METTIER, François (ca 1715-1785)

Durant une longue partie de sa vie, semble-t-il, tout en exerçant d'autres métiers, François METTIER a été chantre de l'église Saint-Aignan de Bonny-sur-Loire, à l'extrémité occidentale du diocèse d'Auxerre, aujourd'hui dans le Loiret. La petite ville, située sur la rive droite de la Loire, compte environ 1 700 habitants lorsqu'il s'y éteint, en 1785. Il est inhumé en présence des trois autres chantres de la paroisse.

• [1715] : Selon l'âge – peut-être arrondi – indiqué à son décès, François METTIER serait né vers 1715. Il est fils de François Mettier et de Catherine Boizard. Le jour du mariage de François en 1734, son père (alors décédé) est dit "marchand", mais il était aussi très vraisemblablement vigneron, métier déclaré en 1734 par les deux frères de François.

• 23 novembre 1734, Bonny-sur-Loire : François METTIER est cordonnier quand il se marie avec Élisabeth Chapuis / Chapuy, fille d'un chapelier. Sa mère est présente, ainsi que Jacques et Edme Mettier, ses frères, tous deux vignerons.

• Entre 1736 et 1749, le couple Mettier / Chapuis met au monde au moins dix enfants.

• 9 février 1768, Bonny-sur-Loire : Un mariage est célébré "en présence de François METTIER, huissier en ce bailliage, et de Louis Langeron marguillier"…

• 21 août 1769 : Aucun métier n'est spécifié pour François METTIER lorsqu'avec son épouse Élisabeth Chapuis il assiste au mariage de sa fille Catherine avec Barthelemy Thuault, "perruquier en cette ville", dont le père habite à Pontlevoy [Loir-et-Cher actuel]. Sont aussi présents Edme Mettier, oncle de la mariée, ainsi que François et Athanase Mettier, ses frères. Trois des enfants du couple Mettier / Chapuis au moins ont donc atteint l'âge adulte. Tous savent signer.

• [Années 1770], Bonny-sur-Loire : Dès le tout début des années 1770 [et peut-être bien avant…] François METTIER remplit la fonction de chantre à l'église paroissiale Saint-Aignan. Ainsi, le 25 mars 1770 l'inhumation d'un vigneron de 55 ans a-t-elle lieu "en présence de François METTIER et de Jacques HOUARD, chantres, soussignés". Autre exemple : le 22 décembre 1771, une autre inhumation se déroule "en présence de François METTIER et de Jean RATEL, chantres, soussignés". Le premier chantre est alors Jean RATEL, qui est aussi recteur d'école. C'est lui qui est le plus régulièrement présents aux cérémonies de sépulture.

• À partir de 1778 environ, un nouveau maître d'école remplit les fonctions de premier chantre : Claude-Antoine GESTAT. Mais François METTIER continue à chanter au lutrin paroissial.

• 14 avril 1785, Bonny-sur-Loire : Les  "sieurs François METTIER et Claude Antoine GESTAT chantres" sont les témoins de Jean-Guillaume SIMONNET "commis de marchand", lorsqu'il se marie avec Jeanne-Hélène Courselle fille mineure du sieur Jacques COURSELLE, "marchand". Les quatre chantres de Bonny sont rassemblés ce jour-là dans la fête. Se doutent-ils que c'est une des dernières fois ? Quarante jours plus tard, François METTIER disparaît.
• 24 mai 1785 : Décédé la veille à l'âge de 70 ans, François METTIER, "huissier et chantre en cette église", est inhumé dans le cimetière en présence non seulement de son gendre, Barthélémy Thuault, perruquier, mais aussi et surtout de ses trois camarades de lutrin, les sieurs Jean-Jacques COURSELLE, Jean-Guillaume SIMONNET, marchands, et Antoine GESTAT, recteur des écoles, "tous chantres en cette paroisse".

Mise à jour : 27 juin 2019