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NAUDET, Louis Séraphin Nicolas (1723-1810)

NAUDET, Louis Séraphin Nicolas (1723-1810)

État civil
NOM : NAUDET     Prénom(s) : Louis Séraphin Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1723-12-6  / 1810-2-8 
Notes biographiques

Louis Séraphin Nicolas NAUDET est en 1790 organiste de la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Soissons [Aisne] depuis près de cinquante ans. Ce musicien a réussi à diffuser certaines de ses compositions dans les provinces du royaume de France.

• 6 décembre 1723 : Louis Séraphin Nicolas NAUDET est baptisé, probablement à Soissons [Aisne]. Il est le fils d'Antoine NAUDET, organiste de la cathédrale de cette ville, et de Marie Louise Rose Sauvage. Il a une sœur organiste, Marguerite NAUDET.

• [1741-novembre 1790] : Louis Séraphin Nicolas NAUDET est organiste de la cathédrale de Soissons.

• 1772, Villers-Cotterêts [Aisne] : Louis Séraphin Nicolas NAUDET, "garçon majeur, professeur d'harmonie, organiste de l’église cathédrale et de l'abbaye royale Saint-Jean-des-Vignes de Soissons", projette de se marier avec la demoiselle Marie Anne Tacheron, fille majeure de Pierre Tacheron, lieutenant du premier chirurgien du roi, et de Marie Anne Robische. Un contrat de mariage est signé le 19 mars. Le futur, qui a perdu ses parents, est assisté de deux amis, Jacques Auguste de Marguerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, gentilhomme de S.A.R. le duc d'Orléans, lieutenant en la capitainerie des chasses du duché de Valois, et de Jean Marie Antoine Édart, avocat en parlement, conseiller et procureur du roi et du duc d'Orléans en la maîtrise des eaux et forêts et la capitainerie du duché de Valois, résidant tous deux à Villers-Cotterêts. Il apporte 16 000 livres, à savoir 12 000 livres en biens fonds consistant en maisons, contrats à surcens et rentes sur les effets de la Marine, et 4 000 livres en meubles et effets mobiliers. La future est dotée par ses parents de 10 000 livres dont 4 000 en argent comptant. Cependant, le 23 avril, Tacheron père expose qu'aucun versement n'ayant été effectué, chacun est libre de contracter mariage avec la personne de son choix. NAUDET ne se mariera jamais.
• 12 août 1772, Paris : Les Affiches, annonces et avis divers exposent que "Le sieur Naudet, Organiste de la Cathédrale & de l'Abbaye Royale de S. Jean des Vignes de Soissons, propose de donner des Pièces d'Orgue d'une mélodie moderne & harmonieuse. Le succès que ses compositions ont déjà eu dans différentes Provinces lui fait espérer le même avantage de celles qui lui seront demandées. Il fera trois envois par an ; chacun sera de deux Messes & de trois Magnificat, pour le prix de 24 liv. qui lui seront remises au dernier envoi. Il est à propos qu'on lui marque le nom des Jeux qui composent l'Orgue & le genre d'exécution de l'Organiste. Il faut aussi lui désigner une voie pour faire tenir ses Pièces, & que les Lettres soient affranchies. Il indiquera le mêlange des Jeux les plus agréables pour l'exécution desd. Pièces".

• 28 février 1780, Soissons : Louis Séraphin Nicolas NAUDET, organiste à Soissons, vend à Marie Rosalie Pennier, veuve de Jacques François Advyné, ingénieur en chef de la généralité de Soissons, une maison sise rue Neuve, tenant au chapitre cathédral, acquise par le vendeur par contrat du 27 février 1768 devant maître Blin, au prix de 300 livres de rente annuelle franche de retenue, au principal de 6 000 livres.

• 1785-1789, Soissons : Léopoldine Naudet et sa sœur sont placées à la congrégation de Notre-Dame, établissement qui se charge de l'éducation des jeunes filles de bonne famille. Nièces de Louis Séraphin Nicolas NAUDET, elles étaient filles de Joseph Naudet, officier à la cour de François de Lorraine, grand-duc de Toscane et empereur des Romains, et de Suzanna von Arnth, attachée à l'archiduchesse d'Autriche Marie-Thérèse.

