TOLÉ, Thomas (ca 1760-1823)

Un cas intéressant d'un musicien de Liège venu jusqu'à Poitiers après avoir séjourné plusieurs années en Italie. Fétis orthographie son patronyme "THOLLET", mais la présente notice a retenu l'écriture "TOLÉ" en référence à sa signature relevée sur son acte de mariage. À cette confusion s'en ajoute une deuxième, puisque qu'un autre mot de quatre lettres précède parfois son prénom ou suit son nom. À ce jour l'enquête MUSÉFREM n'a pas réussi à déterminer si ce musicien s'appelait finalement Regé Thomas TOLÉ ou Thomas TOLÉ-REGÉ.

• [Vers 1760], Liège [Belgique] : Thomas TOLÉ naît. Il est le fils de Denis et de Marie Barbe Colard.

• Il commence à apprendre la musique à la collégiale Saint-Paul de Liège, sous la direction de MOREAU. Il poursuit ensuite sa formation à la cathédrale Notre-Dame d'Anvers, où il est reçu comme enfant de chœur.

• [Vers 1774] : À l'âge de quatorze ans, alors qu'il a obtenu une pension, il se rend à Naples, pour intégrer en qualité d'externe le Conservatoire de la Pieta de Turchini. Il y reçoit notamment l'enseignement de Nicola SALA.

• Au début de sa carrière, il chante comme ténor dans plusieurs villes d'Italie dans des opéras bouffes, puis s'installe en France. 

• 2 mai 1780, Poitiers : Parmi les témoins qui signent au mariage d'une fille d'Antoine PETIT, musicien au service du chapitre Saint-Pierre-le-Puellier, on relève la présence de Regé Thomas TOLÉ, dont le métier n'est pas précisé.

• 23 avril 1781, Poitiers : Thomas TOLÉ, musicien, épouse Marie Magdeleine Cerclet. Ses parents à cette époque sont toujours en vie et habitent dans la paroisse Saint-Nicolas de Liège. Louis LEROUX assiste comme témoin à cette cérémonie célébrée en l'église Saint-Hilaire-de-la-Celle.

• 15 février 1786, Poitiers : Selon Pierre Rambaud [Notes et documents sur les artistes en Poitou jusqu'au XIXe siècle], TOLLÉ-REGÉ est nommé maître de la psallette de Sainte-Radegonde. Il est dit maître de musique du diocèse de Liège.
• 2 décembre 1786, Poitiers : Toujours d'après le même auteur, il reçoit la somme de 75 livres, montant de trois quartiers de ses gages pour instruire les enfants de chœur en tant que maître de musique de Saint-Pierre-le-Puellier.

• 16 janvier 1787, Poitiers : Marie Madeleine Cerclet, "épouse du sieur Regé musicien", est présente au mariage de Nicolas BENOIST, chantre et choriste à Notre-Dame-la-Grande, avec Jeanne Roulleau. Elle signe "cerclet rege".

• 30 mai 1787, Poitiers : Thomas TOLÉ est maintenu à son poste pour quatre ans à Sainte-Radegonde.
• 11 mars 1788, Poitiers : Il est finalement remplacé par Louis Guillaume PAQUIN. A-t-il été congédié par les chanoines de la collégiale ou son départ est-il volontaire ?

• On ignore si Thomas TOLÉ reste à Poitiers jusqu'à la Révolution où s'il gagne la capitale. On le retrouve en effet ensuite à Paris. Il y enseigne la musique vocale ainsi que la composition et publie également cinq recueils de romances.

• 1802, Paris : Il fait représenter au théâtre des Jeunes Artistes Atala, un opéra de sa composition en deux actes.

• 1823, Paris : Thomas TOLÉ meurt.

Dernière mise à jour : 31 décembre 2022