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THOMIN, Jean-Baptiste (1741-1806)
État civil
NOM : THOMIN     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : THAUMAIN
THOUMIN
THAUMIN
Date(s) : 1741-10-31  / 1806-9-1 
Notes biographiques

Jean-Baptiste THOMIN est originaire du Bas-Berry, un vrai Berruyer. Son parcours professionnel exemplaire s'inscrit dans un triangle d'une trentaine de kilomètres entre Vatan, Issoudun, et Levroux. Il est clerc tonsuré, puis semi-prébendé, des titres qui continuent à lui être attribués dans les documents administratifs de 1795. THOMIN est musicien, chante la haute-contre, devient maître de psallette, puis instituteur. Son parcours se construit pas à pas. On devine au travers les actes d'état-civil où il est cité une grande sociabilité. Son frère Jean Marcou THOMIN est organiste à La Châtre [Indre].

• 31 octobre 1741, Issoudun [Indre] : Jean-Baptiste THOMIN naît paroisse Saint-Cyr. Il est fils de Pierre Thomin, tailleur d'habits, et de Marie Girard. Il est également le frère aîné de Jean Marcoul THOMIN, organiste à La Châtre en 1790.

• 28 août 1750-1760, Vatan [Indre] : Le jeune THOMIN est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Laurian.

• [1760], Vatan : Après une période de formation d'une dizaine d'années, il arrive à la fin de son service d'enfant de chœur et quitte la psallette du chapitre Saint-Laurian pour vicarier dans différentes paroisses.

• 1761-1766, Issoudun [Indre] : Jean-Baptiste THOMIN occupe une place de sacristain à Saint-Cyr. Son nom apparaît régulièrement dans les registres paroissiaux où il signe. Les registres capitulaires précisent qu'il est en même temps employé comme musicien "et autres fonctions utiles" du chapitre. THOMIN chante la haute-contre, une voix rare.

• 7 janvier 1762, Issoudun : THOMIN est cité comme témoin au mariage de son frère aîné, Pierre Thomin, tailleur d'habits. L'épouse se nomme Catherine Feuillet.

• 30 juillet 1765, Issoudun : Jeanne, fille de Jacques PETITJEAN, chantre de la paroisse Saint-Paterne, et vigneron épouse paroisse Saint-Cyr Étienne Godefroy, couvreur. Sont témoins, outre ses parents, sa sœur Anne ainsi que Jean-Baptiste THOMIN, sacristain de Saint-Cyr et futur maître de psallette de la collégiale Saint-Sylvain de Levroux [Indre]

• 15 mars 1766, [Issoudun]: D'après la supplique individuelle adressée au Comité ecclésiastique, J.B.THOMIN est clerc tonsuré.

• 1767-1781, Vatan : Il se présente et est reçu de nouveau au chapitre Saint-Laurian où il exerce comme haute-contre et sacristain. Il renégocie sa rémunération avec les chanoines fin novembre 1768. Après discussion, la partie en nature de sa rémunération est supprimée, la partie en numéraire réévaluée. Il lui est désormais versé par avance chaque semaine, 3 livres, soit 156 livres par an.

• 11 avril 1774, Vatan : Jean-Baptiste THOMIN, musicien, épouse Solange Dumontier, fille majeure de François Dumontier, bourgeois, et de Marie Anne Ventalon. Ce mariage est suivi de six naissances  en six ans où il est nommé "bourgeois". Quatre des nourrissons sont "ondoyés à la maison en cause de péril de mort" et meurent aussitôt. Les deux autres ne survivent que quelques jours pour l'un, cinq mois pour l'autre.

• 1er janvier 1782-1790, Levroux [Indre] : J.B. THOMIN est reçu maître de psallette par le chapitre Saint-Sylvain. Il succède à Louis GUÉRARD. Le contrat signé le 28 décembre 1781 est établi pour une période de neuf ans. Il est logé à la psallette, a la charge de quatre enfants de chœur. THOMIN doit les instruire (lecture, écriture, catéchisme, musique et instruments). Il veille sur leur conduite et "les forme aux fonctions qu'ils ont à remplir au chœur". Sa rémunération est en numéraire (400 livres par an versées par quartier, soit deux fois ce que touchait GUERARD), à laquelle s'ajoutent des distributions, ainsi que 12 livres pour l'entretien de la maîtrise. Il bénéficie d'une rétribution en nature et de "la jouissance de cinq quartiers de vigne".

• 28 février 1782, Levroux : J.B. THOMIN perd sa femme Solange Dumontier, inhumée le lendemain de son décès. Il est maître de psallette du chapitre et ne se remariera pas.

• 24 juillet 1783, Levroux : Lorsque Jean-Baptiste THOMIN est parrain d'Anne Soisson, il est indiqué "maître de musique".

• 29 décembre 1784, Levroux : Lors du baptême de Cécile Habert fille du chirurgien Ambroise, il est "maître de psallette du chapitre".

• 1er juin 1786, Levroux : Marie Solange, fille de Jean-Baptiste TERINE gagiste du chapitre de la ville est baptisée en la paroisse Saint-Sylvain. Son parrain est Jean-Baptiste THOMIN gagiste et maître de psallette.
• 15 décembre 1786 : Le sieur THOMIN est parrain d'un petit Jean-Baptiste Montigni. Le titre de "maître de musique du chapitre" lui est attribué.

