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SAINT-DENIS, Ambroise Michel de (1766-1844)

SAINT-DENIS, Ambroise Michel de (1766-1844)

État civil
NOM : SAINT-DENIS     Prénom(s) : Ambroise Michel de     Sexe : M
Date(s) : 1766-4-21   / 1844-2-7 
Notes biographiques

Ambroise Michel (de) SAINT-DENIS, originaire de Normandie, est enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame de Paris entre 1773 et 1785. À sa sortie, il entame des études de philosophie au collège Sainte-Barbe. On retrouve sa trace à Bordeaux sous le Directoire, il est devenu "chef du service public des étapes", il se marie dans la région. Devenu "homme de lettres", il élabore une méthode permettant d'écrire plus vite que la sténographie, pour laquelle il est récompensée par le roi Charles X. Il meurt à Besançon sous la Monarchie de Juillet.

• 21 avril 1766, Hondouville, diocèse d'Évreux : Ambroise-Michel (de) SAINT-DENIS, fils de Louis de Saint-Denis, bourgeois de Paris, et de Françoise Julie Chapelle son épouse, est baptisé en l'église paroissiale. Il a pour parrain Ambroise-Nicolas Bénard, ancien conseiller du roi et son procureur au bailliage de Rouen, et pour marraine Madeleine-Angélique-Michelle Drouin, épouse du sieur Pierre Louis Dubus, officier du roi. Il est le frère de Samuel François Louis de SAINT-DENIS.

• 6 décembre 1770, Paris: Il perd son père, inhumé le lendemain au cimetière de la paroisse Sain-Philippe-de-Roule, âgé de 35 ans.

• 10 septembre 1773, Paris : Ambroise-Michel de SAINT-DENIS est reçu enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame à l'âge de sept ans et quelques mois.  Il sera formé à la maîtrise par Jean-Baptiste-François GUILLEMINOT-DUGUÉ, le maître de musique.

• 31 janvier 1785, Paris : Ambroise-Michel de SAINT-DENIS, spé [le plus ancien des enfants de chœur], présente une requête au chapitre au sujet de ses cheveux qu'il souhaite porter sans les faire tondre, pour raison de santé apparemment.
• 1er juin 1785, Paris : Une assemblée de parents et amis accordent par un acte passé devant le Châtelet de Paris la tutelle du jeune garçon et de ses frères Ambroise Michel et Jean Jules (baptisé paroisse Saint-Nicolas-des-Champs le 26 octobre 1768) à leur mère. Celle-ci demeure à présent chez son père  Urse Marie Chapelle, bourgeois de Paris [il a été trésorier de l'extraordinaire de la guerre en 1744], rue des Barres, paroisse Saint-Gervais. Françoise Julie Chapelle est autorisée à former demande de délivrance d’un legs de 100 livres de rente viagère payable par semestre à chacun de ses enfants fait par dame Louise Le Jay, veuve de Denis Rousseau, écuyer, par son testament olographe daté du 23 septembre 1783. Parmi les amis de la famille, on relève les noms de Jean du Chilleau des Fieux, Jean Pierre de la Faye et Paul Louis de Mondran, tous les trois chanoines prébendés de l’Église de Paris, Nicolas Pierre Gamard, auditeur des Comptes et intendant des finances de Monsieur, Joseph du Bouchez, écuyer, sous-caissier général des Postes ; Mr Buisson de Champ-Bois, avocat au parlement, procureur du Roi et son conseiller à la Chambre royale des Bâtiments et Pontes-et-Chaussées de France.
• 27 juin 1785, Paris : "... Le medecin de la maitrise avoit permis des bains de riviere au nommé Saint Denis, spé des enfans de choeur pour le retablissement de sa santé, Messieurs, ont permis audit sr de Saint Denis de prendre des bains aux bains particuliers du terrein sans toutes fois que la présente permission puisse tirer à conséquence pour l'avenir".
• 7 septembre 1785, Paris : Le jeune homme présente une supplique au chapitre afin d'obtenir la bourse lui permettant de financer ses études de philosophie au collège de Fortet et d'entrer à la pension Sainte-Barbe. Il est autorisé à sortir de la communauté des enfants de chœur, car son temps est terminé ; il reçoit 300 livres.

