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POLLET, Jean-Baptiste (1756-1843)
État civil
NOM : POLLET     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : PAULET
POLLÉ
Date(s) : 1756-12-12   / 1843-6-6
Notes biographiques

Jean-Baptiste POLLET (1756-1843) apprend à jouer du clavecin, du basson et du serpent à la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame de Laon [Aisne] entre 1768 et 1778. Une fois tonsuré, il obtient une chapelle vicariale en cette même cathédrale, ce qui fait de lui une sorte de chantre ecclésiastique. En 1780, les chanoines le nomment sacristain de la grande sacristie. Il est également employé dès 1778 par l'abbaye bénédictine Saint-Vincent en qualité de maître de musique. La Révolution arrivant, il exerce les fonctions de secrétaire-greffier du District de Laon et se marie. Il renoue avec des occupations musicale après le Concordat : jusqu'en 1811 et peut-être au-delà, il est l'un des deux serpents de l'ancienne cathédrale. Dans les dernières années de sa vie, il se consacre à l'enseignement de son art, en particulier à l'École gratuite de musique de la ville.

• 12 décembre 1756, Athies-sous-Laon [Aisne] : Jean-Baptiste POLLET, fils de Louis Pollet, manouvrier, et de Marie Catherine Boquet, est baptisé.

• [Juin 1768], Laon [Aisne] : Si l'on se base sur une déclaration de mai 1778, Jean-Baptiste POLLET entre à cette époque à la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame comme enfant de chœur.

• 17 novembre 1777, Laon : "Messieurs ont permis à Paulet enfans de chœur de se rendre chez monsieur De Routy pour y aprendre [sic] le clavecin", lit-on dans le registre des délibérations capitulaires du chapitre (l'enseignant est probablement le chanoine Louis Antoine de Routy).
• 19 décembre 1777, Laon : Le chapitre lui accorde la "dispense de tonsure rigoureuse", signe qu'il va bientôt quitter la maîtrise.
• 31 décembre 1777, Laon : POLLET, enfant de chœur choisi il y a quelques années pour encenser, "ne partagera point dans les étrennes attendu qu'il n'est pas du nombre des quatre plus anciens auxquels les étrennes sont attribuées suivant l'usage".

• 15 mai 1778, Laon : Les chanoines prennent connaissance de sa requête dans laquelle il demande "de rester depuis le mois de juin terme auquel il devoit sortir jusqu'au mois de décembre pour se perfectionner dans l'usage du serpent et du basson". Les chanoines, qui se disent satisfaits de son application et de sa conduite, y consentent sans tirer a conséquence.
• 15 juillet 1778, Laon : Le chapitre donne la collation de la chapelle Saint-Thomas à Jean-Baptiste POLLET, clerc tonsuré du diocèse [de Laon] et enfant de chœur de la cathédrale.
• 26 août 1778, Laon : La compagnie lit sa requête "par laquelle il expose qu'il a obtenu une place à St-Vincent et demande la permission d'aller l'occuper" [celle de maître de musique à l'abbaye bénédictine Saint-Vincent]. La réponse est positive, à condition qu'il participe aux solennités prochaines de la Dédicace et de la Nativité de la Vierge. À cette date, il est encore au service de la cathédrale comme enfant de chœur. Les chanoines comptent lui donner son congé à la fin du mois de septembre mais ont besoin de lui pour la solennisation des grandes fêtes liturgiques.
 • 27 septembre 1778, Laon : Il prend possession de la chapelle Saint-Thomas. Après avoir prêté le serment accoutumé, il est installé dans le chœur par le sous-chantre en dignité "sur le petit banc du côté gauche", en présence de Christophe MICHEL, maître de musique, et de Mathias SÉQUEVAL, vicaire.
• 30 octobre 1778, Laon : La compagnie accorde la gratification habituelle au nommé POLLET, enfant de chœur dernièrement sorti de la maîtrise, en proportion du temps qu'il a servi, conformément à son acte de réception.

• 13 septembre 1779, Craonne [Aisne] : Jean-Baptiste POLLET, maître de musique de l'abbaye Saint-Vincent de Laon, parraine sa nièce Marie Jeanne Sophie Charlier, née le 11 du mariage de Jean Louis Charlier, marchand, et de Marie Madeleine Angélique Pollet, son épouse.

• 31 janvier 1780, Laon : Il est proposé par le fondé de procuration du trésorier de la cathédrale "pour remplacer feu Jean Baptiste Chaudron, en qualité de sacristain de la grande sacristie, Messieurs l'ont agrée en priant monsieur Croyez de vouloir bien surseoir l'entrée dudit Pollet dans cette place jusqu’à la confection d'un nouvel et exact inventaire des joyaux, ornemens et linges renfermés dans ladite sacristie et le Thrésor"
• 9 février 1780, Laon : Il est choisi par le chapitre pour occuper la chapelle choriale de Saint-Jacques-le-Majeur, vacante par la mort de Jean-Baptiste Chaudron. Les chanoines ordonnent que les lettres de provision lui soient expédiées gratis. Le 21 février suivant, le chapitre lui demande de rembourser cette somme de 29 livres 12 sols 6 deniers car lors de la collation de sa première chapelle, celle de Saint-Thomas, il avait été exempté du paiement des lettres de provision, selon l'usage qui porte uniquement sur la première collation. Le même jour, il se démet purement et simplement de la chapelle Saint-Thomas que le chapitre accorde aussitôt à un autre ancien enfant de chœur, Jean Charles HUET.
• 14 février 1780, Laon : Il prend possession de sa nouvelle chapelle et on l'installe dans le chœur selon la même procédure et en présence des mêmes témoins qu'en 1778. 
• 14 juillet 1780, Laon : Les chanoines, après avoir confirmé le renvoi du nommé Leblond, chargé ci-devant de l'entretien du pavé du chœur et des stalles, nomment pour le remplacer le sieur POLLET, sacristain de la grande sacristie. Cependant, le 19 juillet suivant, Leblond est rétabli dans ses fonctions après avoir reconnu ses torts.
• 16 août 1780, Laon : M. Croyer, fondé de pouvoir du trésorier du chapitre, est prié d'enjoindre au sieur POLLET, sacristain de la grande sacristie, d'être plus exact dans l'exercice de ses fonctions, en particulier de tenir la sacristie ouverte un quart d'heure avant chaque office. On ne rencontre plus ensuite le nom de POLLET dans les registres capitulaires [jusqu'au milieu de 1783, les registres postérieurs ayant disparu], même lors des chapitres généraux.

