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ROSTENNE, Jean François (1745-1823)
État civil
NOM : ROSTENNE     Prénom(s) : Jean François     Sexe : M
Date(s) : 1745-10-12  / 1823-7-7 
Notes biographiques

Fils d'un musicien, Jean François ROSTENNE marche sur les traces de son père et rejoint, en 1772, la Musique du roi à Versailles, qu'il sert durant dix ans. Son épouse, qui chante quelque temps dans les chœurs de l'Opéra, mène une vie dissolue qui aboutit à la séparation de biens du couple. La trace de ROSTENNE est moins marquée à partir de sa retraite : il est peut-être à Marseille dès 1784, à Lyon en 1793, puis aurait servi en Maine-et-Loire durant un an. Devenu veuf, il se remarie à Marseille en 1797, puis revient à Paris où il se trouve en 1814. La trace s'interrompt jusqu'à son décès à Aix-en-Provence en 1823 où il exerce comme professeur de musique.

• 12 octobre 1745, Poitiers : Jean François, fils de Pierre François ROSTENNE, hautbois de la Maison du roi, et de Marie Moreau, voit le jour. Il est baptisé le lendemain en l’église Notre-Dame la Petite, avec Jean Girard, maître de danse, pour parrain.

• 1764, Fontainebleau : ROSTENNE et Saint-Suire, hautbois des mousquetaires, jouent aux spectacles de la Cour. Le premier est en réalité Pierre François, le père de notre musicien.

• 1771-1781, Versailles : Jean François ROSTENNE est flûte et hautbois de la Musique du roi. Le 12 mai 1782, il est admis à la retraite, à charge de continuer à servir en cas de besoin, avec une pension de 2 000 livres, égale à ses appointements, dont il peut jouir à compter du 1er janvier. Bien que ROSTENNE soit hautboïste, il est payé à deux reprises en 1778 et 1779, pour avoir fait fabriquer deux flûtes et pour d’autres qu’il a fait réparer. La plupart des musiciens qui jouent de ces instruments sont au demeurant capables d’alterner les deux.

• 4 mars 1773, Paris : Jean François ROSTENNE, musicien du roi, demeurant à Versailles, rue Saint-Pierre, paroisse Notre-Dame, fils majeur de Pierre François Rostenne, pensionnaire du roi, contracte mariage avec Marie Catherine Desbrosses, fille mineure de Robert Des Brosses, pensionnaire du roi, demeurant rue Mauconseil à Paris, paroisse Saint-Eustache. La cérémonie se déroule le 19 avril en l’église Saint-Eustache.

• 28 janvier 1785, Paris : Le lieutenant général de police Lenoir écrit une lettre à Papillon de La Ferté à propos de Mme Rostenne. ROSTENNE, « ancien musicien de la chapelle du Roy, avoit laissé un enfant en pension chez le Sr de Choisal à Louveciennes ». Ce dernier réclame et obtient le paiement de 1 213 livres qui lui sont dues par la mère de l’enfant. Après avoir reçu la visite injonctive d’un officier de police, elle promet de payer suivant un arrangement pris avec Choisal. S’ensuit un long rapport (de police) sur la situation de la dame qui vit « à Paris avec assez d’aisance, et comme une femme entretenue […] très connue dans la classe des femmes entretenues, elle a vecu longtems avec M. le marquis de Louvois, et elle n’a pas peu contribué au dérangement de ses affaires, elle passe pour vivre aujourd’huy avec le Sr Deville, qu’on dit joueur de profession, et dernierement il s’est fait chez elle une partie de jeu, ou le Sr Formé, fils du procureur de M. le Duc d’Orleans, et de son conseil, qui ne la connoissoit pas, entraisné chez elle, a perdu 3 700tt ».
• 1785-1787, Paris : La femme de Rostenne est chanteuse dans les chœurs de l’Opéra.
• 25 janvier 1788, Paris : Mme Rostenne retire une plainte, qu’elle reconnaît « sans fondement ». On apprend à cette occasion qu’elle est séparée quant aux biens de ROSTENNE, et qu’elle demeure à Paris, rue Favart.