• 22 octobre 1787 : Le Journal de Champagne annonce la vente par Séraphin NAUDET, organiste, demeurant à Soissons, demoiselle Marguerite NAUDET, majeure, organiste, demeurant à Vervins, François Seigné, boulanger, et Marie-Louise Selleux, sa femme, à Laon, "de vignes sises au terroir de ladite ville, moyenn. 2000 liv. p. contrat passé dev. Me Maynon, notaire, le 13 septembre 1787".

• 25 avril 1792, Soissons : Le District se prononce sur une pétition de Louis Séraphin Nicolas NAUDET, qui demande le paiement d'une rente viagère de 600 livres. Il a été reconnu créancier légitime de cette rente au principal de 6 000 livres à lui due par la ci-devant abbaye Notre-Dame de Soissons par arrêté du Département du 8 juillet 1791. Le District est d'avis qu'il doit être payé par le receveur du District sur les fonds qui seront envoyés par le Trésor public de la somme de 427 livres 19 sols, montant des arrérages dus du 18 avril 1791 au premier janvier 1792.
• 10 mai 1792, Laon : Le directoire du Département valide un arrêté du District relatif à la fixation du traitement des religieuses et sœurs de Notre-Dame de Soissons. Il dresse une liste des créanciers de l'abbaye, qui devront se pourvoir au directoire du District. Parmi ceux-ci, "au S. Naudet organiste 5 000 [livres]".
• 26 juin 1792, Soissons : Le compte rendu par les religieuses de l'abbaye, dans la rubrique "rentes constituées", porte qu'il est dû "au S. Naudet, organiste demeurant à Soissons", étant aux droits du sieur Petit, médecin de Paris, 3 000 livres produisant 150 livres de rente. Dans la rubrique "rentes viagères", on lit qu'il est dû "au S. Naudet, musicien demeurant à Soissons", la somme de 600 livres.

• [vers 1793] : Il demande une pension.
• Premier août 1793, Laon : Le directoire du Département de l'Aisne lui attribue une pension de 400 livres, payable à compter du premier janvier 1793. La délibération mentionne plusieurs pièces du dossier dont "le certificat des ci-devants chanoines de la cathédrale de Soissons qui atteste que led. Naudet a rempli sans intéruption les fonctions d'organiste depuis l'année 1741 jusqu'au mois de 9bre 1790".

• 1795-1797, Soissons : Lorsque le culte catholique est à nouveau autorisé, le grand orgue de la cathédrale est hors d'usage. Seul le petit orgue fonctionne. Initialement posé sur le jubé, il est installé en 1797 dans la galerie près de la chambre dite des archives. L'instrument appartient à NAUDET, qui le touche gratuitement en attendant la remise en état du grand orgue.

• 5 juin 1798, Soissons : Les administrateurs de la cathédrale accordent 24 livres à NAUDET, organiste, probablement à titre de gratification.

• 9 décembre 1800, Soissons : NAUDET touche 4 livres 10 sols pour le remboursement de languettes achetées pour l'orgue.

• 1802-1804, Soissons : Le grand orgue est entièrement refait par DALLERY fils, facteur d'orgues, dont le devis s'élève à 8800 livres. Le buffet fait lui aussi l'objet de travaux par le sculpteur Gérard.

• 8 mars 1804, Soissons : Une délibération capitulaire rappelle qu'"à cause de son grand âge, M. Naudet fut remercié des services qu'il avait rendus et ne fut pas nommé au grand orgue" [de la cathédrale] le 13 février précédent. La place fut attribuée à Ferdinand Albert GAUTIER.
• 16 mars 1804, Soissons : NAUDET et Paris, ouvrier organiste, touchent 24 livres pour gratification.

• 24 septembre 1809, Soissons : Il rédige son testament, déposé chez le notaire Hua.

• 8 février 1810 : Louis Séraphin Nicolas NAUDET s'éteint, qualifié de bourgeois de Soissons.

Mise à jour : 26 février 2023

Sources
F-Ad02/ 304 E 40 ; F-Ad02/ Q 236 ; F-Ad02/ Q 789 ; F-Ad02/ Q* 779 ; F-AdioSoissons/ Tableau des créanciers de la fabrique ; F-An/ F19/1128 ; F-Sté Historique Soissons/ Dossier Naudet ; H. Doyen et L. Le Rouzic, Les orgues de la cathédrale de Soissons, 1956 ; Journal de Champagne, 22 oct. 1787 ; Journal des Sçavans…, octobre 1772

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