ROUILLET, Julien (1749-1828)

Originaire du Bas-Maine, Julien ROUILLET est un organiste dont la carrière est à ce jour exclusivement documentée dans le Sud-Ouest mais qui comporte encore de nombreuses zones d'ombre difficiles à lever. 

• 18 juin 1749, Laval [Mayenne] : Julien ROUILLET naît sur la paroisse de La Trinité du mariage de Joseph Rouillet, un lainier, avec Françoise Collet. Il est baptisé le même jour et reçoit pour parrain Julien Gougon et pour marraine Perinne Collet, sa tante maternelle, qui ne savent signer.

• On ignore pour le moment où et comment il se forme à la musique ; mais il est probable qu'il fréquente pendant son enfance l'une des deux psallettes de Laval, celle de la collégiale Saint-Tugal ou bien celle de Saint-Michel.

• 12 mars 1778, Bordeaux [Gironde] : Le sieur LAUTREC DE VALRY, "élève de la Chapelle du roi", fait paraître une annonce dans les Affiches de Bordeaux pour donner des leçons de musique vocale. Il désire "se fixer dans cette ville" et invite les lecteurs intéressés à se rapprocher de M. ROUILLET, maître de clavecin et organiste au couvent de la Merci.

• 12 novembre 1790, Castelsarrasin [Tarn-et-Garonne] : Le citoyen ROUILLET reçoit 190 livres pour une année de son service d'organiste à l'église Saint-Sauveur.
• 1er décembre 1790, Castelsarrasin : Il touche 95 livres pour six mois.

• 3 mai 1791, Castelsarrain : ROUILLET apparaît une dernière fois dans les pièces de la Confrérie du Saint-Sacrement de l'église Saint-Sauveur. On lui verse à nouveau 95 livres pour un semestre. Il est ensuite remplacé par un certain DENIS.

• 15 brumaire an II (5 novembre 1793) Toulouse [Tarn-et-Garonne] : ROUILLET est incarcéré à la Visitation.

• 12 vendémiaire an III (3 octobre 1794), Toulouse : D'après le Tableau des prisons de Toulouse sous le règne de Robespierre... établi par le détenu Pescayre, l'organiste ROUILLET (dont le prénom n'est toujours pas précisé) est interrogé par les commissaires du comité de surveillance chargés de vérifier son identité et de s'assurer des raisons de son emprisonnement. Il leur répond qu'il est "mugicien", qu'il "habite depuis deux ans cette commune" et "qu'un petit nombre d’écoliers auxquels [il] montroi[t] la musique fournissoit à [s]a subsistance". "Obligé de courir du matin au soir pour leur donner leçon [il] n’avoi[t] peu de temps à [s]’occuper des affaires publiques". Il déclare en outre qu'il est détenu depuis plus d'un an et qu'il ignore les auteurs et les motifs de son arrestation.

• 1796, Toulouse : Un recensement de population mentionne un musicien du nom de Julien ROUILLET, âgé de 48 ans, domicilié au n° 791 rue Boulbonne, qui change de domicile pour aller à la Porte Saint-Étienne.

• Les années qui suivent sont mal connues. Son activité sous le Consulat, l'Empire et la Restauration reste à retrouver.

• 4 décembre 1828, Castelsarrin : Un propriétaire et un marchand épicier déclarent le décès de ROUILLET, "ancien organiste". L'acte rappelle qu'il avait 79 ans et qu'il était natif de Laval mais le prénomme par erreur "Jean" et non "Julien". Il était célibataire.

Mise à jour : 2 novembre 2023