• 30 janvier 1786, Paris : Ambroise Michel de SAINT-DENIS est qualifié d'ancien spé. On évoque ses études au collège Sainte-Barbe à Paris et la pension qui est réservée à cet effet.
• 8 avril 1786, Paris : On lit sa lettre en chapitre ; il est sorti de la maîtrise en septembre dernier comme spé. Le chapitre lui accorde 150 livres de gratification "pour lui faciliter les moyens de payer sa pension dans la communauté de Sainte Barbe ou il étudie en philosophie".

• 1er novembre 1787, Paris : Après le décès de leur mère le 28 octobre précédent, les trois enfants ont été émancipés d'âge par acte passé à la Chancellerie du Palais et un autre conseil de parents et amis s'est réuni afin d'accorder la curatelle des trois garçons à Noël Denis Baudouin, avocat en parlement. Le conseil est composé d'un oncle maternel demeurant ordinairement à Dormans, en Champagne, Alexandre Chapelle, de Clément Antoine Chevillard, prêtre, ancien principal du collège de Boissy, Pierre Louis BUÉE, chanoine de Saint-Benoît, demeurant cloître Notre-Dame ; Paul Louis de Mondran, chanoine de l’Église de Paris ; Charles Marie Patert, aussi chanoine de l’Église de Paris, Pierre Louis Gervais, prêtre, bachelier de la faculté de Paris, chanoine de la collégiale de Champeaux, secrétaire de Mgr l’archevêque de Paris, Jean-Baptiste François GUILLEMINOT- DUGUÉ , prêtre, bénéficier de l’Église de Paris, cloître Notre-Dame.
• 5 novembre 1787, Paris : "Le sr de SAINT-DENYS, ancien spé pourvu par conclusion du 22 octobre dernier de la pension fondée par mondit sr de Mondran (l’un des intendants de la maîtrise) auroit eu le malheur de perdre sa mere et se trouveroit par cette perte dans la necessité d'implorer les bontés de la compagnie, Messieurs, après en avoir déliberé, ont accordé audit sr de Saint-DENYS une gratification de cent vingt livres laquelle somme sera payée par ledit sr Barbié sur ce qui reste en caisse d'excedent de ladite pension".

• 6 octobre 1796, Carignan-de-Bordeaux [Gironde] : Chef du service public des étapes, demeurant à Bordeaux, il épouse Françoise Élie Lagarde.

• 1797-1803, Bordeaux [Gironde] : Trois enfants au moins viennent au monde. Jean-Baptiste Fortuné (17 juillet 1797), Louis (8 janvier 1801) et Emmanuel (24 janvier 1803). Dans l'acte de 1797, SAINT-DENIS est présenté comme chef du service public des étapes, demeurant 33, rue de l’Égalité, il signe. En 1801, il est devenu cultivateur et réside sur la commune de Cérons [Gironde]. En 1803, on le présente comme propriétaire agriculteru, il demeure au 2, rue Bazille. Il signe "de St Denis".

• 3 septembre 1806, Birac, [Gironde] : Il perd sa femme. L'acte ne dit rien de la profession d'Ambroise Michel.

• 16 mai 1829 : Il est délivré à Ambroise-Michel de SAINT-DENIS, homme de lettres, un certificat d’un brevet d’invention de cinq ans pour une méthode par lui appelée sonographie, "propre à écrire plus correctement et aussi vite que par la sténographie".
• 11 juillet 1829, Saint-Cloud : Il figure parmi les individus qui viennent d'obtenir un brevet d’invention, de perfectionnement ou d’importation cités dans une ordonnance du roi Charles X, pour l'invention ci-dessus. Il réside alors à Bordeaux, n° 32, rue du Loup

• 2 février 1833, Bordeaux : Son fils Emmanuel, imprimeur en caractères demeurant 8, rue Saint-Charles, se marie avec la fille d'un charpentier de haute-futaie. SAINT-DENIS, "homme de lettres" réside alors à Paris.

• 7 février 1844, Besançon [Doubs] : Ambroise-Michel de SAINT-DENIS meurt à son domicile du 62, rue des Granges. Les deux horlogers qui déclarent son décès le mentionnent comme "homme de lettres".

Mise à jour : 24 juillet 2023

Sources
An/ LL 232/33/3 ; Bulletin des lois du royaume de France, 1829 ; F-Ad27/ 8 Mi 2291 ; F-Ad33/ E dépôt 1334 ; F-Ad33/ 4E / 144  ; F-Am Besançon/ 1E 700 ; F-Am Bordeaux/ 1E 15, 28 et 31 ; F-An/ LL 232/ 39/ 2 ; F-An/ LL 232/ 40 ; F-An/ Y 5130 A

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