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MILLIÉ, Jean-Baptiste (1726-1785)
État civil
NOM : MILLIÉ     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Milhié
Millet
Date(s) : 1726-9-15   / 1785-12-20 
Notes biographiques

Jean-Baptiste MILLIÉ appartient à une famille de musiciens qui exerça dans les églises de la ville épiscopale de Béziers pendant la plus grande partie du dix-huitième siècle, en particulier à la cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse. Mais aucun d'entre eux, a l'instar de Jean-Baptiste qui est pourtant de la seconde génération, ne vivait encore en 1790.

• 15 septembre 1726, Béziers [Hérault] : Jean-Baptiste MILLIÉ est le cinquième et dernier enfant de Bernard MILLIÉ, maître de musique à la cathédrale et de Jeanne Lafosse. Il est baptisé à Saint-Félix, l'église de la paroisse du même nom sur laquelle réside la grande famille Millié des menuisiers biterrois. Ses parrain et marraine sont un oncle maternel, Jean Lafosse, et sa tante paternelle Anne Millié qui a épousé le menuisier Jean Plan il y a déjà vingt ans. Deux frères ont précédé le petit baptisé : Jean, dès 1708, année du mariage des parents, puis Nicolas en 1721. Ainsi que deux sœurs : Marie, en 1718 et Magdelaine, en 1723.

• 1743, Béziers : Jean-Baptiste débute très tôt dans cette cathédrale comme basson, d'après l'étude publiée en 1982 par Alex et Jeanne Bèges : "la chapelle de la cathédrale Saint-Nazaire 1590-1790". Comme il n'avait que dix-sept ans et qu'il était fils du maître de musique de cette église, il est tout à fait plausible qu'il ait été formé à la maîtrise du chapitre cathédral.

• 11 novembre 1749 : Jean-Baptiste est toujours basson quand il épouse, à l'église Saint-Félix, Marie Caramaure, une demoiselle de la ville qui est fille de voiturier. Trois enfants vont naître de cette union : en 1750, c'est Bernard qui prend le prénom de son grand-père paternel, le maître de musique, puis Marie en 1752, qui a pour marraine sa tante Marie Millié, et enfin Cécile qui reçoit pour parrain, en 1755, Jean MILLIÉ, le frère aîné de son père. Au cours de ces années, Jean-Baptiste côtoie un autre musicien du lieu : Pierre Joseph SAUZET dont le fils est devenu le filleul du maître de musique Bernard MILLIÉ, et ceci en présence de l'organiste Joseph LAGUNA.

• 12 janvier 1757 : MILLIÉ devient veuf. Marie Caramaure est inhumée au cimetière de la paroisse Saint-Jacques, laissant ses trois jeunes enfants. Elle n'avait que 28 ans.

• 21 mai 1757 : Il se remarie à la cathédrale Saint-Nazaire. Mais le projet conjugal que le basson chargé d'enfants a établi avec Françoise Crassous, la fille d'un maître-tanneur de la ville, s'est heurté à l'opposition du maître de musique de céans. Jean-Baptiste a dû recourir aux habituelles sommations respectueuses qu'on présente aux parents refusant l'union projetée. La célébration a bien eu lieu. Mais d'après le registre paroissial, la plupart des proches parents Millié ont boudé l'événement. Trois enfants sont ensuite baptisés à l'église Saint-Félix : Jean-Baptiste en 1761, Guillaume le 29 janvier 1764 et Henri à la fin de cette même année.

• 24 mai 1762 : Le père de Jean-Baptiste MILLIÉ meurt, âgé de 78 ans et toujours qualifié de maître de musique. Nous ignorons si le défunt s'était auparavant réconcilié avec son fils, notamment lors du baptême du petit Jean-Baptiste.

• 16 avril 1766 : Jean-Baptiste MILLIÉ perd sa seconde épouse. On l'inhume au cimetière de la paroisse Sainte-Magdelaine. D'après son acte de décès, elle n'était âgée que de 27 ans. Elle laisse à son mari les deux fratries réunies, soit six enfants âgés de deux à seize ans. 

• 1783 : Pour MILLIÉ, cette année-là fut une véritable rupture. À 57 ans et après quatre décennies de service à la cathédrale, il quitte son poste de basson. Était-il malade? Le premier juillet, son fils Henri, l'un des trois garçons issus de son seconde union, se marie. Il prend pour épouse Catherine Albiès, la fille d'un maître blancher et marchand de cuir. La cérémonie se déroule sur la paroisse Saint-Nazaire, là où résident les deux familles. Mais seulement deux mois plus tard, celle des Millié est frappée par la mort de Guillaume, le benjamin. Enfin, le 23 novembre, c'est le mariage Jean-Baptiste, l'aîné, qui est célébré à l'église Saint-Jacques.

• 20 décembre 1785 : Jean-Baptiste MILLIÉ s'éteint, deux ans seulement après le départ de ses trois derniers garçons. Il est enterré dans le cimetière de la paroisse Saint-Nazaire, lui qui fut, tout au long de sa vie,  "musicien de cette église". Aucun de ses enfants, du premier comme du second mariage, ne semble avoir suivi la voie de musicien que leur père et grand-père avaient tracée.

                      

  Mise à jour : 2 mars 2021

Sources
F-Ad/ BMS Béziers, Saint-Nazaire ; F-Ad34 / État civil en ligne ; F-Ad34/ BMS Béziers, Saint-Félix ; F-Ad34/ BMS Béziers, Saint-Nazaire ; F-Ad34/ BMS Béziers, paroisse Saint-Félix ; F-Ad34/ BMS Béziers, paroisse Saint-Jacques ; F-Ad34/ BMS, Béziers, Saint-Félix ; F-Ad34/ G 371]

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