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MALENÇON, Pierre Auguste (1779-1852)
État civil
NOM : MALENÇON     Prénom(s) : Pierre Auguste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MALENSON
Date(s) : 1779-3-14   / 1852-1-11 
Notes biographiques

En 1790, Pierre Auguste MALENÇON est enfant de chœur au service de l'église cathédrale Notre-Dame de Noyon (Oise). Il devient par la suite professeur de musique à Rouen.

• 14 mars 1779, Argenteuil [Val-d'Oise] : Pierre Auguste MALENÇON, fils d'Hilaire Malençon, maître de pension (mort à Paris en 1815), et de Françoise Élisabeth Théret son épouse, voit le jour. Il est baptisé le jour même en la paroisse Saint-Germain de Paris où ses parents résident. 

• 3 novembre 1786, Noyon : Pierre Auguste MALENÇON entre au service du chapitre cathédral en qualité d'enfant de chœur.

• 23 août 1790, Noyon : Il est renvoyé à la suite de la fermeture de la maîtrise avec seulement une paire de souliers.
• 11 septembre 1790, Argenteuil [Val-d'Oise] : Avec les pères de deux autres enfants de chœur également originaires d'ArgenteuilROY et POTHERON, le père de Pierre Auguste MALENÇON expose au Comité ecclésiastique que son fils a été renvoyé sans dot ni habillement, contrairement à l'usage. Il réclame pour ce garçon, encore trop jeune pour exercer un métier, une gratification de 400 livres et les vêtements qu'il est de coutume de donner.
• 21 septembre 1790, [Argenteuil] : Avec ses deux camarades, MALENÇON fait parvenir au directoire du Département de l'Oise un mémoire de contenu à peu près similaire.
• 11 octobre 1790, Noyon : Dans un mémoire, le chanoine syndic de la cathédrale dément l'existence d'un bénéfice destiné aux enfants de chœur. L'usage du chapitre est de conserver les enfants 12 ans, expose-t-il, mais il peut les renvoyer à sa guise, en leur accordant une gratification plus ou moins élevée, qui n'excède jamais 400 livres ; parfois, en cas de mauvaise conduite ou si les parents réclament leur enfant, ils ne versent rien. Deux des trois enfants n'ont pas de voix (MALENÇON semble concerné), donc sont hors d'état de rendre service au chapitre. Ils ont en outre participé à une "mutinerie" en 1789. Ainsi, le chapitre avait des motifs valables pour les renvoyer. Il les a pourtant gardés jusqu'en août "par pure commisération". Celle-ci durerait encore si "le chapitre n'avoit été forcé de réduire ses dépenses par défaut de fonds". Il indique enfin qu'après la suppression de la maîtrise en août, tous les vêtements et le linge de corps des enfants leur ont été abandonnés, à l'exception des robes rouges : chacun a reçu une veste, une culotte et des bas d'hiver, le même ensemble pour l'été, huit ou dix chemises, des cols et mouchoirs à proportion, une paire de souliers neufs, un chapeau et une redingote. Ils ne peuvent donc pas se plaindre de ne pas avoir reçu d'habillement. 
• 14 octobre 1790, Noyon : Le directoire du District estime que les chanoines ont "mal à propos" renvoyé les trois enfants de chœur. Ils doivent leur payer les dots et habillements qu'ils sont dans l'usage de fournir aux enfants qui sortent de la maîtrise. 
• 21 octobre 1790, Beauvais : Les administrateurs du Département de l'Oise estiment qu'il serait juste "d'accorder à chacun de ces enfants 200 livres par forme de gratification et pour que cet argent puisse contribuer à assurer leur subsistance à l'avenir" ; ils pensent aussi "que l'on devrait engager leur parents à employer cette somme à leur faire apprendre un métier". 

• [début 1793], Noyon : Conjointement avec neuf autres enfants de chœur de la cathédrale Notre-Dame, Pierre Auguste MALENÇON demande une gratification, comme le décret du 24 juillet 1790 et la loi du 1er juillet 1792 le lui permettent.
• 21 février 1793, Noyon : Le directoire du District propose pour MALENÇON 400 livres de gratification.
• 3 mars 1793, Paris : Denis Roy, député de Seine-et-Oise, demande aux administrateurs du Département de l'Oise l'arrêté pris au sujet des trois enfants d'Argenteuil afin que les parents, dont il est le porte-parole, puissent toucher leurs fonds dans le département de Paris ; "par là vous leur éviterez la peine de faire une longue route et obligerez des malheureux pères de famille, dont deux des dits enfans sont depuis six mois sur la frontierre à combattre les ennemis de la patrie". Les trois familles sont dans une "extrême nécessité", ajoute-t-il.
• 5 mars 1793, Beauvais : Le directoire du Département de l'Oise se range à l'avis du District.

• 15 janvier 1816, Marcouville [aujourd'hui Bosguérard-de-Marcouville, Eure] : Pierre Auguste MALENÇON, 36 ans et 9 mois, professeur de musique domicilié à Rouen, épouse Marie Anne Pauline Piéton, 24 ans et 6 mois, vivant de son revenu, domiciliée dans la commune, fille majeure de feu Mathieu Louis Piéton, fabricant en la ville de Louviers, et de feue Geneviève Marie Anne Grandin, propriétaire.
• 1817, Rouen : Naissance de leur fils Paul Malençon, artiste peintre, spécialiste des paysages et des sujets de chasse, collaborateur de Gros et de Paul Delaroche. 

• 11 janvier 1852, Rouen : Pierre Auguste MALENÇON, artiste musicien, décède à son domicile, n° 10 rue du Moulinet, à l'âge de 71 ans. Sa femme Marie Anne Pauline Piéton, sans profession, est encore en vie.

Dernière mise à jour : 12 août 2016

Sources
F-Ad27/ 8 Mi 671 ; F-Ad60/ 1 LP 97 ; F-Ad60/ 1Q2/1013 ; F-Ad60/ 1Q2/403 ; F-Ad60/ 1Q2/404 ; F-Ad60/ G 1336/1 ; F-Ad60/ G 2620 ; F-Ad76/ 3E 00999 ; F-Ad78/ 1135484 ; F-An/ DXIX/092/798/01-02

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