HOUZÉ, [Joseph ?], fils aîné (ca 1760-1787 ap.)

Les deux premiers fils du maître de musique Amable-Joseph HOUZÉ ont été enfants de chœur à la collégiale Saint-Andoche de Saulieu, dans le diocèse d'Autun. Si l'on en croit un chanoine mécontent en 1785, ils n'y ont pas appris grand-chose, et aucun des deux ne semble avoir été armé pour devenir ensuite musicien.

• 6 juillet 1759, Saulieu [aujourd'hui département de la Côte-d'Or] : Amable-Joseph HOUZÉ, originaire de Tournai, est reçu maître de musique à la collégiale Saint-Andoche de Saulieu. Dès le 2 octobre 1759, le jeune maître épouse Françoise Personne, fille d'un marchand d'un village voisin, Villargoix. Probablement ont-ils très vite un premier fils, né au cours du premier semestre de l'année 1760.

• 30 décembre 1768, Saulieu : Pour remplacer Philippe CHATELIN et SEGUIN, enfants de chœur sortants, les chanoines de la collégiale Saint-Andoche prennent la décision de recevoir "les deux enfants du sieur HOUZÉ Maître de musique, l’un âgé de 7 ans environ, et l’autre d’environ 8, pour servir l’église en qualité d’enfant de chœur pendant six années consécutives, autant néanmoins que le chapitre en sera content, à quoy ledit sieur HOUZÉ père s’est soumis pour eux". Le père signe la délibération ("Ahouzé").
Si l'on en croit cette délibération, le fils aîné, s'il a bien 8 ans, serait né en 1760 (son baptême n'a pas été localisé). Une fille, Marguerite-Françoise, étant venue au monde le 10 février 1761, cela supposerait pour un enfant précédent une naissance au plus tard en mai 1760, donc une conception légèrement pré-nuptiale.

• 1772, Saulieu : Le chapitre s'étonne que les deux garçons, quoique "reçus choristes depuis plusieurs années", ne soient pas encore capables de remplir les devoirs de leur état. Le père promet "qu’à la fête de St-Andoche prochaine ils seroient en état de commencer à chanter la Musique".

• [Fin 1776] : Alors qu'à Saint-Andoche de Saulieu les enfants de chœur sont normalement reçus pour six ans, les fils du maître de musique sont restés huit ans à la maîtrise, donc jusque vers la fin de l'année 1776.
Et pourtant, selon un chanoine en 1785, "ils sont sortis de la maîtrise après huit années sans sçavoir ni lire ni écrire et moins encore leur religion". Au point qu'ils sont comptés [en 1785] "dans la ville au nombre des libertins et des ignorans"...

• Fin 1785 : Le chapitre met à la retraite de son poste de maître leur père Amable-Joseph HOUZÉ, qui depuis des années ne donnait plus satisfaction. Il est remplacé par Lazare PÉTOT.

• 24 avril 1787, Saulieu : Deux des fils Houzé, Jean, qui est devenu "praticien" (c'est l'un des deux anciens enfants de chœur) et Joseph, dont rien n'est dit (c'est sans doute l'autre ?), assistent au mariage de leur sœur Marguerite avec un maître perruquier, dans l'église Saint-Andoche.
• 8 novembre 1787 : Aucun des deux n'est mentionné à l'occasion du décès de leur père, l'ancien maître de musique de la Collégiale.

Leur piste n'a pas été suivie ensuite.

Mise à jour : 12 novembre 2020