SALLET, Pierre Mathieu (1744-1805)

Pierre Mathieu SALLET assure parallèlement à son activité de maître cordonnier en la ville picarde de Saint-Quentin, des fonctions cantorales à la fois en l'église paroissiale Saint-André de la ville (1766-1791) et à la petite collégiale Sainte-Pécine (1784-1790). Il chante encore quelques temps dans la nouvelle structure paroissiale mise en place en 1791. À sa mort, au début de l'Empire, il vend des poteries.

• 31 mai 1744, Saint-Quentin [Aisne] : Pierre Mathieu SALLET, né le jour même du mariage de Mathieu Sallet, maître cordonnier, et de Françoise Carpentier sa femme, est baptisé en l'église Saint-André.

• 8 mars 1766, Saint-Quentin : L'un des chantres de la paroisse Saint-André, il signe avec Nicolas CARDON lors de l'inhumation d'un enfant de ce dernier.

• 30 septembre 1767, Saint-Quentin : Son père, maître cordonnier et hallebardier de Messieurs les maire et échevins, âgé de 58 ans, est inhumée dans le cimetière de la paroisse Saint-André.

• 7 janvier 1769, Saint-Quentin : Maître cordonnier aussi chantre de cette paroisse, il signe comme parrain au baptême, paroisse Saint-André, d'Anne Françoise Pélagie, fille de Louis Fidel JULIEN, également chantre de cette paroisse et de Marie Anne Demoulin.

• 18 janvier 1774, Saint-Quentin : Pierre Mathieu SALLET, de droit et de fait de la paroisse Saint-André, âgé d'environ 30 ans, épouse en la paroisse Saint-Jean Élisabeth Lobé, âgée d'environ 30 ans, fille de défunt Jean Lobé et de Catherine Seur.

• 1774-1775, Saint-Quentin : Deux enfants sont baptisés paroisse Saint-André, Pierre Mathieu Crépin (24 octobre 1774) et Élisabeth Adélaïde (15 juillet 1175), cette dernière baptisée en péril de mort à la maison, elle meurt peu après. SALLET est présenté comme chantre et maître cordonnier.

• 19 février 1776, Saint-Quentin : Devenu veuf, il se remarie avec Oditte Pélagie Ravin, 32 ans, fille d'un laboureur.

• 1776-1781, Saint-Quentin : Quatre enfants sont également baptisés paroisse Saint-André. Il s'agit de Agnès Bonne (2 novembre 1776), dont le parrain est Sébastien GUEBIN, chantre de l'église Saint-Martin de cette ville et sa marraine Marie Anne Agnès Guerdoux, épouse de Sulpice FOURNIER, chantre de la paroisse Saint-Jacques; de Henry Louis Joseph Bonaventure (14 juillet 1778-mort en octobre 1781) dont le parrain est Louis Claude BEDIN, chantre de la paroisse Sainte-Marguerite; de Charles Alexandre Quentin Crespinien (25 octobre 1779) dont le parrain est Claude Adrien VATIN, maître serrurier et chantre de la paroisse Saint-Thomas; de Jean Narcisse Henry (11 octobre 1781). Dans chacun de ces actes, il est présenté comme chantre de la paroisse et maître cordonnier, jamais comme chantre de Sainte-Pécine.

• 4 février 1778, Saint-Quentin : Maître cordonnier, il signe comme parrain au baptême de la fille de Louis Claude BEDIN, paroisse Sainte-Marguerite.

• 13 janvier 1779, Saint-Quentin : L'un des deux chantres de l'église collégiale Sainte-Pécinne, François BALIGANT, est inhumé. Il est possible que SALLET lui succède. Il n'est pas mentionné dans un compte conservé de 1773-1775.

• 1784-1785, Saint-Quentin : Mathieu SALLET, chantre, est mentionné dans les comptes du chapitre de Sainte-Pécine, dépendant de la collégiale royale. Il touche 100 livres par an.

• 1er octobre 1790, Saint-Quentin : Il signe comme chantre Jean-Baptiste Brice MINETTE au bas d'un acte d'inhumation, paroisse Saint-André.
• 9 novembre 1790, Saint-Quentin : Antoine Louis COURTOIS et Pierre Mathieu SALLET, chantres du chapitre Sainte-Pécinne, prient le District "de leur faire un traitement proportionné à leurs services". Ils sont "depuis long-tems" attachés à ce chapitre, qui leur versait annuellement la somme de 120 livres chacun "avec promesse et certitude d'une prochaine augmentation". Sa dissolution les prive de leurs moyens de subsistance "dans un tems où leurs besoins sont plus urgents", disent-ils. Ils déclarent avoir "toujours rempli leurs devoirs et leurs fonctions avec zèle et exactitude et d'une manière irréprochable" et jurent d'être fidèles à la Nation et de défendre la constitution qui sera élaborée par l'Assemblée nationale. Le prévôt et le secrétaire du chapitre les soutiennent et confirment leurs dires. Le chanoine-receveur de Sainte-Pécinne écrit de son côté "qu'ils sont employés en qualité de chantres, ledit Sallet en la paroisse de S. André, et ledit Courtois en celle de Ste-Pécinne. Mais cette réflexion ne doit point suspendre les bontés de Messieurs les Administrateurs pour eux ; parce que dans peu ces paroisses doivent être supprimées et réunies en l'église royale, et que par conséquent les places qu'ils y occupent vont infailliblement leur échapper : ils ne pourront certainement pas soutenir la concurrence des anciens chantres du ci-devant chapitre de S. Quentin".

• 18 janvier 1791, Saint-Quentin : Antoine Louis COURTOIS et Pierre Mathieu SALLET, "chantres supprimés de la collégiale supprimée de Ste-Pecinne de cette ville", demandent aux administrateurs du District "de leur faire payer les trois mois de leurs gages d'octobre 1790 à janvier 1791", un secours dont ils ont un besoin urgent, en attendant la fixation de leur traitement.
• 25 août 1791, Saint-Quentin : Le conseil général de la commune ayant annoncé un concours afin de pourvoir "aux Places des 4 Chantres de Convoy" conservées dans la nouvelle structure paroissiale, tous les chantres des anciennes paroisses de la ville répondent à la convocation, même si certains d'entre eux décident de ne pas se mettre sur les rangs. Ils sont entendus par une commission de onze musiciens et chantres, pour la plupart de l'ancienne collégiale. Sont nommés à l'unanimité les sieurs MINETTE, SALET et SÉNÉSCHAL.

• 22 mai 1805, Saint-Quentin : Pierre Mathieu SALLET, marchand de poteries, veuf de Marie Barbe [sic] Lobbé, époux d'Ozite Ravin, meurt à l'âge de 61 ans.

Mise à jour : 30 mars 2023