". Qui sont alors les trois autres chantres ? François BERNON en fait très probablement toujours partie, de même que François MILLIET. Au fil de l'année on voit assez souvent mention d'un certain Jacques Bernon "garçon", témoin de divers actes de mariage ou d'inhumation, ou parfois choisi comme parrain.

• 26 décembre 1792, Sainte-Solange : Pierre LOUIS, "manœuvre", époux de Magdeleine Nizon, décède à l'âge de 63 ans environ. Ce qualificatif de "manœuvre" est étonnant, Pierre LOUIS semblant avoir été toute sa vie dans le commerce. Peut-être cela correspond-il à un déclassement d'extrême fin de vie – ou à une habitude lexicale du scripteur...

Mise à jour : 31 août 2020