PHILIPPE, Louis (ca 1750-1828 ap.)

Un certain sieur PHILIPPE, dit "de Piémont", est musicien à Besançon en 1790. S'agit-il de Louis PHILIPPE, par ailleurs connu comme maître de danse et d'escrime ? C'est probable, mais pas totalement certain. Quoiqu'il en soit, il ne semble pas avoir joué à l'Église, ce qui rend sa présence dans la base Muséfrem quelque peu clandestine...

• [Vers 1748], Marnay [Haute-Saône] : Selon l'âge indiqué par le recensement de l'an III, Louis PHILIPPE serait né vers 1748, à Marnay, qui est une bourgade située à un peu plus de 20 km à l'ouest de Besançon. Selon l'âge indiqué à son mariage, il serait plutôt né en 1750. Il est fils de Pierre-François Philippe, et de Jeanne-Baptiste Clément.

• [1758], Besançon [Doubs] : Selon la durée de résidence à Besançon indiquée dans le recensement de 1794, c'est vers 1758 que Louis PHILIPPE se serait installé à Besançon. Il a alors 10 ans seulement : serait-il devenu enfant de chœur ?

• [Jusqu'au 28 janvier 1777] : Louis PHILIPPE est soldat au régiment de Gatinois. Est-ce dans le cadre de l'armée qu'il a appris la musique, la danse, l'escrime ?

• 11 février 1777, Besançon : Nanti de son "congé absolu" de l'armée, Louis PHILIPPE, âgé de 27 ans, et "Clère" Roussey, âgée de 24 ans, se marient à Sainte-Madeleine. La mariée est fille d'un vigneron. L'un des témoins de Louis PHILIPPE est Guillaume Vabe, imprimeur.

• De 1777 à 1792 : De ce mariage naissent (au moins) dix enfants, rue Poitune, tous baptisés à Sainte-Madeleine – sauf le dernier (à Saint-Pierre). La plupart des marraines sont "illitérées". Le parrain de Guillaume, le 14 décembre 1783, est l'imprimeur  Guillaume Vabe, déjà présent au mariage.
Louis PHILIPPE est le plus souvent dit "teinturier", sauf à partir de 1788 où il est dit maître de danse, ou maître de danse et d'escrime. Il est difficile de dire s'il a été en même temps teinturier et maître de danse et d'escrime, ou d'abord teinturier, puis maître d'agrément.

• 1^er août 1790, Besançon : Le sieur "Philippe de Piémont" reçoit 3 livres pour avoir joué de la musique afin de faire danser lors d'une fête à Besançon, avec les musiciens MAILLEY, CARREY, BRASSEUR, RAFLE, Pierre MARTIN et François MARTIN. À quoi peut correspondre ce surnom "de Piémont" ? Est-ce un héritage de la période où il était soldat ?
C'est BRASSEUR qui reçoit la somme totale versée par la municipalité et la redistribue aux musiciens, c'est donc lui qui coordonne le groupe. BRASSEUR touche également 3 livres 10 sols "pour dix bouteilles de vin tens blanc que rouge pour les demoiseilles et les musiciens".

• 1794, Besançon : Louis PHILIPPE, âgé de 46 ans, maître de danse, est recensé rue Poitune [aujourd’hui rue Claude-Pouillet, rue parallèle au Doubs, rive gauche] avec sa femme Claire Roussey, 44 ans, et leurs quatre fils âgés de 12 ans et demi à 16 ans et demi. Louis PHILIPPE est dit originaire de Marnay et résidant depuis 36 ans à Besançon.

• 27 juin 1821, Besançon : Louis PHILIPPE, qualifié de "propriétaire", et Claire Roussey, son épouse, assistent au mariage de leur fille Thérèse, marchande âgée de 33 ans, avec Joseph Aberjoux, jardinier de 25 ans. Leur fils Guillaume est lui aussi présent : il est devenu "artiste et propriétaire". Louis PHILIPPE, son fils et sa fille signent tous les trois.

• 8 août 1828, Besançon : Claire Roussey, épouse de Louis PHILIPPE, propriétaire, décède à l'âge de 82 ans. C'est son gendre, le jardinier Joseph Aberjoux, qui effectue la déclaration, assisté d'un agent de police. Le couple Philippe demeurait toujours rue Poitune n°18, à Besançon.

Le décès de Louis PHILIPPE reste à retrouver.

Mise à jour : 19 novembre 2021