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Pour citer Muséfrem
DOBET, Jean Maurice (1742-1811)
Autre(s) forme(s) du nom : DAUBET
D'OBÉ
DOBEL
Date(s) : 1742-2-24 / 1811-11-16
Jean-Maurice DOBET, après une formation familiale et sans doute maîtrisienne, était promis à un destin copié sur celui de son père. Mais il opèra une bifurcation radicale vers la musique profane et mena finalement une carrière de musicien de salon. (Caillou & al., p.418)
• 24 février 1742, Châteaudun [aujourd'hui en Eure-et-Loir] : Jean-Maurice DOBET nait et est baptisé en la paroisse de la Madeleine. Il est le fils aîné de Maurice DOBET et Marie Raux. Son père, quoique désigné comme "marchand épicier", est aussi organiste à l'abbaye de La Madeleine. Sept autres frères et sœurs complèteront la famille, mais seulement deux atteindront l'âge adulte : François Maurice, né en 1744, et Marie Louise, en 1746. Tous les deux seront également organistes.
• Années 1750, Châteaudun : La famille DOBET s'est installée sur la paroisse Saint-Pierre. Le père, Maurice DOBET, déjà organiste de l'abbaye génovéfaine de La Madeleine, officie alors également à la Sainte-Chapelle de Dunois, puis à partir de 1764 à la collégiale Saint-André où il tient en plus le poste de maître des enfants de chœur. Malgré les lacunes des sources, on peut supposer que Jean-Maurice et François-Maurice ont dû y être enfants de chœur dans la décennie qui précède.
• 12 juin 1756, Châteaudun : Jean-Maurice DOBET qui vient d'avoir 14 ans est parrain de son dernier frère. Il est dit "aussy organiste" : il épaule probablement déjà son père sur les divers orgues de la ville.
* * *
• 1764, Paris : Le Mercure de France publie le texte d'une chanson dont "la musique est de M. DOBET fils, organiste à Châteaudun" et les paroles de "M. R. [en fait l'abbé Jacques Raux, un cousin], de la même ville".
• Juin 1765 - 12 janvier 1767, Blois : Jean-Maurice DOBET est organiste titulaire à la cathédrale Saint-Louis. Il prend possession dès juin 1765 de la chapelle Saint-Jean "par portion", comme clerc du diocèse de Chartres. Les raisons de son départ en janvier 1767 ne sont pas connues.
• [Avant Noël 1770 - 28 juin 1772], Blois : "Monsieur d'OBÉ" est organiste à l'abbaye Notre-Dame de Bourgmoyen. Il ne reçoit cependant que 240 livres par an, bien moins qu'à la cathédrale, qui ne peuvent donc pas être ses seuls revenus : le jeune homme est probablement en train de bifurquer vers la musique profane. En février 1771 en effet, le Mercure de France publie une annonce pour "Le Printemps, Ariette, avec accompagnement de clavecin, violon et basse ad libitum, par M. Dobet, maître de clavecin à Blois", ainsi qu'une "Sonate en symphonie pour le clavecin, faite pour être exécutée par deux personnes sur le même instrument".
• 11 janvier 1772, Orléans : Le chapitre de la cathédrale Sainte-Croix décide d'une augmentation importante des honoraires de son organiste : il aura 2 livres de plus par semaine (soit 104 livres de plus par an). Christophe MOYREAU est en principe toujours organiste en titre, mais il paraît fort improbable qu'une telle augmentation ait été concédée par le chapitre à un organiste vieillissant et peut-être en mauvaise santé (il meurt deux ans et demi plus tard), en poste depuis des lustres. Il est plus vraisemblable que cela corresponde à des négociations en cours avec le futur successeur de MOYREAU.
• À partir de l'été 1772, Orléans : Jean-Maurice DOBET est organiste à la cathédrale Sainte-Croix. Il poursuit en parallèle son activité enseignante en ville avec la permission du chapitre. Les Étrennes orléanaises pour 1775 indiquent dans la liste des maîtres de musique instrumentale "DAUBET, organiste de Sainte-Croix, place du Martroi, pour le clavessin".
• Avant le 4 décembre 1775, Jean-Maurice DOBET a quitté la cathédrale, où, à cette date, il est remplacé par Nicolas Augustin CARRÉ
• [Avant 1778 - 1787], Cheverny : Jean-Maurice DOBET, parfois orthographié Dobel, est gouverneur des enfants et musicien du comte de Dufort au château de Cheverny. Son employeur écrit de Jean-Maurice DOBET qu'il était "un compositeur et homme singulièrement instruit".
• [1787 - An III], Herbault [au nord ouest de Blois] : Jean-Maurice DOBET passe au service de Charles-François Devezeau de Rancogne.
Le 20 août 1795, il assiste à Châteaudun au décès de son père Maurice DOBET, mais de retour à Herbault en décembre, il y est donné comme "instituteur".
• • •
• Avant 1798 - 1799, Châteaudun : Jean-Maurice DOBET revient s'installer dans sa ville natale, rue Dodun, avec son frère et sa sœur. Un arrêté municipal de 1798 qui organise le culte décadaire précise que "Les citoyens Daubet frères, musiciens, toucheront l'orgue ; il leur sera accordé à cet effet la somme de 150F". La "salle décadaire" est l'ancienne église de La Madeleine reconvertie pour le culte civique.
• 1800 - 1811, Châteaudun : L'église de La Madeleine ayant été rendue au culte catholique en février, les frères DOBET y poursuivent leur service sur l'orgue. Jean-Maurice DOBET est nommé membre du conseil municipal de Châteaudun le 25 août 1800. À partir de 1803 il est convenu que les frères DOBET toucheront de 150 à 200 livres par an en fonction des possibilités de la fabrique. Malgré la modicité de ce revenu, la fratrie semble vivre dans une certaine aisance, sans doute liée à d'autres revenus (notamment fonciers).
• 16 novembre 1811, Châteaudun : Jean-Maurice DOBET, organiste, décède en son domicile, rue Dodun.
• • • À lire : François CAILLOU, Sylvie GRANGER, Christophe MAILLARD, « Deux générations de musiciens au XVIIIe siècle : la famille Dobet de Chartres à Châteaudun, 1713-1829 », Revue historique, 2012/2, n°662, p.391-419
En ligne : http://www.cairn.info/revue-historique-2012-2-page-391.htm
Mise à jour : 4 octobre 2019