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BACQUART, Sébastien (1733-1811)
État civil
NOM : BACQUART     Prénom(s) : Sébastien     Sexe : M
Date(s) : 1733-1-2   / 1811-11-29
Notes biographiques

Pendant près d'une quarantaine d'années (1755-1790), Sébastien BACQUART, un tonnelier, est l'un des quatre chantres qui s'activent au lutrin de la petite collégiale Saint-Jean-du-Bourg dans la cité épiscopale de Laon, en Picardie. Plusieurs membres de sa famille occupent le même type de poste dans des paroisses de la ville.

• 2 janvier 1733, Laon [Aisne] : Sébastien BACQUART vient au monde et se fait baptiser le même jour paroisse Saint-Julien. Il est le fils de Pierre BACQUART, maître tonnelier [et clerc de paroisse], et de Marie Anne Leduc.

• 1755-1761, Laon : Selon les comptes capitulaires, il est vicaire laïc, c'est-à-dire chantre, de la collégiale Saint-Jean-du-Bourg. Il touche 190 livres de gages par an. Trois autres chantres s'activent alors au lutrin, LANNOIS, FALVY et ROBIN. Ils se partagent 2 sols pour un salut chanté en la mémoire d'Antoine Piat. Le jeune homme a 22 ans et sans doute est-il en poste depuis peu. Comment a-t-il été formé ? Sans doute auprès de son père.

• 26 avril 1763, Laon : Sébastien BACQUART, chantre de la collégiale Saint-Jean-du-Bourg, épouse Marie Marguerite Françoise Leduc, fille majeure d'un manouvrier [dispense du troisième degré de consanguinité]. On relève, au bas de l'acte, la signature de "Louis Bacquart".

• 1764-1773, Laon : Le couple a au moins quatre enfants, baptisés paroisse Saint-Julien. Il s'agit de Marie Anne Charlotte (4 février 1764), Pierre Sébastien (9 janvier 1765), Sébastien Nicolas (23 février 1773) et Ferdinand (11 octobre 1773). Dans tous ces actes, Sébastien BACQUART est présente uniquement comme chantre à la collégiale. Jamais une autre activité professionnelle n'est mentionnée, or il ne peut faire vivra sa famille avec ses seuls appointements. Son acte de décès livre sans doute l'explication. En 1773, le parrain de l'enfant est son oncle Jean Ferdinand BACQUART,  clerc laïc de la paroisse (qui a donc succédé à son père), la marraine Marie Jeanne Marechal, sa tante, épouse de Pierre Louis BACQUART, clerc laïc de la paroisse Saint-Pierre-le-Vieil. On voit que la famille occupe des fonctions cantorales dans toute la ville.

• 29 mai 1770, Laon : Sébastien BACQUART, chantre de la collégiale Saint-Jean-au-Bourg, signe l'acte de mariage de son frère Jean Ferdinand BACQUART, clerc laïc de la paroisse Saint-Julien. Deux autres frères sont également présents, Antoine et Pierre Louis Bacquart, tous deux maîtres tonneliers.

• 1775-1776, Laon : Comme les autres chantres, il perçoit du chapitre après délibération le premier juin 1776 un petite aide financière "pour les aider à vivre". Cette somme est de 6 livres.

• 31 mars 1779, Laon : Jean Charles Ballidoux, maître perruquier, mari de Rosalie Cécile Marie Claire Bacquart, décède à l'âge de 32 ans ; il est inhumé le lendemain dans la nef de l'église Saint-Rémy-Porte en présence de Sébastien BACQUART, son bel-oncle, chantre de la collégiale Saint-Jean-au-Bourg.

• 14 février 1780, Laon : Un acte capitulaire  accorde la somme de trente livres à BACQUART, DEFER et BESVILLE, vicaires laïcs du chapitre.

• 1783, Laon : Le chapitre règle des travaux de menuiserie et de serrurerie concernant sa maison, preuve qu'il est son locataire.

• 7 février 1784, Laon : Les vicaires laïcs touchent 48 livres à se partager par mesure extraordinaire.

• 1785-1786, Laon : Il chante aux côtés de FALVY, DEFER et BASTIEN. En 1786, les quatre "officiers du chœur" se partagent la somme de 760 livres "pour leurs gages en l'an du présent compte, suivant cédule quittancée". Les appointements annuels s'élèvent pour chacun à 190 livres, comme en 1755.

1790, Laon : Sébastien BACQUART est toujours au service de la collégiale Saint-Jean-du-Bourg avec ses trois collègues chantres Pierre Louis FALVY, Charles Nicolas DEFER et Antoine Alexandre BASTIEN.

• 3 mai 1791, Laon : Il signe comme témoin, paroisse Saint-Martin, au remariage de la veuve d'Antoine BASTIEN, "vivant chantre de la ci-devant collégiale Saint-Jean-au-Bourg".

• 22 mars 1792, Laon : Le directoire du département se range à l'avis de celui du district, celui de ne pas délibérer, après la lecture de la pétition signées de BACQUART et FALVY, anciens chantres de la collégiale Saint-Jean-du-Bourg, "afin de payement de trois mois et demy de la pension de 200# accordée aux chantres supprimés, n'ayant été remplacés à la paroisse St martin qu'au mois d'avril". L'argument est que "les exposants sont remplacés et que la loi du 26 août n’accorde une pension ou gratification qu'à ceux qui n'ont obtenu ni refusé une place de même nature que celle occupée lors de la suppression des chapitres ou maisons religieuses".

• 29 novembre 1811, Laon : Sébastien BACQUART, tonnelier, époux de Marie Marguerite Françoise Leduc, meurt à près de 79 ans. Le décès est déclaré par son gendre Théodore Bijot, menuisier, 47 ans.

Mise à jour : 10 janvier 2023

Sources
F-Ad02/ 5MI 0063 ; F-Ad02/ 5MI 0065 ; F-Ad02/ 5Mi0065 ; F-Ad02/ 5Mi0068 ; F-Ad02/ 5Mi0073 ; F-Ad02/ 5Mi0076 ; F-Ad02/ G 598/1 ; F-Ad02/ G 598/2 ; F-Ad02/ G 599 ; F-Ad02/ Q* 491

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