• [1790-1791], Laon : Jean-Baptiste POLLET est semble-t-il toujours chapelain de Saint-Jacques-le-Majeur. C'est en effet en qualité de bénéficier de la cathédrale qu'il obtient, à une date indéterminée, une pension ecclésiastique de 576 livres 3 sols 10 deniers. Le caractère chorial de sa chapelle (donc impliquant des obligations en matière de chant) l'autorise à se qualifier de chantre de la cathédrale dans sa pétition de 1795, alors qu'il ne signe pas la requête collective des musiciens du bas-chœur en 1790. On ignore s'il était toujours maître de musique de l'abbaye Saint-Vincent.

• 2 décembre 1793, Laon : Jean-Baptiste POLLET, secrétaire-commis au District, âgé de 36 ans, se marie avec Marie Joseph Blanche, 21 ans, fille d'un ancien marchand de Festieux. Du côté de l'époux, sont présents François Boquet, garde-bois demeurant à Bazoche, son oncle utérin, et Isidore Baudoin, cordier à Festieux.

• [1795], Laon : Jean-Baptiste POLLET, "ex-chantre de la cydevant église cathédrale de Laon et commis du District", pétitionne afin d'être payé d'un arriéré de sa pension ecclésiastique et pour que cette pension soit maintenue.
• 18 thermidor an III (5 août 1795), Laon : Le District estime que du 18 thermidor an II (5 août 1794) au 14 messidor dernier (2 juillet 1795), on n'a pu cumuler traitement et pension lorsque l'un et l'autre excédaient 1 000 livres, en vertu du décret du 18 thermidor an II. Depuis celui du 14 messidor dernier, on le peut jusqu'à concurrence de 3 000 livres. Or, POLLET ne touche pas autant puisque sa pension n'est que de 576 livres 3 sols 10 deniers et son traitement de 2 180 livres. Il peut donc percevoir l'arriéré qu'il réclame.
• 27 thermidor an III (14 août 1795), Laon : Le directoire du Département de l'Aisne arrête que cet avis sera suivi et exécuté comme arrêté du Département.

• 5 août 1803, Laon : Jean-Baptiste POLLET, musicien, signe comme témoin au bas de l'acte de décès de Pierre Sébastien HAZARD, organiste.

• 1805-1811, Laon : Les comptes de fabrique de la paroisse Notre-Dame indiquent que POLLET est employé comme serpentiste, aux côtés du dénommé MARCEL.

• 1818, Laon : La famille de Jean-Baptiste POLLET figure dans le recensement communal de cette année-là. Le couple demeure rue Bourbon. POLLET, présenté comme maître de musique (60 ans), vit avec son épouse Marie Joseph Blanche (46 ans) et leurs deux enfants Nicolas Joseph, peintre (19 ans) et Louis, menuisier (16 ans).

• 18 mars 1824, Laon : Veuf depuis le 6 avril 1821, il se remarie avec Louise Françoise Leleu, une veuve de 44 ans. POLLET est professeur de musique.

• 1832, Laon : POLLET est professeur à l'École gratuite de musique de la ville. Le sieur DEGLAIRE enseigne à ses côtés.

• 6 juin 1843, Laon : Jean-Baptiste POLLET, ancien professeur de musique, âgé de 83 ans, devenu veuf, s'éteint en sa demeure à 2 heures du matin. Son fils Louis François Désiré, menuisier, âgé de 41 ans, déclare le décès le jour même. Son neveu Charles Marc Pollet, manouvrier à Vaux-sous-Laon, 39 ans, est présent, ainsi qu'un autre neveu, Barnabé Noiron, cordonnier à Nouvion-le-Vineux, 42 ans.

Mise à jour : 7 janvier 2023

Sources
F-Ad02/ 2J20 (ancien V20) ; F-Ad02/ 5Mi0075 ; F-Ad02/ 5Mi0078 ; F-Ad02/ 5Mi0081 ; F-Ad02/ 5Mi0104 ; F-Ad02/ 5Mi0325 ; F-Ad02/ 5Mi1735 ; F-Ad02/ E-dépôt 401/ 1F5-1818 ; F-Ad02/ G 1892 ; F-Ad02/ G 1893 ; F-Ad02/ Q 493 ; F-Ad02/ Q* 493 ; F.-F. Guyot de Fère, Annuaire des artistes français, 1832

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