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AMIDEY, Antoine (1728-1802)
État civil
NOM : AMIDEY     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : AMYDÉ
AMIDÉ
Jean Antoine
Anthoine
Date(s) : 1728-6-4  / 1802-12-29
Notes biographiques

De la Franche-Comté à la Bresse, Antoine AMIDEY a effectué une migration d'une centaine de kilomètres avant de se stabiliser durablement dans la petite ville bressanne de Louhans, où on l'aperçoit comme organiste, musicien ou même "maitre musicien". Il est l'un des nombreux neveux de Prothade AMIDEY, maître de musique à Dole.

• 4 juin 1728, Besançon : Né sur la paroisse Notre-Dame de Jussa Mouthier [ou Jussa-Moutier], le petit Jean-Antoine, fils de Jean-Louis Amidey, "vigneron citoyen de Besançon", et de Jeanne-Denise Roizillot [sic, lire Rouillot, Roullot…] sa femme, est baptisé le lendemain soir. Il est le frère aîné de Jean-Claude (puis Claude tout court), né trois ans plus tard, qui vraisemblablement deviendra lui aussi musicien. Leur père, vigneron, qui signe avec une belle signature, est un frère aîné de Prothade AMIDEY, lequel devient maître de musique de la collégiale Notre-Dame de Dole deux mois et demi plus tard, à l'Assomption 1728.

• [1735-1745] : Où Antoine AMIDEY a-t-il reçu sa formation musicale ? On peut faire l'hypothèse qu'il a pu, éventuellement, être enfant de chœur à la cathédrale de sa ville natale, mais cette piste demandera à être confrontée aux sources... On peut aussi imaginer que son oncle Prothade l'ait fait recevoir à la maîtrise de Dole.

• 20 et 22 avril 1749, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame de Beaune passe convention avec un joueur de serpent dont le nom n'est pas donné. Il est engagé pour une période d'essai de trois ou quatre mois. Il faut attendre le 5 septembre suivant pour comprendre qu'il s'agit d'un nommé AMIDEY.
• 5 septembre 1749 : FLUTTE "a joué du serpent à la grande Messe" de Notre-Dame. Le jour même, le chapitre s'assemble "à l'extraordinaire" et décide de l'engager. Par contre coup, le sieur AMIDEY qui avait été reçu à l'essai le 20 avril précédent est licencié sur le champ. Le contraste doit être flagrant entre les deux musiciens : alors qu'AMIDEY recevait 15 sols par jour, le sieur FLUTTE en aura 20 ! Le chanoine fabricien est chargé de récupérer auprès d'AMIDEY "les deux surplis qui luy avoient été prêtés, comme aussy le serpent du chapitre". En revanche, pour atténuer la brutalité de leur décision, les chanoines décident de payer "les 36 livres dont il est en reste pour sa pension".
 Le prénom du musicien n'étant pas donné, on ne peut être savoir s'il s'agit d'Antoine, de son frère Claude (qui n'a alors que 18 ans), ou d'un autre musicien portant le même patronyme comme leur cousin Jean-Claude, qui n'a pas encore 18 ans. Il est peu probable qu'il s'agisse d'Antoine qui, à cette date-là, est sans doute déjà bien installé à Louhans, et en train de négocier son mariage proche (voir ci-après).

• 29 novembre 1749, Louhans [Saône-et-Loire] : Dans cette petite ville située dans la plaine de Bresse, à une petite centaine de km (en itinéraire pédestre) de sa ville natale, et à 60 km au sud-est de Beaune, Jean-Antoine AMIDEY épouse Marie-Louise Bouvier, dont le père était "tullier" à Louhans. L'acte de mariage ne livre pas le métier du jeune homme. Probablement touche-t-il déjà l'orgue paroissial (voir ci-après, en 1751).

