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THOMIN, [Jean] Marcoux, dit "Jean-Baptiste" (1749-1811)

THOMIN, [Jean] Marcoux, dit "Jean-Baptiste" (1749-1811)

État civil
NOM : THOMIN     Prénom(s) : [Jean] Marcoux     Sexe : M
Complément de nom : dit "Jean-Baptiste"
Autre(s) forme(s) du nom : THOMAIN
Marcoul
Date(s) : 1749-1-12   / 1811-12-15 
Notes biographiques

Marcoul THOMAIN, qui se fait appeler Jean-Baptiste, est l'organiste de la Collégiale Saint-Germain de La Châtre [Indre] en 1790. Originaire d'Issoudun [Indre], il est le frère de Jean-Baptiste THOMIN, maître de psallette à Levroux [Indre] en 1790. Après la Révolution, il est notable, employé par la mairie de la Châtre.

• 12 janvier 1749, Issoudun [Indre] : En la paroisse Saint-Cyr, Marcoul THOMAIN est baptisé. Il est le fils de Pierre Thomain, tailleur d'habits et de Marie Girard. Il est donc le frère cadet de Jean-Baptiste THOMIN, maître de psallette à Levroux en 1790. Son parrain, un maréchal-ferrant, se prénomme Jean, ce qui explique peut-être que ce prénom soit affecté à l'enfant. Sa marraine est une tante, qui ne signe pas l'acte, de même que le parrain.

• [1756-1766] : Les lieux et périodes de formation de Jean Marcoul THOMAIN restent à documenter. L'hypothèse retenue suit la moyenne d'âge d'entrée dans une maîtrise, soit environ sept ans, pour une durée de dix ans. Son frère aîné Jean-Baptiste ayant été formé à Saint-Laurian de Vatan [Indre], l'une des deux collégiales à disposer d'un orgue avec Saint-Sylvain de Levroux et Saint-Germain de La Châtre, il est que Jean Marcoul ait également été enfant de chœur de Saint-Laurian ou encore à Graçay [Cher] ou Saint-Outrille [Cher] qui étaient du même archiprêtré.

• 15 décembre 1766, La Châtre [Indre] : Jean THOMIN, clerc tonsuré, est reçu organiste pour neuf ans à la collégiale Saint-Germain. Il sera tenu de jouer à tous les offices et cérémonies de l'église et jouira d'une semi-prébende et du revenu qui y est attaché. Il succède à Pierre DANGÉ mort en 1765. Son contrat prévoit, comme ses prédécesseurs, qu'il touche l'orgue aux fêtes et offices spécifiés par le calendrier du chapitre dont il a reçu copie. Il ne peut s'absenter plus de huit jours, ni manquer un office. En outre, et c'est important dans le contexte de La Châtre, il "ne pourra toucher de l'orgue aux messes, bénédictions et cérémonies qui se diront, seront données à la paroisse sans la permission du chapitre". Cette précision est la conséquence des litiges récurrents entre le chapitre propriétaire de l'orgue et la ville (et donc la fabrique) titulaire de la paroisse. Claude Duguet (cf référence ci-dessous) n'a pas manqué de rappeler les chicanes du clocher de La Châtre.

• 11 juin 1771, Issoudun : Jean-"Baptiste" THOMIN, organiste du chapitre de La Châtre et Pierre JUBERT bénéficier du chapitre Saint-Cyr d'Issoudun, sont témoins de mariage de Joseph JUBERT, vitrier comme son père, et souffleur d'orgues.

• 14 janvier 1774, Lourouer-Saint-Laurent [Indre] : Jean Baptiste TAUMIN, résidant à La Châtre, organiste, et Pierre AGEORGES, bénéficiaire de la collégiale sont témoins à un mariage à Lourouer, bourg situé à moins de 6 kilomètres de La Châtre. La future épouse, Jeanne Guesdron, étant la "nièce du curé", il semble qu'ait été réuni le ban et l'arrière ban local.

• 22 août 1774, La Châtre : Son bail expirant en septembre 1775, Jean THOMIN se présente en chapitre afin de réclamer un engagement à vie. Le chapitre accède à sa requête à condition qu'il forme gratuitement "une ou deux jeunes personnes de cette ville" à l'orgue, pour le remplacer en cas d'infirmités l'empêchant de jouer.

