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MARIELLE, Mathurin (1750-1829)
État civil
NOM : MARIELLE     Prénom(s) : Mathurin     Sexe : M
Date(s) : 1750-12-11   / 1829-4-12 
Notes biographiques

Mathurin MARIELLE (1750-1829) est serpent et basson de l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne (Oise) depuis une quinzaine d'années lorsque la Révolution survient. Il trouve un emploi de garde-magasin au District puis, les troubles apaisés, se tourne à nouveau vers la musique : sous l'Empire, il est maître de musique à Compiègne. Il entretenait des liens avec les milieux artistiques de la capitale, puisqu'en 1795 le chef d'orchestre Guillaume NAVOIGILLE vient assister à son mariage.

• 11 décembre 1750, paroisse Saint-Mathurin de Haute-Épine, diocèse et élection de Beauvais [Oise] : Mathurin MARIELLE naît du mariage de Jean Marielle, maître tonnelier en la commune de Beauvais, et de Jeanne Lardenois.

• [vers 1770-vers 1775], Beauvais [Oise] : Pendant cinq ans, Mathurin MARIELLE est serpentiste en l'église paroissiale Saint-Sauveur. 

• [vers 1775]-1790, Compiègne [Oise] : Mathurin MARIELLE est pendant 15 ans serpent et basson à l'abbaye Saint-Corneille. Il est aussi chargé de l'écolâtrerie fondée par le roi Hugues Capet : il déclare en 1790 avoir "veillé, au grand contentement de ses supérieurs, avec autant de zèle que de succès à l'instruction des six élèves confiez à ses soins", précisant qu'il "s'est toujours fait un plaisir, un honneur de fournir à la Patrie des conscitoyens en leur formant le cœur et l'esprit, en leur inculquant ses vertus et ses talents". 

• 1790, Compiègne : MARIELLE, serpent et basson de l'abbaye Saint-Corneille, également au service de la paroisse du Crucifix sise dans l'abbaye, indique qu'il a sa mère "décrépite et infirme" à charge et qu'il souffre de la poitrine ("son zèle infatigable pour le culte divin lui a épuisé les poulmons"). L'administration lui compte 22 ans de service et précise que "ce particulier touchoit 200# et étoit nourri, chauffé, logé, blanchi et tenu d'enseigner la musique, l'écriture et la lecture aux six enfants de chœur" (sur les 200 livres il en touche 50 pour son service à la paroisse).
• 1790 ou début 1791, Compiègne : Dans une supplique adressée au District, MARIELLE "demande instamment un secours capable de le garantir d'une malheureuse indigence". Il se dit, à l'âge de 40 ans, "valétudinaire, sans état, sans pain, dans l'impuissance absolue [...] de procurer à sa pauvre mère [...] tout espèce de ressources". Il pétitionne aussi auprès de l'Assemblée nationale pour obtenir une "pension de religieux". Dans sa requête, il invoque un "abîme effrayant" qui s'est ouvert devant lui "par une suite de la suppression des maisons religieuses". En effet, "nourri, logé dans cette même abbaye et satisfait de modiques honoraires, il avait la juste espérance de passer le reste de ses jours dans cette fortune humble, mais rassuré, qu'il partageait avec une mère octogénaire". Il semble avoir obtenu une pension ou un secours en 1791 ou 1792, mais on en ignore le montant.

• [1791], Compiègne : Mathurin MARIELLE et l'organiste Albin Claude François NOCQ, autrefois employés de l'abbaye Saint-Corneille, poursuivent leur service à la paroisse du Crucifix, qui "étoit annexée au cidevant monastère, auquel elle survit", mais à laquelle aucun "fonds fabricien" n'est affecté. Ils adressent une pétition au directoire du District pour demander le paiement de leurs honoraires "jusqu'au moment ou la paroisse du Crucifix sera supprimée". La réclamation est entendue par l'administration, qui fait verser quelque temps plus tard un mandat de 50 livres à NOCQ et un de 37 livres 10 sols à MARIELLE.

• 27 prairial an III (15 juin 1795), Compiègne : Mathurin MARIELLE, garde-magasin du District de Compiègne, 44 ans et demi environ, domicilié maison "de la cidevant abbay Corneil", épouse Marie Françoise Antoinette Cécile Duriez, couturière en robes, 22 ans et demi environ, demeurant rue des Clochettes. L'un des témoins est Guillaume NAVOIGILLE, "instituteur en musique", 46 ans, demeurant ordinairement à Paris, section du Bonnet de la Liberté.

• 27 avril 1812, Compiègne : Pierre Nicolas Auguste Marielle décède à l'âge de 14 ans 4 mois. Il était fils de Mathurin MARIELLE, maître de musique, et de Marie Françoise Antoinette Cécile Duriez son épouse.

• 12 avril 1829, Compiègne : Mathurin MARIELLE, propriétaire, s'éteint à l'âge de 78 ans et 4 mois. Il était marié à Marie Françoise Antoinette Cécile Duriez.
7 août 1829, Compiègne : Sa déclaration de succession donne les noms de ses héritiers ou légataires : Marielle (un enfant, probablement) et Duriez (la veuve). La valeur du mobilier s'élève à 33 274 francs, le revenu des immeubles à 180 francs.

Mise à jour : 24 décembre 2018

Sources
F-Ad60/ 2Lp 5152 ; F-Ad60/ 2Lp 5154 ; F-Ad60/ 3Q5589 ; F-Ad60/ 5MI1547 ; F-Ad60/ 5MI1552 ; F-Ad60/ 5MI1559 ; F-An/ DXIX/054/152/11 - F-An/ DXIX/099/152/10 ; F-An/ DXIX/092/798/06-07

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