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MARRULLIER, Claude Jérôme, (aîné) (1772-1847)

MARRULLIER, Claude Jérôme, (aîné) (1772-1847)

État civil
NOM : MARRULLIER     Prénom(s) : Claude Jérôme     Sexe : M
Complément de nom : (aîné)
Autre(s) forme(s) du nom : MARULLIER
MARULIER
Date(s) : 1772-4-27  / 1847-1-28
Notes biographiques

Claude-Jérôme MARRULLIER naît, se marie et meurt à Besançon. Entre temps, pourtant, il a parcouru une partie de la France et de l'Europe au sein des armées napoléoniennes puis au fil de sa carrière de militaire. Il avait tout d'abord été enfant de chœur de la cathédrale de sa ville natale. De l'enfant de chœur au Grognard, un destin se dessine...

• 27 avril 1772, Besançon : Claude-Jérôme MARULLIER, fils du sieur Étienne-Joseph Marullier, et de Marguerite Bidelet, son épouse, naît rue des Arènes, paroisse Sainte-Madeleine, et y est baptisé le même jour. Son parrain est avocat en parlement, il est absent et représenté à la cérémonie. On remarque la signature du père, avec deux r et deux l. Les parents de l'enfant s'étaient mariés le 4 juin 1750. Lors des baptêmes de leurs premiers enfants, son père était "capitaine des gardes des Fermes du Roi". L'acte de baptême de Claude-Jérôme ne donne aucune précision sur le métier alors exercé. En 1779, près de trente ans après le mariage, lors du baptême de son jeune frère Claude-François, leur père sera dit écrivain, métier qui semble être une reconversion.

• [Vers Pâques 1778], Besançon : Claude-Jérôme MARULLIER est reçu enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Saint-Jean. Le maître de musique est alors Jean-Baptiste-Luc TRABOUILLET.

• 21 juillet 1784, Besançon : Son petit frère Claude-François est à son tour reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Jean, il est très jeune, 5 ans et trois mois seulement. Le maître qui dirige alors la "rectorerie" est Louis-Nicolas DOLLÉ, depuis l'année précédente.

• 18 mars 1788 : Le chapitre examine le cas du dénommé MARULLIER, premier enfant de chœur. Il devrait normalement sortir de la "rectorerie" maintenant, mais les chanoines décident de le garder encore six mois. On peut penser que c'est pour faire mieux coïncider sa sortie de la maîtrise avec un début d'année scolaire. Ils décident également de lui trouver une pension, dont le prix ne devra pas excéder 24 livres par mois, somme qui sera payée par le chapitre, grâce à deux fondations du XVIIe siècle destinées à soutenir les ex-enfants de chœur qui font des études.

• 30 septembre et 11 novembre 1789, Besançon : Le chapitre apprend que MARULLIER, après une première année au collège, souhaite poursuivre ses études en classe de philosophie. Il décide de continuer à le soutenir en prenant en charge sa pension de 21 livres par mois au collège de Besançon. Les fabriciens sont chargés d'en informer le jeune homme – qui semble avoir passé l'été à l'abbaye augustinienne de Montbenoît, à 55 km au sud-est de Besançon –, puis de suivre ses progrès et ses mœurs durant l'année qui suit... Le secrétaire capitulaire le dit toujours "au chœur" : être scolarisé au collège de Besançon lui permet de venir chanter au chœur les dimanches, fêtes et jours de congé...

1790, Besançon : Toujours étudiant au collège de la ville, Claude-Jérôme MARULLIER vient participer au chœur de la cathédrale lors de ses jours de liberté et les dimanches et fêtes. On ne peut pourtant le considérer comme appartenant réellement au corps de musique, ni au bas chœur, contrairement à son jeune frère Claude-François, qui est, lui, toujours enfant de chœur.

• On perd ensuite sa trace. Le jeune homme, ses études à peu près terminées et la Révolution commencée, devient militaire.