• 1790, Levroux : THOMIN, maître de psallette de la collégiale Saint-Sylvain, est promu maître de musique par le chapitre alors qu'il est connu sous les deux fonctions depuis plusieurs années.
• En 1790, l'effectif musical de la collégiale Saint-Sylvain de Levroux est constitué d'un maître de musique et de psallette Jean-Baptiste THOMIN, un organiste Jean-Baptiste COURIOU, ainsi que de deux choristes (chantres) René MOREAU et HESSIN. Quatre enfants de chœur vivant au sein de la psallette complètent le corps musical, Louis BLANCHET, Charles GUILGAULT, Pierre et Jérôme MOLLO. Sylvain DARNAULT ex musicien serpent devenu bénéficier du chapitre de Palluau-Montbel [Indre] a été désigné sous-diacre de Levroux.

• 1791-1792, Issoudun : Jean-Baptiste THOMIN est revenu en sa ville natale. Il exerce comme sacristain à l'église Saint-Cyr ainsi que l'attestent les registres de la paroisse où il signe à de multiples reprises. Il continue cependant à venir à Levroux.

• 9 juillet 1791, Levroux : J.B. THOMIN est chargé par le directoire de la vente du mobilier de la maîtrise, si vétuste qu'il rapporte moins de 150 livres. On remarque que des objets liés à la musique n'ont pas trouvé preneurs : "Un serpent, une basse de viole, un violon, un livre de messe imprimé, un martyrologe et un livre de motets".
• 1791 : THOMIN reçoit une rémunération supplémentaire de 174 livres "pour avoir fait la chape pendant six mois, à plusieurs reprises, entre le 1er octobre 1789 et le 1er juillet 1790".

• 14 juillet 1791, Châteauroux [Indre] : Le directoire du département de l'Indre accorde à J.B. THOMIN un mandat de 120 livres en attendant qu'il justifie de son traitement, de son temps de service et de son âge. Le dossier subit quelques aléas, fait l'objet de différents courriers comme c'est souvent le cas.
• 26 novembre 1791, Châteauroux : Le directoire délibère sur une nouvelle demande du musicien. Si THOMIN remplit les conditions pour recevoir une pension de 200 livres par an, rien ne lui sera versé la première année car il a déjà reçu 264 livres pour 1791, soit un trop perçu.

• 1794-1795, Brion [Indre] : L'état-civil de Brion répertorie J.B. THOMIN à plusieurs reprises comme "instituteur" et témoin de mariages. La commune de 500 habitants en 1793) est à six kilomètres de Levroux, une quinzaine d'Issoudun. THOMIN reste dans son périmètre géographique.

• 5° compl. an II [21 septembre 1795], Châteauroux : Les administrateurs du district recensent les pensionnaires ecclésiastiques ainsi que le montant de leurs pensions respectives. J.B. THOMIN, semi-prébendé, demeurant à Brion touche 400 livres par an (au lieu des 200 livres accordées en 1791). Cette pension surévaluée par rapport à ce qui était décidé tiendrait-elle compte de sa rémunération d'instituteur ?

• 29 germinal an VI [18 avril 1798], Issoudun : Les deux frères, Jean-Baptiste THOMAIN et Jean Marcou THOMAIN, chef de bureau de la municipalité de La Châtre, assistent au mariage de leur nièce Catherine Thomain, fille de Pierre et Catherine Feuillet.

• 1805-1810, La Châtre : Marcoux THOMIN, propriétaire, est cité à trois reprises comme témoin lors des naissances des enfants de Louis PENOT, ex enfant de chœur de la psallette de Saint-Cyr d'Issoudun. Cette relation amicale illustre les liens d'amitié entre deux musiciens de générations et d'origines différentes.

• 2 septembre 1806, Issoudun : Le décès de Jean-Baptiste THOMIN, pensionnaire ecclésiastique "comme ex-semi-prébendé du ci-devant chapitre de Levroux en ce département", intervenu la veille chez Antoine Bigeon, huissier audiencier près le tribunal civil de première instance séant à Issoudun, est déclaré. Il était veuf de Solange Dumontier.

Mise à jour : 7 février 2023

Sources
Bulletin de la Société académique du Centre, 1901 ; F-Ad36/ 2Q 470 ; F-Ad36/ 3 E 088/132 ; F-Ad36/ BMS Issoudun, St-Cyr ; F-Ad36/ BMS Issoudun, St-Paterne ; F-Ad36/ BMS Levroux, Saint-Sylvain ; F-Ad36/ BMS Levroux, St-Sylvain ; F-Ad36/ BMS Vatan / Saint-Christophe ; F-Ad36/ BMS Vatan, St-Christophe ; F-Ad36/ G 123 ; F-Ad36/ G 160 ; F-Ad36/ G 309 ; F-Ad36/ L 10 ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 1209 ; F-Ad36/ L 1212 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Brion ; F-Ad36/ NMD Issoudun ; F-An/ DXIX/025/393/1

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