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SCHIM, Louis (1765-1844)
État civil
NOM : SCHIM     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Date(s) : 1765-8-26  / 1844-1-20
Notes biographiques

Louis SCHIM (1765-1844), organiste alsacien, est titulaire de l'orgue de la paroisse Saint-Crépin de Château-Thierry [Aisne] avant et après la Révolution. Il enseignait aussi la musique en ville.

• 26 août 1765 : Louis SCHIM naît à Oberentzen [Haut-Rhin] du mariage de Jacob (Jacques) Schim, bourgeois, et de Barbe Jägÿ. Il est baptisé le même jour.

• 9 mai 1786, Coincy [Aisne] : Louis SCHIM, organiste, épouse Louise Ferrand, fille mineure de feu Antoine Ferrand, serrurier, et de Marie Catherine Alleau. Au cours de l'année 1786, SCHIM devient organiste de l'église paroissiale Saint-Crépin de Château-Thierry [Aisne].
• 11 décembre 1786, Château-Thierry : Marie Louise Françoise SCHIM, née la veille du mariage de Louis SCHIM, organiste de Saint-Crépin, et de Marie Louise Ferrand, est baptisée. Le parrain est François Delorme, marchand.

• 1790Château-Thierry : Louis SCHIM est toujours organiste de l'église paroissiale Saint-Crépin. Il touche 200 livres par an.

• [1791] : Dans une pétition, le sieur SCHIM, organiste de la paroisse de Château-Thierry, demande une augmentation de traitement. Il a le soutien du conseil municipal.
• 3 novembre 1791 : Le District de Château-Thierry partage l'avis du Conseil municipal ; le traitement de SCHIM devrait être porté à 400 livres, à partir de janvier dernier.
• 8 novembre 1791, Laon : Le directoire du Département arrête que le traitement de SCHIM passera à compter de juillet dernier de 200 à 300 livres ; selon lui, l'augmentation proposée par la municipalité et le District "seroit trop onéreuse à la fabrique".
• [novembre 1791] : SCHIM envoie une nouvelle réclamation, avec des explications du fabricier de Saint-Crépin.
• 29 novembre 1791 : Le District de Château-Thierry persiste dans son avis du 4 novembre.
• 1er décembre 1791, Laon : Le Département se range à leurs raisons, annule son arrêté du 8 novembre et ordonne que l'avis du District du 4 novembre "sera suivi comme arrêté du Département". Le traitement de Louis SCHIM passe bien à 400 livres et c'est cette somme qu'il percevra pour l'année 1791.

• 4 novembre 1793, Château-Thierry : Un groupe de révolutionnaires conduits par Sébastien Thiébaut, président du club des Jacobins, armés de marteaux et de haches, investit l'église Saint-Crépin pour la vandaliser. "Les mains au clavier, l'organiste Louis Schim vit son souffleur descendre précipitamment l'escalier de la tribune. Au bruit des outils et à l'éclat des voix qui lui venaient du sanctuaire, il comprit ce qui se passait. Impuissant à défendre son orgue, il quitta son banc et se réfugia chez lui, la tristesse au cœur, pendant que le citoyen Baillot [Charles François BAÏOT], curé constitutionnel de la paroisse, avait à peine le temps d'achever la messe" (E. Delbez).

• 30 mars 1794, Château-Thierry : L'orgue du prieuré féminin Notre-Dame du Charme, à Grisolles [Aisne], est installé à Saint-Crépin pour les fêtes décadaires. C'est Louis SCHIM qui en est l'organiste, mais il ne touche jamais le traitement annuel qui lui est attribué officiellement.

• 14 juin 1804, Château-Thierry : Considérant que le traitement de l'organiste n'est point une charge de la fabrique, qui d'ailleurs n'a aucun moyen pour acquitter cette charge ; qu'au contraire ce traitement incombe à la Commune, ce que le Conseil municipal a reconnu par son arrêté du 28 juin 1803, qui lui accorde une somme de trois cents francs annuellement, le conseil de fabrique arrête que la pétition de Louis SCHIM, organiste, est renvoyée au maire de la ville, invité à prendre en considération la demande de l'organiste, à lui rendre la justice qui lui est due et à lui procurer de prompts secours, vu l'urgence de ses besoins.

• 12 octobre 1806, Château-Thierry : Le traitement de SCHIM, désormais à la charge de la fabrique, est ramené à 200 francs par an, les revenus de celle-ci ne permettant pas une plus grande dépense. SCHIM rétribue un souffleur sur ses propres deniers et ne touche que 20 francs par an pour entretenir l'orgue.

• 17 février 1817, La Ferté-sous-Jouarre [Seine-et-Marne] : Marie Louise Françoise SCHIM, maîtresse de musique installée dans la commune, fille de Louis SCHIM, maître de musique et organiste, épouse Nicolas Petit, officier en retraite, chevalier de la Légion d'honneur. L'expression "maître de musique" montre que SCHIM vit aussi de l'enseignement de son art.

• 19 juillet 1820, Château-Thierry : SCHIM "demande qu'on lui fasse compte de la valeur de quatre livres de chandelles qui lui étaient accordées et qu'on lui a ôtées".

• 21 novembre 1822, Château-Thierry : SCHIM fait part au conseil de fabrique de son intention de quitter ses fonctions, la modicité de son traitement ne lui permettant plus de subvenir aux frais de sa maison ni d'élever convenablement ses enfants. Il n’en fait cependant rien.

• 26 janvier 1824, Château-Thierry : Il demande à la fabrique de faire installer des rideaux pour protéger l'orgue de la poussière.

• 20 janvier 1844, Château-Thierry : Pierre Charles Désiré Durand, marchand de nouveautés, 55 ans, et Louis Thomas Thierry, menuisier, 37 ans, déclarent le décès survenu ce jour à 10 heures du matin en sa demeure de la rue Saint-Crépin de Louis SCHIM, organiste, âgé de 78 ans, veuf de Marie Louise Ferrand.

Mise à jour : 10 avril 2022

Sources
E. Delbez, "L’orgue de l’église St-Crépin de Château-Thierry", 1920-1921 ; F-Ad02/ 5MI 01057 ; F-Ad02/ 5MI/ 1069 ; F-Ad02/ 5Mi1062 ; F-Ad02/ 5Mi1167 ; F-Ad02/ L 198 ; F-Ad68/ EDEPOT/73 ; F-Ad77/ 5MI 4303

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