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MASSON, Pierre Hubert (ca 1741-1797)
État civil
NOM : MASSON     Prénom(s) : Pierre Hubert      Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : MAÇON
Date(s) : 1741 ca  / 1797-3-1
Notes biographiques

Révélé comme chantre par les comptes de la fabrique de Charny en Puisaye, quelques années avant la Révolution, c'est finalement dans un autre village de Puisaye que le recteur d'école Pierre Hubert MASSON exerce en 1790.

• De début 1783 à octobre 1788, Charny [Yonne] : Pierre Hubert MASSON est attesté comme recteur des écoles – et chantre – de la paroisse Saint-Pierre de Charny. Ce gros bourg, qui compte environ 800 habitants autour de 1790, est situé à une quarantaine de km à l'ouest d'Auxerre, non loin de l'actuelle limite entre Yonne et Loiret, dans le Pays de Puisaye-Forterre, région de bocage à l’extrémité nord-ouest de la région naturelle de la Puisaye, dans la vallée de l'Ouanne. De la fin du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution, les seigneurs de Charny furent les Texier d'Hautefeuille (famille des protecteurs du maître à danser Jean-Baptiste MÉDOR, venu de Saint-Domingue et installé à Caen).

• 19 avril 1784 : Le curé de Charny, qui est aussi doyen du doyenné de Courtenay, bénit le remariage de son chantre. Pierre Hubert MASSON, "recteur des écoles de cette ville", veuf de Catherine Prestre, épouse une migrante venue d'Auvergne, Marguerite Laurent. Le frère du marié, Denis Victor Masson, est lui aussi recteur des écoles, à Ouzouer-sur-Trézée, à 37 km au sud-ouest de Charny [aujourd'hui dans le Loiret]. Les deux frères signent de façon très similaire, avec une jolie ruchette. Le marié est également accompagné de sa fille Suzanne et de son fils Augustin, qui savent tous deux bien signer.

• 15 février 1785, Charny : Dix mois après le mariage naît un premier fils, qui meurt dès le 23 avril.

• 3 septembre 1786, Charny : Dans les comptes rendus par le marguillier receveur de l’église de Saint-Pierre de Charny pour les deux années comptables "commencées le jour de quasimodo 1784 et fini à pareil jour 1786" figure une somme de 59 livres versée "au sieur MASSON chantre, compris 9 livres pour avoir relié un missel". Une autre somme de 40 livres est versée au second chantre, dont le nom n’est pas donné.

• 29 octobre 1788, Charny : Sauf erreur, la dernière signature de Pierre Hubert MASSON "recteur des écoles de cette ville", figure à cette date dans le registre paroissial. Le chantre relieur de missel a quitté le bourg.

• 8 juin 1789, La Ferté-Loupière  [Yonne] : Dans ce village situé à 11 km à l’est de Charny, est baptisée Anne Perpétue, née le jour même, fille de Pierre Hubert MASSON "maître d’école de cette paroisse", et de Marguerite Laurent. Son parrain est son oncle paternel, Denis Victor Masson, toujours maître d’école mais maintenant à Aillant [sans doute Aillant-sur-Milleron [Loiret], à 20 km au nord de son poste précédent, et à 28 km environ de La Ferté-Loupière]. Sa marraine est une domestique, Anne Tharé, qui ne sait pas signer.
L'enfant meurt à l'âge de sept semaines et est inhumée en présence de sa mère et du sonneur Jacques Neras.

La famille Masson-Laurent quitte La Ferté-Loupière et migre une nouvelle fois. On la retrouve à Villeneuve-les-Genêts, à 25 km au sud de La Ferté-Loupière, à une douzaine de km en droite ligne au nord de Saint-Fargeau, toujours en Puisaye.

1790 et 1791, Villeneuve-les-Genêts [Yonne] : Pierre Hubert MASSON est régulièrement cité dans le registre paroissial, comme témoin de sépulture, de mariage, ou comme parrain. Il est dit "recteur d’école et greffier de la municipalité". On peut à bon droit penser qu'il poursuit la fonction de chantre antérieurement attestée.

• 16 août 1792, Villeneuve-les-Genêts : Un dernier enfant naît chez les Masson-Laurent, Pierre-Alexandre. Il est baptisé deux jours plus tard, recevant comme parrain et marraine un frère et une sœur ainés, Pierre-Philippe et Catherine-Suzanne, qui tous deux ont appris à signer avec leur père (leurs « M » majuscules et l’ensemble de la signature sont très proches). Le père, "sieur" Pierre Hubert MASSON, est ici dit recteur d’école.
• 5 novembre 1792 : Lorsque le registre est clos et arrêté par le maire, Masson est présent et signe, avec une jolie ruche pour l’occasion.

• 12 ventôse an V (2 mars 1797), Villeneuve-les-Genêts : L'acte de décès de Hubert MASSON, "en son vivant instituteur en cette commune", est dressé. Il est mort la veille, 11 ventôse, âgé de 56 ans [ce qui le fait naître vers 1741]. L’un des deux déclarants est sa fille Julienne, qui déclare ne savoir signer.

Deux ans plus tard, sa veuve Marguerite Laurent, 45 ans, se remarie dans le village proche de Mézilles.

Mise à jour : 30 juillet 2019

Sources
F-Ad89/ BMS Charny ; F-Ad89/ BMS La Ferté-Loupière ; F-Ad89/ BMS Villeneuve-les-Genêts ; F-Ad89/ G 2914 ; F-Ad89/ NMD Villeneuve-les-Genêts

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