• vers 1784, Marseille : Si l'on en croit sont second mariage (en 1797), Jean François ROSTENNE serait installé dans cette ville depuis 13 ans. Peut-être est-il venu se soigner au soleil du Midi. Il aurait pu être accueilli par un musicien de Saint-Victor, nommé ROSTENNE, qui pourrait être son frère. L'Almanach historique de Marseille signale un ROSTENNE, flûte et hautbois à la Comédie, dès 1780 et jusqu'en 1790. Puisqu'il est peut vraisemblable que le musicien de l'abbaye Saint-Victor joue aussi à la Comédie, il faut sans doute y voir Jean François ROSTENNE, mais il reste le problème de la date de début qui ne correspond pas avec la retraite de la Musique du roi.

• vers août-octobre 1793, Lyon : ROSTENNE déclare en 1814 s'être trouvé dans cette ville durant le siège par les troupes de la Convention.

• 1793-1794 [?], lieu inconnu : Jean François ROSTENNE est arrêté à trois reprises.

• quand ?, Maine-et-Loire : Jean François ROSTENNE dit avoir été musicien dans ce département durant un an.

• 6 mars 1797, Marseille : Jean François ROSTENNE, artiste, âgé de 52 ans, veuf depuis le 29 août 1796, convole avec Antoinette Berruyer, une voisine âgée de 39 ans, native de Lyon. Les quatre témoins sont aussi des artistes, dont Pierre COMMEGLISE. Dans cet acte, il est écrit que ROSTENNE est domicilié à Marseille depuis 13 ans, ce qui signifierait qu'il s'est installé peu après son départ de la Musique du roi, peut-être pour soigner sa maladie.

• 5 mars 1798, Marseille : Jean François ROSTENNE, artiste, est témoin au second mariage de Pierre COMMEGLISE, également artiste.

• août-septembre 1814, Paris : Dans le placet qu'il adresse à Louis XVIII, Jean François ROSTENNE déclare pour domicile « Rue grange aux Belles n°6, quartier St Martin à Paris ». On ignore depuis quand il est revenu dans la capitale. Peut-être est-ce simplement un déplacement temporaire, dans l'espoir d'obtenir plus facilement sa pension s'il est à proximité de la source.

• 7 juillet 1823, Aix-en-Provence : Jean François ROSTENNE, professeur de musique, s'éteint à 5 heures du soir, à son domicile rue des Epineaux n°3, à l'âge de 78 ans

Mise à jour : 1er juillet 2023

Sources
Almanach de Versailles, 1773 ; Almanach de Versailles, 1774 ; Almanach de Versailles, 1775 ; Almanach de Versailles, 1776 ; Almanach de Versailles, 1777 ; Almanach de Versailles, 1778 ; Almanach de Versailles, 1779 ; Almanach de Versailles, 1780 ; Almanach de Versailles, 1781 ; Almanach de Versailles, 1782 ; Almanach historique de Marseille ; F-Ad13/ 201 E 1438 ; F-Ad13/ 201 E 1440 ; F-Ad13/ NMD Aix-en-Provence, décès, 1823 ; F-An/ MC/ET/XCVII/559, 25 janvier 1788 ; F-An/ MC/ET/XXXV/775, 4 mars 1773 ; F-An/ O/1/3017 ; F-An/ O/1/3050, n°78 ; F-An/ O/1/3054, n°261 ; F-An/ O/1/3055, n°10 ; F-An/ O/1/3055, n°45 ; F-An/ O/1/686/2 ; F-An/ O/1/842 n°167 ; F-An/ O/1/842, n°119 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-An/ O/3/375 ; F-Bm Versailles/ Ms. F 87 ; F-Filae/ Fonds Andriveau

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