MOUGEAT, Louis (1730-1774)

Le Lorrain Louis MOUGEAT (1730-1774) a d'abord exercé la profession de boulanger avant de bifurquer vers la musique d'Église. En 1764, il est recruté comme chantre et musicien par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin], où il passera dix ans. Il a peut-être été attiré dans la capitale alsacienne par son frère Jean Pierre MOUGEAT, qui s'y était fixé quelques années plus tôt, mais il ne fait guère de doute qu'il avait des aptitudes pour le chant. On ignore s'il a pu être chantre de paroisse avant son emménagement en Alsace.

• 26 novembre 1730, Provenchères-sur-Fave [Vosges] : Louis MOUGEAT, fils de Dominique Mougeat, régent d'école de Provenchères, et de Marie Humbert sa femme, naît et se fait baptiser. On lui donne pour parrain Jean-Baptiste Chevalier, marchand.

• 28 septembre 1751, Nancy [Meurthe-et-Moselle] : Louis MOUGEAT, boulanger, de la paroisse de Provenchères "du val Saint-Dié", épouse en la paroisse Saint-Epvre Catherine Rigot, fille de feu Pontriant Rigot et de feue Catherine Gautier, de la même paroisse.

• 1752-1758, Saint-Mihiel [Meuse] : Le couple engendre cinq enfants. La profession du père, maître boulanger, n'est donnée que dans l'acte de baptême de Dominique, le 18 février 1756.

• 1764, Strasbourg [Bas-Rhin] : Louis MOUGEAT est engagé comme musicien et chantre à la cathédrale Notre-Dame.

• 16 novembre 1765, Strasbourg : Son épouse Catherine Rigot meurt à 41 ans environ ; elle est inhumée le jour suivant au cimetière Saint-Urbain extra en présence de son mari et de son beau-frère Jean Pierre MOUGEAT, également musicien chantre de la cathédrale.

• 2 octobre 1766, Strasbourg : Le chapitre fait verser à Louis MOUGEAT, musicien et chantre de la cathédrale, une gratification de 50 livres tournois.

• 19 mars 1767, Strasbourg : Louis MOUGEAT, musicien et chantre de la cathédrale, veuf de Catherine Rigot, paroissien de l'église Saint-Laurent, où a lieu la cérémonie, épouse Marie Agnès Andres, originaire de Sélestat [Bas-Rhin], fille légitime de Jean Georges Andres, ancien bourgeois et boulanger de ce lieu, et d'Anne Marie Frader sa défunte femme, paroissienne de Saint-Étienne depuis quatre ans. L'un des témoins est Jean Pierre MOUGEAT, bourgeois et tailleur, frère de l'époux. L'épouse ne sait pas signer.

• 16 avril 1768, Strasbourg : Il obtient 24 livres de gratification, à l'instar de son frère.

• 1769, Strasbourg : Les comptes du chapitre indique que Louis MOUGEAT, chantre, perçoit 300 florins (600 livres) par an.

• 1770-1773, Strasbourg : Chaque année, MOUGEAT touche 50 florins de gratification en plus de ses gages fixes qui s'élèvent à 300 florins. En 1771, il reçoit même une deuxième gratification de 25 florins.

• 20 août 1774, Strasbourg : Louis MOUGEAT, musicien chantre de la cathédrale, mari en premières noces de Catherine Rigot et époux en secondes de Marie Agnès Andres, sa veuve, décède après avoir reçu les sacrements de pénitence, eucharistie et extrême-onction ; il est inhumé le 22 au cimetière Saint-Urbain extra en présence de son frère Jean Pierre MOUGEAT, chantre de la cathédrale. Au cours de l'année 1774, il a perçu huit mois de salaire, soit 200 florins, plus une gratification de 33 florins 6 schillings. Le chapitre accorde à sa veuve un secours de 24 florins peu de temps après sa mort.

Mise à jour : 30 avril 2020