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LOHIER, Silénie Madeleine Gillette, Sœur de sainte Cécile (1721-1773)
Complément de nom : Sœur de sainte Cécile
Date(s) : 1721-4-20 / 1773-1-19
Sœur Silénie LOHIER de sainte Cécile fait partie des rares organistes explicitement mentionnées chez les Augustines de Vitré, en Bretagne. Elle était née à Rennes, d'une famille qui semble appartenir à la petite noblesse, tout comme son parrain, par ailleurs recteur d'une paroisse rurale située à proximité de Vitré.
• 21 avril 1721, Rennes : Dans l'église Saint-Jean est baptisée Silenie "Magdelène" Gillette LOHIER, née la veille de "noble homme" Pierre Lohier et de Dlle Perrine Lhuissier son épouse. Son parrain est le recteur d'Availles [aujourd'hui Availles-sur-Seiche], une paroisse située à 45 km au sud-est de Rennes et à 20 km au sud de Vitré. Il appartient à la noblesse puisque le rédacteur de l'acte le désigne comme "Ecuyer Gilles du Boisberranger". La marraine est une demoiselle Lhuissier, probablement une tante maternelle de l'enfant.
• 1741, Vitré : À vingt ans, Silénie LOHIER prend l'habit. Les Annales des Augustines de Vitré en 1741 précisent : "Le talent qu'elle avoit pour La Musique et Le Clafsin [clavecin] La firent recevoir a 1000 livres de dot en qualité de Professe de Chœur Mr son pere N'ayant pû Consentir à donner d'avantage".
Le couvent des Augustines de Vitré comporte alors un orgue très récent, dont les travaux, "de longue haleine et de grande dépence", avaient commencé en janvier 1737 et n'ont été achevés – toujours selon les Annales – qu'en mai 1739 : "Le facteur avec Son fils fut toujours a la Maison à 3# par jour, ou on Le Nouroissoit encore Le Mieux qu'il étoit possible, il y eut pour le Moins 8 ou 9 cent journées de Menuiserie, on Ne peut dire Le Nombre de Maneuvres qui y furent employez, et Malgré La diligence avec Laquelle on travailla à cet ouvrage il Ne pût estre parachevé qu'au Mois de May 1739 tous Les déffrais se Monterent à La Somme de 6 500#". On ignore le nom de ce facteur. Norbert Dufourcq estimait qu'il pouvait s'agir des PARIZOT (Claude sans doute, accompagné de l'un de ses neveux, et non de "son fils"). Néanmoins, il semble plus vraisemblable qu'il puisse s'agir de Jean BERTRAND, dit Saint-Jean, et de son fils François-Étienne, qui demeuraient à Vitré même.
Les Annales des Augustines insistent sur le talent le plus apprécié chez Silénie LOHIER : "L'art de la Musique, et de toucher L'orgue, ce qu'elle possédoit si Superieurement qu'elle s'atiroit L'admiration de tous ceux qui L'entendoient". Ce talent pour la musique explique que la jeune fille ait fait choix de la sainte patronne des musiciens pour son nom de religion.
La même source indique que la sœur de sainte Cécile a formé plusieurs organistes ainsi que la plupart des voix du monastère. Il est possible que cette religieuse ait participé autour de 1750 à la formation de Jeanne-Marie BERTRAND, notamment pour la musique vocale (Jeanne-Marie est dite ultérieurement non seulement organiste, mais aussi "maîtresse de chant", or le chant est un domaine dans lequel les compétences des hommes de la famille Bertrand ne sont pas avérées).
• 20 janvier 1773, Vitré : Le registre des sépultures du couvent des Augustines mentionne l'inhumation de "notre chère sœur ditte en religion de Sainte-Cecille et dans le monde Madelaine Silénie LOHIER". Sans doute la sœur de sainte Cécile avait-elle rendu l'âme la veille (l'acte ne le précise pas). Trois chanoines de la collégiale sont présents à la cérémonie et signent l'acte, ainsi que la mère supérieure ("Sr Marie Le Queu de Ste Flavie Supérieure").
• • • Bibliographie :
Pierre-Michel Bédard, "Une nouvelle source pour la musique française de clavier des XVIIe et XVIIIe siècles: les manuscrits de Vitré", Revue de musicologie, 72/2, 1986, p. 201-235.
Mise à jour : 16 janvier 2020