• 1er août 1783, La Châtre : En chapitre général (G 83), THOMIN est qualifié de vicaire et organiste.

• 1er juillet 1787, La Châtre : THOMIN est chargé de s'occuper avec le chantre FRICHE des linges et ornements de la sacristie. En échange de ce service, il lui est permis d'occuper avec FRICHE la maison de feu l'abbé AGEORGE.

• 29 août 1789, La Châtre :  La prise de possession d'une semi-prébende en la Collégiale Saint-Germain se fait en présence "des sieurs J.-B. THOMIN chanoine semy-prébendé, Pierre FRICHE chantre et Pierre FOURNIER autre chantre dudit Chapitre".

• 11 février 1790La Châtre : Jean-Baptiste THOMIN, "chanoine semi prébendé et organiste" au chapitre de cette église assiste au mariage de Pierre FOURNIER, maître cordonnier et chantre du chapitre et de BELLEAU qui sera dédommagé comme chantre mais qui n'est pas cité comme tel.

En 1790, le chapitre Saint-Germain dispose d'un effectif conforme à ses statuts : un organiste semi-prébendé, Jean-Baptiste THOMIN, deux chantres Pierre FOURNIER et Pierre FRICHE, et trois enfants de chœur AMICHAULT, Pierre CHABENAT et Sylvain DAILLY
La position de Jacques BELLEAU, pensionnaire ecclésiastique répertorié comme chantre par le département reste à clarifier : ne serait-il pas plutôt sacristain-chantre de la paroisse ?

• 14 mars 1791, La Châtre : THOMIN Jean, organiste, chanoine semi-prébendé, titulaire de la vicairie de Poely qui produit 204 livres 17 s 7 d, reçoit un mandat de 19 livres 8 s 9 d pour restant de ses gages d'organiste de 1790.

• Selon l'ouvrage de Claude Duguet, Histoire d'une petite ville qui n'a pas d'histoire, La Châtre avant la Révolution (1896), Jean-Baptiste THOMIN devient secrétaire de la mairie après la Révolution.

• Nivôse an V, La Châtre : Jean THOMIN, est chef de bureau de l'administration municipale, en pluviôse an XI secrétaire de la mairie. Son prénom évolue alors en Marcoux, plus proche de son prénom d'origine (il est témoin à de nombreux mariages autour de 1800).

• 29 germinal an VI [18 avril 1798], Issoudun : Jean-Baptiste THOMAIN et Jean Marcou THOMAIN, chef de bureau de la municipalité de La Châtre, assistent au mariage de leur nièce Catherine Thomain, fille de Pierre et Catherine Feuillet.

• 6 prairial an VI [25 mai 1798], La Châtre : Jean THOMIN, propriétaire, est témoin avec d'autres amis, lors du remariage de Jacques BELLEAU avec Marie Anne Aloncle.

• 1805-1810? La Châtre : Marcoux THOMIN, propriétaire, est cité à trois reprises comme témoin lors des naissances des enfants de Louis PENOT, ex enfant de chœur de la collégiale Saint-Cyr d'Issoudun. Des liens amicaux se sont noués entre les deux ex-musiciens de générations et d'origines différentes

• En mars 1811, La ChâtreMarcoux THOMIN est dit propriétaire et membre du collège électoral d’arrondissement, domicilié à La Châtre.

• 15 décembre 1811, La Châtre : Marcoux THOMIN, célibataire, "secrétaire de la mairie de La Châtre", natif d'Issoudun, décède en sa maison rue du Pavé, à l'âge de 63 ans.

Mise à jour : 20 janvier 2023

Sources
DUGUET, Claude-Charles, Histoire d'une petite ville qui n'a pas d'histoire. La Châtre ; F-Ad36/ 3 E 046/010 ; F-Ad36/ BMS Issoudun, Saint-Cyr ; F-Ad36/ BMS Lourouer-Saint-Laurent ; F-Ad36/ G 82 ; F-Ad36/ L 1208, L 1209 ; F-Ad36/ NMD Issoudun ; F-Ad36/ NMD La Châtre

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