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CALVET, Jean-Baptiste (ca 1732-1813)
État civil
NOM : CALVET     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Date(s) : 1732 ca  / 1813-3-2 
Notes biographiques

Jean-Baptiste CALVET est prêtre et chantre du chapitre cathédral de Pamiers [Ariège] quand, en 1763, il participe au cortège funèbre qui reconduit la dépouille du doyen du chapitre collégial Notre-Dame-du-Camp vers sa paroisse de résidence où, de droit, le défunt sera inhumé. C'est lors de cette reconduite jusqu'aux limites qui séparent la ville en deux paroisses que nous faisons connaissance avec ce jeune musicien ecclésiastique.

• [1732-1738], Pamiers : Jean-Baptiste CALVET est né de Catherine Carme et de Jean Calvet, un négociant de la ville, mais à une date actuellement inconnue, faute d'avoir retrouvé son acte de baptême et parce que l'officier d'état civil qui constata son décès omit de noter son âge. Fort heureusement, ce mêm[Ariège]e officier déclina des informations beaucoup plus complètes sur Jean, le jeune frère du défunt qui se trouvait là, ce qui permit de préciser le milieu familial. Sept frères et sœurs figurent parmi les baptisés de l'église paroissiale et collégiale de Notre-Dame-du-Camp, entre septembre 1733 et janvier 1747. Il est donc permis de penser que Jean-Baptiste est venu au monde parmi les aînés de la fratrie puisqu'il est déjà prêtre en 1763, ce qui atteste d'au moins vingt-cinq ans d'âge.

• 10 janvier 1763, Pamiers : Il est qualifié de prêtre et chantre du chapitre cathédral. Sans doute a-t-il été formé au séminaire diocésain de cette ville puisque sa famille y réside. Tout porte à croire qu'il fut d'abord enfant de chœur a la maison de maîtrise, ce qui expliquerait son aptitude de musicien. 

• 4 novembre 1763, Pamiers : Jean-Baptiste commence à assurer les baptêmes, mariages et sépultures de cette paroisse du Mercadal et il appose sa signature de prêtre vicaire sans aucune allusion à sa spécialité de chantre. 

• 24 mai 1773, Pamiers : Il donne la bénédiction nuptiale, dans l'église cathédrale, à son frère Jean qui est installé chirurgien à Saverdun et qui épouse une demoiselle de cette petite ville située au nord de Pamiers. L'acte qu'il rédige avec beaucoup de précision confirme l'identité des parents Calvet.

• 11 août 1785, Pamiers : Il célèbre comme vicaire, dans l'église conventuelle des Carmélites, le mariage de Jeanne-Marie Mercadier et de Jean-François Baquié. Il a reçu "la permission expresse de Mgr l'évêque". Le portier de l'évêché assiste également à la cérémonie. Quant à la nouvelle épouse, il s'agit de la fille de Jacques MERCADIER, certes "directeur des postes", mais également chantre et secrétaire de l'évêque. Et à cette date, la mésentente caractérise les relations entre Jacques MERCADIER et une partie du chapitre. À la lecture des registres paroissiaux, nous remarquons que CALVET n'assure plus les actes au service des paroissiens depuis novembre 1784.

• 6 janvier 1787, Pamiers : Le prêtre CALVET est devenu chanoine de la collégiale Notre-Dame-du-Camp. Nous l'apprenons à l'occasion d'une célébration de mariage que lui a confiée le curé Font de la paroisse du Camp. Sa présence est attestée par le registre paroissial tout au long de cette année. Mais à aucun moment, une éventuelle charge de chantre n'est évoquée. 

1790, Pamiers : CALVET est toujours chanoine vicaire à Notre-Dame-du-Camp. Mais à partir de novembre, il supprime le terme chanoine de sa signature.

• Juin 1791, Pamiers : Le vicaire CALVET cesse d'officier à Notre-Dame-du-Camp. Un changement complet des ecclésiastiques s'y est opéré.

• 2 mars 1813, Gaudiès [Ariège] : Jean-Baptiste CALVET, curé desservant de cette paroisse rurale, s'éteint. Gaudiès est alors une petite commune située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Saverdun, le chef-lieu de canton où Jean, le plus jeune frère du défunt, poursuit sa vie familiale et professionnelle. D'ailleurs, ce dernier est déjà présent quand l'adjoint au maire vient constater le décès. L'officier de l'état civil, très révérencieux à l'égard du curé décédé et de son frère qu'il qualifie de "médecin", ignore la qualité de chantre du défunt. Pourtant, nous voulons croire que les offices célébrés dans l'église de Gaudiès par Jean-Baptiste CALVET en bénéficiaient toujours.

Pendant les presque trente années que le défunt a vécues dans les deux églises collégiale et cathédrale de Pamiers, aucune allusion à une fonction de chantre n'a pu être relevée au-delà de 1763. Il semble bien que Jean-Baptiste CALVET fut avant tout un prêtre, puis un chanoine doté d'une voix remarquable pour le plain-chant.

 Mise à jour : 16 février 2020

Sources
F-Ad09/ BMS Mercadal, Pamiers ; F-Ad09/ BMS Pamiers ; F-Ad09/ BMS Pamiers, Le Mercadal ; F-Ad09/ BMS du Camp, Pamiers ; F-Ad09/ BMS du Mercadal, Pamiers ; F-Ad09/ État civil, Saverdun ; F-Ad09/ État-civil, Gaudiès

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