• 23 brumaire an X (14 novembre 1801), Besançon : Claude-Jérôme MARULLIER est officier au 7ème régiment d’artillerie lorsqu'il épouse Aimée-Charlotte-Thérèse Touraille, de dix ans sa cadette, fille d'un marchand décédé. Le marié est dit "demeurant à Besançon dèz deux mois" [cela ne peut pas signifier depuis l'âge de deux mois puisqu'il est né à Besançon, alors : depuis deux mois ?]. Il est accompagné de son frère aîné, Louis-François Marullier, "employé à la lotterie" à Besançon, âgé de 36 ans. Le marié signe en proclamant son statut : "J.Marrullier officier d’art.". Comme son père, il signe avec deux r et deux l.

• 17 messidor an XI (6 juillet 1803), Besançon : Leur fille Louise-Thérèse vient au monde (voir ci-après, au 22 avril 1822).

• 18 juin 1809, Paris : Claude-Jérôme MARRULLIER, né le 27 avril 1772 à Besançon, 1er capitaine dans le 7ème régiment d’artillerie à pied, est promu chevalier de la Légion d’Honneur.

• 27 juillet 1812, Dijon : Son épouse Thérèse-Aimée-Charlotte Touraille, meurt de "spasmes" à l'âge de 30 ans en son domicile à Dijon, rue Sainte-Marie. Elle est dite "mariée à Jérôme MARULLIER, lieutenant-colonel d’artillerie, chevalier de la Légion d’honneur, en activité de service". Le décès est déclaré le lendemain par Claude Louet, 59 ans, propriétaire à Dijon, beau-frère de la défunte, et François-Gabriel Borne, 34 ans, notaire impérial à Dijon. Le mari de la défunte est très probablement absent, fort loin de Dijon, aux armées, en Allemagne où l'année suivante il sera, écrit-il "bloqué dans la place de Stettin". On remarque que seul son prénom de Jérôme est utilisé à son propos, c'est son prénom d'usage.

• 29 juin 1813, Paris : Alors chef de bataillon commandant l’artillerie de la 31ème division, il est promu officier de la Légion d’Honneur. "À l’époque de ma nomination à ce grade j’étois bloqué dans la place de Stettin et fus fait depuis prisonnier de guerre".

• 1814, Dijon : Il rentre en France en 1814 et est alors placé – au moins jusqu'en 1817 – en "non-activité", résidant à Dijon.

• 13 janvier 1817 : Dans son dossier de Légion d'Honneur, un certificat rectifie son patronyme de MARULLIER en MARRULLIER, et le dit chef de bataillon d’artillerie en non-activité, demeurant à Dijon, Côte-d’Or.

• 22 avril 1822, Le Havre (Seine-Maritime) : Claude-Jérôme MARRULLIER est chef de bataillon d’artillerie, sous-directeur d’artillerie au Havre, officier de la Légion d’Honneur et chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, lorsqu'il assiste au mariage de sa fille delle Louise-Thérèse Marrullier, 18 ans, avec Augustin-Joseph-Aimé Hecquet, 30 ans, capitaine adjudant major au 11ème régiment d’infanterie de ligne, chevalier de la Légion d’Honneur, né à Arras, domicilié au Havre au quartier militaire. Il s'agit donc d'une union totalement endogamique. Les témoins sont tous militaires, certains hauts gradés…

• 29 juin 1831, Toulouse : Claude-Jérôme MARRULLIER est Lieutenant-colonel d'artillerie, sous-directeur d'artillerie à Toulouse, lorsque, après 40 ans 5 mois 9 jours de service, il obtient une pension militaire de 2 400 francs/ an. Son domicile officiel est encore localisé à Dijon. Cependant, après sa retraite, il regagne Besançon.

• 28 janvier 1847, Besançon : Mr Claude-Jérôme MARRULLIER, Lieutenant-Colonel d’Artillerie en retraite, officier de la Légion d’honneur et chevalier de St-Louis, veuf de Charlotte-Thérèse Touraille, décède à onze heures du soir en son domicile au n°17 de la Grande rue. Ses neveux par alliance François-Félix Jouffroy, rentier de 42 ans, et François-Louis Bersot, commis négociant, 25 ans, effectuent la déclaration le lendemain.

Mise à jour : 12 décembre 2021

Sources
Bulletin des lois..., 1831 ; F-Ad21/ NMD Dijon ; F-Ad25/ G 229 ; F-Ad76/ NMD Le Havre ; F-Am Besançon/ BMS Ste-Madeleine ; F-Am Besançon/ NMD Besançon ; F-An/ LH/1751/83

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