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CORBION, Pierre (1754-1826)
Autre(s) forme(s) du nom : COURBION
Date(s) : 1754-1-31 / 1826-12-30
Pierre CORBION est un bel exemple d'organiste de village, comparable à François LEMARIÉ, dans la paroisse peu éloignée de Torcé, dans le nord du Haut-Maine, et comme lui issu d'une famille de sacristains.
• Pierre CORBION naît le 31 janvier 1754 à Moncé-en-Saosnois [Sarthe]. Il est fils du sacriste de cette paroisse située à 37 km en droite ligne au nord du Mans, c'est-à-dire près de 8 heures de marche. Son parrain est maréchal au village. On est dans un milieu très proche de celui qui est décrit de l'intérieur par le mémorialiste Louis SIMON, lui aussi villageois du Maine et lui aussi au service du culte paroissial, chantre et sacristain.
• Septembre 1761 : René Hamelin, curé de Moncé-en-Saosnois, achète un orgue et le fait installer dans son église. Le premier organiste chargé de toucher cet orgue est le fils aîné du sacriste, donc le grand frère de Pierre, Michel CORBION.
• Pierre CORBION commence vraisemblablement à s'initier à l'orgue avec son frère aîné entre fin 1761 et novembre 1767. Après le décès brutal de celui-ci, le 22 novembre 1767, Pierre, qui n'a alors que 13 ans et demi, a sans doute eu besoin d'un complément de formation, vraisemblablement acquis sous la direction de François CONNIN l'organiste de Marolles-les-Braults (à 7 km de Moncé, une heure et demie de marche). En tout cas un lien existe entre le jeune homme et l'organiste voisin puisque Connin deviendra le tuteur de Pierre Corbion, après la mort du père de celui-ci en 1776.
• Le 22 juin 1769, apparaît la première mention du statut d’organiste de Pierre CORBION dans les BMS de la paroisse. Son père est toujours le sacriste de la paroisse.
• 26 novembre 1776, Moncé-en-Saosnois : Décès de son père, Michel Corbion. On peut penser que Pierre Corbion prend immédiatement le relais à la sacristie (et même qu’il s’en occupait déjà auparavant).
• 18 février 1778, Moncé-en-Saosnois : Pierre CORBION, organiste et sacriste, se marie avec Michelle Doirère, une jeune domestique orpheline d'un bordager. Leur entourage familial est à dominante agricole, à part quelques artisans (tisserand, cordonnier) dans des villages alentour. Une sœur de l'épouse est couturière, une autre épouse d'un bordager. François CONNIN, tuteur de l'époux, signe l'acte en premier. Leurs deux signatures se ressemblent beaucoup.
• [À une date imprécise entre mai 1788 et mai 1790], Marolles-les-Braults : Pierre CORBION vient réparer l'orgue, et peut-être le tenir durant quelques mois lors d'une absence de Julien VAYER qui a succédé à François CONNIN précocement décédé. On peut penser que Pierre Corbion a épisodiquement cumulé alors les deux tribunes, situées à 7 km l'une de l'autre, mais son poste principal demeure celui de Moncé-en-Saosnois, où il est aussi sacriste.
• Juin 1794, Moncé-en-Saosnois : Ancien sacriste de la paroisse, Pierre CORBION est engagé par la municipalité, pour balayer le Temple de la Raison, creuser les tombes... et (accessoirement ?) toucher l'orgue lors des fêtes nationales lorsqu'il en sera requis.
Maurice Vanmackelberg ("L'Orgue de Moncé-en-Saosnois", Province du Maine, janvier 1985) écrit : "Sans doute était-ce ce même Pierre CORBION qui touchait l'orgue avant 1789. Son traitement annuel était alors de 68 livres". Cette dernière affirmation est étayée en note d'une référence à une monographie de l'abbé Vavasseur, "Moncé-en-Saosnois", 1901, page 327, note 3, qui donne effectivement cette information. Le document original n'a pas été localisé dans les archives.
• 30 décembre 1826, Moncé-en-Saosnois : Pierre CORBION meurt, à 73 ans moins un mois. Son décès est déclaré le lendemain par ses deux fils, l'un "marchand" à Moncé, l'autre cordonnier à Bellême [Orne]. Aucune profession n'est indiquée concernant le défunt.
Pourtant, l'orgue de Moncé-en-Saosnois ayant traversé sans encombre la Révolution, on peut penser que Pierre Corbion avait très vraisemblablement continué à le toucher sans discontinuer.
Mise à jour : 13 janvier 2016