MINETTE, Jean-Baptiste Brice (1764-1844)

Jean-Baptiste Brice MINETTE exerce à Saint-Quentin, en Picardie, la profession paternelle de mulquinier (fabricant de toiles) sans doute jusqu'aux débuts de l'Empire. En 1787, il est reçu chantre en l'église paroissiale Saint-André de cette ville, puis après sa suppression quatre ans plus tard à la nouvelle paroisse Saint-Quentin. On retrouve sa trace entre 1807 et 1818 à Crécy-sur-Serre [Aisne] où il s'est installé avec sa famille et où il enseigne tout en s'occupant de l'église paroissiale, et sans doute en chantant le dimanche. Il conserve cette activité à son retour à Saint-Quentin et cela jusqu'à son décès en 1844.

• 12 novembre 1764, Saint-Quentin [Aisne] : Jean-Baptiste Brice MINETTE, fils de Jérôme, maître mulquinier et de Madeleine Pointier/Penthier (1844), voit le jour et se fait baptiser le jour même paroisse Saint-Éloi. 

• 1er décembre 1787, Saint-Quentin : Un acte d’inhumation signé par Jean-Baptiste Brice MINETTE, chantre de l'église paroissiale Saint-André.

• 9 juillet 1789, Saint-Quentin : Jean-Baptiste Brice MINETTE, 24 ans et demi, mulquinier et chantre de l'église paroissiale Saint-André, se marie paroisse Sainte-Marguerite avec Jacqueline Fidèle Lenain, 25 ans, fille d'un maître tonnelier, commissionnaire de vins  à Laon, en présence de Jérôme Minette, mulquinier, son frère, de Louis Antoine BEDIN, chantre de Sainte-Marguerite, ami de la mariée.

• 28 mai 1790, Saint-Quentin : Leur fille Gabrielle Florimonde, fille née la veille, est baptisée paroisse Notre-Dame. Il est présenté dans l'acte comme marchand de toiles et chantre de l'église paroissiale Saint-André. Le parrain est le curé de la paroisse qui la baptise, Valère Gabriel Paillet, prêtre et chapelain de la communauté de Saint-Quentin et sa marraine Dame Anne Joseph Florimonde Guillaume, épouse de monsieur Jean Charles Antoine Louis François Le Caisne, négociant, de la paroisse Saint-Jacques.
• 1^er octobre 1790, Saint-Quentin  : Pierre Mathieu SALLET et de Jean-Baptiste Brice MINETTE, chantres de la paroisse Saint-André, signe au bas de l'acte de sépulture de Pierre Rohant, 83 ans.

• 25 août 1791, Saint-Quentin : Le conseil général de la commune ayant annoncé un concours afin de pourvoir "aux Places des 4 Chantres de Convoy" conservées dans la nouvelle structure paroissiale, tous les chantres des anciennes paroisses de la ville répondent à la convocation, même si certains d'entre eux décident de ne pas se mettre sur les rangs. Ils sont entendus par une commission de onze musiciens et chantres, pour la plupart de l'ancienne collégiale. Sont nommés à l'unanimité les sieurs MINETTE, SALLET et SÉNÉSCHAL.

• 29 février 1792, Saint-Quentin : MINETTE est toujours chantre de la paroisse Saint-Quentin et marchand de toiles lorsqu'il déclare la naissance de son fils Charles François Valère. Le parrain de l'enfant est un fils de François Desains, négociant en cette ville et sa marraine Jeanne Françoise Florimonde Lecaisne, fille mineure de Jean Charles Antoine Louis François Le Caisne, négociant.
• 13 novembre 1792, Saint-Quentin : À 10 heures du soir s'éteint Jacqueline Fidèle Lenain, âgée de 28 ans et 9 mois, épouse de Jean Brice MINETTE, chantre de la paroisse Saint-Quentin, demeurant au 877, rue des Cordeliers.

• 16 juillet 1793, Saint-Quentin : Jean-Baptiste Brice MINETTE, mulquinier demeurant en cette ville rue Rousselot, se remarie avec Marie Madeleine Sophie Guffroy.

• 1795-1799, Saint-Quentin : MINETTE, fabricant de toiles, déclare la naissance de leurs fils Jean-Baptiste Isidore Fulgence (25 avril 1795) et Louis Victorie Quentin (6 janvier 1799).

• 24 octobre 1806, Saint-Quentin : Marie Madeleine Penthier, sa mère, s'éteint.

• 1807-1808, Crécy-sur-Serre [Aisne] : Deux enfants viennent au monde, Pierre Louis Rémy Alphonse (8 janvier 1807) et Étienne Henry Napoléon Hyppolite Brice (22 février 1808). Dans les actes, MINETTE est présenté comme maître d'école et clerc laïc. Le couple s'est installé à 32 kilomètres au sud-est de la ville de Saint-Quentin.

• 10 juin 1818, Crécy-sur-Serre [Aisne] : Leur fils Louis Victorie Quentin Minette, cordonnier, 19 ans, se marie avec la fille d'un taillandier. MINETTE est toujours l'instituteur et le clerc laïc de la commune.

• 18 mai 1830, Saint-Quentin : Sa seconde épouse meurt à l'âge de 64 ans un mois. Elle était domiciliée à Saint-Quentin, place Saint-André. MINETTE exerce toujours la profession d'instituteur. Ce sont ses fils qui déclarent le décès, Jean-Baptiste Alexandre Ferdinand Minette, marchand, 32 ans, demeurant à Soissons et Louis Victoire Quentin Minette, instituteur à Saint-Quentin, 31 ans.

• 19 janvier 1834, Saint-Quentin : Jean-Baptiste Brice MINETTE, premier chantre à l'église royale et paroissiale de cette ville, âgé de 69 ans, deux mois, domicilié impasse Saint-André, n°2, épouse Marie Louise Druet, couturière en robes, 45 ans, 11 mois, née à L'Échelles, arrondissement de Vervins, domiciliée 8, petite rue de Cohens, veuve de Jean Jacques Alexandre Aubert, décédé le 22 novembre 1827, en présence de Jean-Baptiste Minette, fabricant de bas, 43 ans, neveu paternel et de Jean-Baptiste Henry Marchandé, tailleur d'habits, 51 ans, autre neveu, et du côté de l'épouse d'Alexandre Taine, marchand épicier et Nicolas Gaspard FLEURY, chantre à l'église de la ville, 30 ans, ses amis. Tous signent dont "Minette chantre".

• 12 décembre 1844, Saint-Quentin : Jean-Baptiste Minette, 54 ans, fabricant de bas, son neveu et Nicolas Gaspard FLEURY, chantre, âgé de 41 ans, son ami, déclarent le décès survenu la veille à six heures du soir à son domicile, 3 rue de Remicourt de  Jean-Baptiste Brice MINETTE, premier chantre de l'église royale et paroissiale de la ville, 80 ans un mois, veuf en premières noces de Jacqueline Fidèle Lenain, en secondes de Marie Madeleine Sophie Guffroy et époux en troisième noces de Marie Louise Druet.

Mise à jour : 11 juillet 2023