  • Ensuite, lors des nombreux baptêmes qui se succèdent (7 ont été relevés entre 1750 et 1766, il y en eut sans doute davantage), le métier du père est rarement donné. Toutefois le 9 février 1760, pour le baptême de son fils Pierre, Antoine AMIDEY est dit "maitre musicien à Louhans". Les rares états des parrains mentionnés révèlent des liens avec la bourgeoisie locale : huissier royal à Louhans, président au grenier à sel, officier d'un régiment de dragons. La plupart des marraines sont dites "demoiselle" et savent bien signer.

• 1751, Louhans : Une horloge neuve est établie sur le clocher de Saint-Pierre de Louhans. Le sieur AMIDEY, organiste de l’église paroissiale, est alors chargé, moyennant une rémunération de 75 livres, de remonter l’horloge tous les jours et de toucher de l’orgue les dimanches et jours de fête.

• 1764-1766, Louhans : Les comptes de la fabrique paroissiale mentionnent toujours cette somme de 75 livres versées à Antoine (cette fois son prénom est clairement indiqué) AMIDEY, organiste, pour le double service de l'orgue et de l'horloge.

• 3 février 1774, Louhans : Sa fille aînée, Jeanne (née et baptisée le 15 décembre 1751), se marie avec Philippe Guiet. Les métiers des protagonistes ne sont pas indiqués, mais des actes postérieurs montrent que le nouveau gendre d'Antoine AMIDEY est tisserand.

• 23 août 1779, Louhans : Louise Bouvier, épouse du sieur Jean-Antoine AMIDEY, meurt âgée de 56 ans, et est enterrée le lendemain, en présence de son mari et de Philippe Guiet, son gendre, soussignés.

•  18 mai 1790, Louhans : Son fils Pierre, "musicien", demeurant à Louhans, se marie avec Élisabeth Griffand, fille mineure d'un cordonnier décédé, dont le tuteur est marchand épicier. Antoine AMIDEY, est présent et signe "Aamidey", son métier n'est pas indiqué. Il est toujours, au moins à temps partiel, organiste de l'église paroissiale Saint-Pierre (voir ci-après au 27 décembre 1791).

• 27 décembre 1791 : En marge, sur un registre consacré aux traitements du clergé, figure une mention elliptique "Louhans, sieur AMIDEY, musicien audit lieu". Sans que l'on puisse réellement savoir s'il s'agit d'Antoine ou de son fils Pierre, du moins est-il avéré qu'un musicien dénommé Amidey a exercé à l'église de Louhans jusqu'à la Révolution, puisqu'il figure parmi les  pensionnaires ecclésiastiques du district de Louhans. Pour ne compter qu'une seule fois cet individu, il a été décidé d'attribuer cette mention à Antoine dont le statut d'organiste est avéré.

• 3 vendémiaire an V (24 septembre 1796), Louhans : La déclaration du décès de deux jumeaux morts-nés, enfants d'un maçon, est effectuée par l'accoucheuse, qui a dû avoir à gérer un accouchement compliqué, et par Antoine AMIDEY, "employé dans les bureaux de l'administration, 68 ans". Il signe "amidey".

• 8 nivôse an XI (29 décembre 1802), Louhans : À trois heures du matin décède Antoine AMIDEY, âgé de 75 ans, né à Besançon, demeurant à Louhans. Le voisin et le fossoyeur "qui a dit être ami du défunt" qui effectuent la déclaration de décès ne savent rien d'autre sur lui (ils ignorent les noms de ses parents et n'évoquent ni femme ni enfants), mais ils le disent sans hésitation "musicien".

Mise à jour : 10 avril 2021

Sources
F-Ad21/ G 2549 ; F-Ad71/ 1 L 4/86 ; F-Ad71/ BMS Louhans ; F-Ad71/ CC 98 ; F-Ad71/ NMD Louhans ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, ND de Jussa Mouthier ; F-Am Besançon/ BMS St-Jean-Baptiste ; L. Guillemaut, Histoire de la Bresse Louhannaise..., 1895

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