PÉPIN, Fidel Célestin Séraphin (1762-1832)

Fidel Célestin Séraphin PÉPIN reçoit une formation à la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame de Laon comme enfant de chœur entre 1771 et 1779. Il part ensuite dans la capitale, le chapitre lui ayant octroyé une bourse d'études au collège Louis-le-Grand. On retrouve sa trace en 1794 en Lorraine où il s'active dans un autre domaine que la musique, œuvrant à l'approvisionnement des armées de la République.

• 23 mai 1762, Anizy-le-Grand [Aisne] : Fidel Célestin Séraphin PÉPIN, fils de Remy, clerc laïc [sans doute chantre] et maître d'école (cultivateur en 1794) et de Marie Catherine Vairon vient au mine. Il est baptisé en l'église paroissiale de Lizy (aujourd'hui réunie à Anizy). Son parrain est le clerc laïc de la paroisse de Molinchart.

• 24 juillet 1771, Laon : Le chapitre de la cathédrale Notre-Dame recrute deux enfants de chœur sur concours. Après avoir fait chanter tous les enfants présents, il choisit et nomme Sébastien HAZARD et Fidel Célestin Séraphin PÉPIN, également âgé de 7 ans et demi. HAZARD sera le premier des deux, attendu qu'il réunit un plus grand nombre de suffrages.

• 23 avril 1773, Laon : "Le butillier a dit qu'il étoit nécessaire que l'enfant de chœur dernier reçu [probablement PÉPIN] qui a la poitrine affectée par un gros rume se retire pendant une quinzaine dans sa famille pour y prendre le lait ; messieurs luy en ont accordé la permission et ont ordonné qu'à son retour il se présenteroit au chapitre pour être définitivement statué sur son sort", lit-on dans le registre capitulaire.

• 31 août 1777, Laon : Le chapitre accorde la gratification réservée selon l'usage aux musiciens et enfants de chœur qui se sont distingués à la fête patronale de la Dédicace ; "les avis pris messieurs ont renvoyé cet objet à Messieurs les chantre, sous-chantre maître de fabrique et le butillier [syndic], ils ont surtout recommandé le nommé Pépin enfans de chœur lequel quoyque très jeune, a déjà composé une messe en musique et Cadet et Legros qui ont chanté aujourd'huy avec distinction".

• 23 mars 1778, Laon : En compagnie de Jean Charles HUET, il se présente à la tonsure ; "Messieurs les ont renvoyé aux économes de la maîtrise et au maître en grammaire pour être examinés et sur le raport être admis ou refusés".

• 18 mai 1778, Laon : Une bourse d'études dont dispose le chapitre au collège Louis-le-Grand à Paris est vacante. Les chanoines pensent à HUET, qui vient de sortir de la maîtrise, pour la recevoir, "qu'à son défaut le nommé Pépin, enfans de chœur, avoit les dispositions convenables mais qu'il luy restoit encore quatre ans pour avoir finy son tems". Le 27 mai suivant, les deux enfants envisagés ayant été interrogés par une commission désignée par les chanoines, il est précisé "qu'aucun des deux n'étoit actuellement en état de profiter de l'avantage de cette bourse, et que le nommé Pépin en continuant à se livrer à l'etude pouroit être en l'état d'en profiter et d'en jouir dans deux ans", la bourse est octroyée à un tiers proposé par l'évêque.
• 15 juillet 1778, Laon : La compagnie lui octroie une "chapelle chorialle" réservée aux enfants de chœur tonsurés ; il s'agit de celle de Sainte-Élisabeth que possédait auparavant Charles TATON. Le 28 septembre suivant, il en prend possession et vient prêter le serment accoutumé. Il est installé dans le chœur par le sous-chantre en dignité "sur le petit banc du côté gauche en presence de Christophe Michel maître de musique et de Mathias Sequeval, vicaire de cette Eglise".

• 16 avril 1779, Laon : Les chanoines permettent à PÉPIN, enfant de chœur, d'aller pendant huit jours prendre l'air de la campagne pour sa santé.
• 13 août 1779, Laon : Le chapitre lui accorde l'exemption de la tonsure rigoureuse en prévision de sa sortie prochaine de la maîtrise.
• 20 octobre 1779, Laon : Les maîtres de fabrique, de concert avec les économes de la maîtrise, sont autorisés à fixer la recompense de PÉPIN, qu'ils ont nommé à la bourse fondée à Paris pour la maîtrise, et ce au prorata du temps qu'il y a passé.

• 5 mars 1783, Laon : Toujours boursier à Louis-le-Grand, il adresse au chapitre une lettre "expositive de l'état de peine et de besoin où il se trouve relativement à son entretien". Ce dernier lui accorde un secours de 34 livres "sous la condition qu'il donneroit à la fin de l'année scholastique un certificat de ses supérieurs qui attesteroient ses progrès dans les sciences et ses bonnes vie et mœurs". Le 17 mars, le certificat est déposé sur le buffet capitulaire. PÉPIN est en classe de rhétorique.

• 27 septembre 1794, Metz [Moselle] : Employé des fourrages de l'armée de Moselle, demeurant rue du Faisan, il épouse Marguerite Rutan, âgée de 22 ans, fille d'un architecte en présence d'un inspecteur des équipages d'artillerie, d'un directeur de la comptabilité des fourrages de l'armée de Moselle, d'un employé au bureau des hôpitaux ambulants et d'un capitaine adjoint au génie militaire, qualifiés d'amis.

• 24 mars 1801, Paris : Leur fils Alphonse Pépin voit le jour dans le deuxième arrondissement, au n° 1 039, rue du faubourg Montmartre. PÉPIN est employé.

• 3 novembre 1804, Paris : Il perd sa femme, âgée de 32 ans, qui s'éteint à leur domicile du 27 rue du Ponceau, division des Amis de la Patrie. L'acte indique qu'il est employé.

• 16 décembre 1832, Paris : Toujours veuf, Fidel Célestin Séraphin PÉPIN meurt à son domicile du n° 288, rue Saint-Honoré. Il vivait de ses rentes. C'est son fils Alphonse, avocat, chez qui il résidait, qui déclare le lendemain son décès.

• 15 février 1841, Vernon [Eure] : Alphonse Pépin, avocat, chevalier de la Légion d'honneur, bibliothécaire de "Son Altesse Royale Madame la Princesse Adélaïde" [sœur du roi Louis-Philippe] se marie avec la fille d'un ancien receveur de l'enregistrement.

Mise à jour : 4 janvier 2023