DEFER, Charles Nicolas (1731-1813)

Fils d'un maître d'école d'un petit village de la Brie, Charles Nicolas DEFER (1731-1813) suit les traces paternelles, dans la Picardie voisine. Après avoir travaillé à Braine et à Fère-en-Tardenois [Aisne], il se fait engager vers 1761 comme chantre par les chanoines de la collégiale Saint-Jean-au-Bourg, à Laon [Aisne], où on le retrouve à la Révolution. La suppression des chapitres le plonge dans une situation financière précaire. Il parvient cependant à obtenir une pension de 200 livres et à trouver un emploi au District.

• 30 mars 1731, La Croix-en-Brie [Seine-et-Marne] : Charles Nicolas DEFER naît du mariage de Charles Defer, maître d'école, et de Geneviève Duchain. Son parrain est un maître chirurgien.

• 1752-1759, Braine [Aisne] : Charles [Nicolas] DEFER est clerc de la paroisse Saint-Nicolas. Il signe pour la première fois le registre de catholicité le 11 mai 1752, pour la dernière le 28 mai 1759.

• 28 mai 1754, Crandelain [Aisne] : Claude [sic] Nicolas DEFER, fils de Charles Defer et de Geneviève Duchain, de la paroisse Saint-Nicolas de Braine, diocèse de Soissons, épouse Marie Marguerite Martin, fille d'Antoine Martin et de Marie Le Paire.

• 26 juillet 1759, Fère-en-Tardenois [Aisne] : Charles Nicolas DEFER, maître des écoles de la paroisse, assiste à l'inhumation d'un enfant.

• 3 avril 1761, Fère-en-Tardenois : Marie Anne Angélique Defer, née le jour même du mariage de Charles Nicolas DEFER, ancien maître d'école de la paroisse, et de Marguerite Martin sa femme, est baptisée. La marraine de l'enfant est Marie Anne Lebel, femme d'Étienne LEBRUN, organiste.
• [vers 1761], Laon [Aisne] : Charles Nicolas DEFER est engagé comme chantre à la collégiale Saint-Jean-au-Bourg.

• 1769-1786, Laon : Les comptes du chapitre de Saint-Jean-au-Bourg indiquent qu'ils est l'un des quatre vicaires laïcs travaillant à la collégiale. Ils touchent 760 livres de gages par an à eux quatre, soit 190 livres par personne.

• 14 février 1774, Laon : Sur les 30 livres octroyées par le chapitre aux vicaires laïcs "pour les aider à vivre", il touche 6 livres.

• 5 mars 1778, Laon : Un acte capitulaire accorde à DEFER, vicaire laïc, 6 livres "pour avoir ajouté les graduels et alleluia au livre des choristes".

• 14 février 1780, Laon : Sébastien BACQUART, Charles Nicolas DEFER et Géry BESVILLE, vicaires laïcs, reçoivent la somme de 30 livres par acte capitulaire.

• 1781, Laon : Le chapitre accorde 36 livres à DEFER, l'un des vicaires laïcs, "tant à titre d'aumônes que de gratification pour ce qu'il a ajouté au livre de messe des choristes et pour la messe de la Trinité et les proses de cette fête et de St Pierre".

• 7 février 1784, Laon : Les vicaires laïcs de la collégiale touchent 48 livres (gratification ou "secours").
• Fin 1784, Laon : DEFER, en tant que sous-clerc de la paroisse Saint-Jean-au-Bourg, perçoit 18 livres pour son année d'honoraires (l'année comptable s'achève le premier novembre). Le clerc est Pierre Louis FALVY.

• 15 septembre 1789, Laon : Il assiste, qualifié de "maître d'écriture, chantre de l'église collégiale de Saint-Jean-au-Bourg de cette ville", au mariage de sa fille Marie Anne Louise avec Jacques François Colas, demeurant à l'abbaye royale de Saint-Martin, fils d'un marchand de toile de Reims.

• 1790, Laon : Charles Nicolas DEFER est toujours chantre (ou vicaire laïc) de la collégiale Saint-Jean-au-Bourg. Ses collègues sont Pierre Louis FALVY, Sébastien BACQUART et Antoine Alexandre BASTIEN.

• [1791], Laon : Charles Nicolas DEFER, chantre de la ci-devant collégiale Saint-Jean de Laon, demande une pension. Il se présente comme chantre depuis 30 ans de la ci-devant collégiale et invoque ses infirmités.
• 11 juin 1791, Laon : Le directoire du Département arrête, après avoir pris connaissance de l'avis du District, que la pétition sera envoyée à l'Assemblée nationale, qui sera priée de la prendre en considération, car "il y a lieu d'accorder une pension à l'exposant".
• [vers juillet 1791], Laon : DEFER, chantre de la ci-devant collégiale de Saint-Jean au Bourg de Laon depuis 30 ans, pétitionne pour obtenir "quelques secours attendu l'extrême misère dans laquelle il se trouve".
• 27 juillet 1791, Laon : Le directoire du District donne son avis.
• 28 juillet 1791, Laon : Le directoire du Département, ayant égard à "la situation urgente et douloureuse où se trouve l'exposant", arrête qu'il touchera par provision, en déduction de ce qui pourra lui être accordé par l'Assemblée nationale, une somme de 72 livres payée par le receveur-caissier du District de Laon sur les fonds du culte.
• 11 octobre 1791, Laon : Le directoire du District donne son avis sur une autre pétition de DEFER.
• 14 octobre 1791, Laon : Le directoire du Département, "touché de l'exposé ci-dessus", arrête qu'il répondra volontiers à la demande de DEFER, mais qu'avant cela, celui-ci doit présenter son extrait de baptême, l'acte de réception à son dernier emploi et justifier "qu’il n'est point replacé soit au chœur de la paroisse de St Martin, soit dans d'autres" et qu'il n'a pas exercé d'emplois publics depuis la suppression de celui qu'il avait à Saint-Jean au Bourg.
• 11 et 27 octobre 1791, Laon : Le directoire du District se prononce sur une (autre ?) requête de l'intéressé.
• 16 novembre 1791, Laon : Le directoire du Département arrête qu'à compter du premier janvier 1791, DEFER touchera une pension de 200 livres. En conséquence, il recevra mandat du receveur du District d'une somme de 166 livres 13 sols 4 deniers pour 10 mois échus, en déduisant celle de 72 livres déjà perçue.

• 17 septembre 1793, Laon : Marie Marguerite Martin, femme du citoyen Charles Nicolas DEFER, employé au bureau du trésorier du District, décède en la maison de ce dernier, section de l'Égalité, à l'âge de 61 ans. 

• 21 novembre 1813, Laon : Charles Nicolas DEFER s'éteint à l'hôpital de la ville à l'âge de 83 ans. Il était veuf de Marie Marguerite Martin et résidait à Laon avant son admission.

Mise à jour : 11 janvier 2023