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Pour citer Muséfrem
KERKOVE, de la BARBENNE de, Marie Louise Victoire (1785 av.-1824 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : de KERKOVE
DEKERKOVE
KERKHOVE
DEKERKHOVE
KHERKOWE
VANKERKOVE
VONKERKOVE
KERCHOVE
Date(s) : 1785 av. / 1824-1-18 ap.
Marie Louise Victoire de LA BARBENNE de KERKOVE est à coup sûr musicienne. Elle semble être avant tout une musicienne amateure, ayant acquis ses "connoissances … sur la théorie & la pratique de son art par les soins des meilleurs Maîtres de Paris", probablement dans le cadre d'une éducation soignée dont – pour des raisons qui restent à découvrir – elle doit à un moment de son existence faire un usage professionnel. Pendant quelques mois ou années avant la Révolution – au plus pendant deux ans et demi –, elle fut aussi organiste d'une église paroissiale et d'une abbaye d'Orléans. Après quoi on perd sa trace pendant deux décennies, avant de la retrouver à la fin du Premier Empire dans les environs de Blaye [Gironde], où son mari s'est installé comme médecin.
• Janvier 1785, Orléans : Le couple Kerkove vient vivre à Orléans. Le 28 janvier, ils publient une annonce dans Les Affiches de l'Orléanois. Elle enseigne la musique et lui la langue française et la lecture. Elle dit avoir été formée par les meilleurs maîtres de Paris et propose d'"instruire celles des personnes qui le désireront sur la Musique vocale et instrumentale, comme le forte-piano & le clavecin". Point particulièrement intéressant pour l'enquête Muséfrem, "elle offre aussi ses services pour remplir les fonctions d'organiste".*
• 7 huit janvier 1786, Orléans : Ils deviennent les parents d'une fille qu'ils prénomment Modeste Louise Isidore et qui est baptisée le lendemain en l'église Sainte-Catherine. Cette enfant est présentée comme la "fille legitime du mariage du Sr Antoine François de Lippens de Kerkorve ecuyer et de dame Louise Victoire de La Barbenne de Kerkove." Elle reçoit pour parrain Jean Gabriel Rousseau et Perinne Gerfaud, la veuve d'une écuyer.
• 29 septembre 1786, Orléans : Les Kerkove s'en vont pour huit jours à Paris. Madame est maintenant dite "organiste de St Paul & de St Euverte, enseignant le forte piano & le clavecin". Quant à monsieur, il se dit "maître de mathématiques & de Langue". Ils promettent qu'"à leur retour, on les trouvera à leur même domicile, chez le sieur Sarault, chapelier rue Royale, à Orléans".
Il n'est pas totalement certain qu'à leur retour à Orléans Mme de KERKOVE ait repris (ou retrouvé ?) ses deux tribunes d'organiste. À Saint-Paul l'organiste suivant semble avoir été (selon Brosset en 1909), Étienne THÉVENIN, auquel succèdera courant 1788 François GRANGER. De même à Saint-Euverte, Étienne THÉVENIN est attesté dès juin 1787. À cette période, Mme de KERKOVE est enceinte de six ou sept mois...
• 28 août 1787, Orléans : Sur la paroisse Saint-Marc, située dans les faubourgs nord-est de la ville, au "quartier de Bellebat" (précise le curé en marge), naît une fille issue "du légitime mariage du sieur Antoine-François de Lippens de Kerkove, écuier, et dame Louise-Victoire de La Barbenne de Kerkove", dont le curé indique qu'ils sont "de la paroisse de St-Pierre-Ensentelée alias Ste-Catherine d'Orléans". Le couple résiderait-il dans une maison des champs à la belle saison ? La nouvelle-née est baptisée le même jour à Saint-Marc et reçoit les prénoms d'Antoinette-Suzanne. Le parrain se nomme Jean-Henri Sarraut : il s'agit vraisemblablement du chapelier de la rue Royale, le logeur mentionné dans l'annonce du 29 septembre 1786.
• 2 novembre 1787 : Morte la veille âgée de deux mois, la petite Antoinette-Suzanne est inhumée au cimetière de Saint-Marc, en présence du sieur Louis-Germain DUCROT, maître d'école et chantre de la paroisse. Le curé précise à nouveau que le père de l'enfant est "écuier".
• 13 octobre 1788, Paris : François Antoine Delippens et Marie Louise Victoire de LABARBENNE se marient en l'église Saint-Merry. Ils régularisent ainsi leur union après plusieurs années d'un concubinage qu'ils ont cherché à cacher au moment des naissances de leurs filles à Orléans.
• 15 mars 1813, Saint-André-de-Cubzac [Gironde] : Un nommé Lippens, médecin à Saint-Girons [aujourd'hui Saint-Girons-d'Aiguevives près de Blaye], est arrêté pour avoir tenu des propos contre la personne de l'Empereur à l'intérieur d'une auberge. Il est finalement remis en liberté provisoire au bout de quelques jours après une enquête du maire de la commune de Saint-André-de-Cubzac.
• 11 mai 1814, Campugnan [Gironde] : Modeste Louise Isidore de Lippens, âgée alors de 28 ans, épouse Jean Baptiste Joseph Baudouin, un propriétaire âgé de 46 ans qui est natif de Saint-Jean-d'Angély [Charente Maritime]. La jeune femme est dite dans l'acte de mariage "domiciliée de la commune de Saint-Paul canton de Blaye département de la Gironde fille majeure et légitime de Monsieur Antoine François de Lippens de Kerkove ecuyer médecin de la commune de Saint Paul canton de Blaye département de la Gironde et de dame Louise Victoire de la Barbenne de Kerkove". Le couple s'installe ensuite dans la commune voisine d'Anglade.
• 18 janvier 1824, Bordeaux : François Antoine Delipes [sic] "agé de soixante onze ans, chirurgien, natif d'Ermeton, département de la Moselle, époux de Marie Louise Victoire LABARBENE", décède à l'hôpital Saint-André.
Telle est, en l'état actuel des dépouillements, la dernière trace retrouvée de l'éphémère organiste de Saint-Paul et Saint-Euverte d'Orléans.
Mise à jour : 14 janvier 2023