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GAUDRION, René (1757-1820)
État civil
NOM : GAUDRION     Prénom(s) : René     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GAUDRILLON
GAURERION
Date(s) : 1757-10-25   / 1820-12-30 
Notes biographiques

Fils de François Louis GAUDRION, chantre gagiste et précepteur de la jeunesse à Châteauroux [Indre], René GAUDRION lui succède. Il est en poste en 1790 à la collégiale Notre-Dame et Saint-Martin de Châteauroux [Indre]. Il est en même temps tailleur d'habits. Deux de ses frères sont musiciens : Pierre GAUDRION chantre, organiste et maître de psallette de la collégiale castelroussine et Louis Paul GAUDRION chantre gyrovague.

• 25 octobre 1757, Châteauroux [Indre] : En la paroisse Saint-Denis, il est procédé au baptême de René GAUDERION, fils de François GAUDERION et Marie Guarniere. Aucune profession n'est indiquée, seule sa marraine signe. Son père est vraisemblablement à cette époque sacristain de la paroisse Saint-Denis, à la suite de son propre père François, décédé le  21 janvier 1756. Il est donc le frère de Pierre GAUDRION et Louis-Paul GAUDRION.

• [1765]-[1773] : René GAUDRION est enfant de chœur de la collégiale Saint-Martin de Châteauroux, où son père est chantre gagiste pendant 20 ans.

• 17 novembre 1773, Châteauroux : François [Louis] GAUDRION, chantre de la collégiale Saint-Martin meurt laissant une famille nombreuse, le dernier étant né en 1771. Il est père des futurs musiciens, René (né en 1757), Louis Paul (né en 1760) et Pierre (né en 1763).

• [1770]-1790, Châteauroux : A la mort de son père, René, l'aîné, le remplace dans la fonction de sacristain de la collégiale Saint-Martin de Châteauroux pour subvenir aux besoins de la famille. Il prétend ultérieurement que cette succession s'est faite "à l'âge de 12 ou 13 ans pour subvenir aux besoins de ses 6 frères et sœurs dont il est l'aîné", alors qu'il a déjà 16 ans. Peut-il être chantre gagiste, c'est-à-dire basse contre, comme il le laisse entendre avant sa mue ? Il reste au service de cet établissement jusqu'à la Révolution en exerçant un autre métier puisqu'il est tailleur d'habits.

• [?], Châtillon-sur-Indre [Indre] : Selon le récapitulatif de carrière dressé par le chanoine syndic de Saint-Martin en 1790, R. GAUDRION a passé 18 mois au service du chapitre de Châtillon sans que sa fonction soit connue, probablement comme chantre. Tel que présenté, il semble que ce soit un intermède dans les trente années au service du chapitre Saint-Martin. Ses années de formation semblent incluses dans le décompte. On notera les liens existant entre les chapitres de Saint-Martin, Châtillon et Vatan où les frères GAUDRION exercent à tour de rôle comme enfant de chœur ou chantre.

• 10 mai 1782, Châteauroux : Les frères René et Pierre GAUDRION chantres assistent à l'inhumation de Jean-Baptiste, fils du chantre Pierre BILLIEUX mort à seulement dix mois. Les chantres et musiciens de la collégiale sont présents.

• 6 février 1786, Châteauroux : En la paroisse Saint-Martin, R. GAUDRION épouse Marie Anne Marin. Il est tailleur d'habits, fils de feu François GAUDRION précepteur de la jeunesse et de Marie Garnier. À ce mariage assistent Pierre GAUDRION, musicien, son frère ainsi que Pierre BILLIEUX et Jean Baptiste COLLET, gagistes du chapitre. Son frère François également présent est dit perruquier.
• 3 juillet 1786 : Le mariage était pressant puisqu'une petite Marie vient au monde dès juillet. Lors du baptême le père est cité comme tailleur d'habits. Les parrain marraine sont marchand et aïeule paternelle de l'enfant.

• 21 septembre 1788, Châteauroux : René fils de René GAUDRION est baptisé le lendemain de sa naissance. Le parrain est Pierre BILLIEUX, l'un des chantres de la collégiale.

•  En 1790, la collégiale Notre-Dame-et-Saint-Martin emploie comme maître de psallette, organiste et chantre Pierre GAUDRION, trois chantres qui sont Pierre BILLIEUX, René GAUDRION et Charles GRATIER. Jean François COLLET est cité à plusieurs reprises comme clerc et chantre gagiste. Six enfants de chœur complètent ce dispositif, à savoir Tiburce BRISSEMORET, Charles DENIS, Bernard HUET, Denis LEMERLE, Jérôme MOILEAU et Louis ROUET. On découvre grâce aux documents de la série L que la femme de R. GAUDRION s'occupe du linge des enfants de chœur.

• [1791], Châteauroux : Les quatre paroisses castelroussines –Saint-Martin, Saint-André, Saint-Christophe et Saint-Denis– sont réunies à la "cathédrale constitutionnelle", qui reprend le vocable de la ci-devant collégiale jugée trop exigüe. La cathédrale Notre-Dame et Saint-Martin occupe la plus grande des églises, soit Saint-André, qui sera démolie en 1793. En terme d'organisation, le conseil de l'évêque reprend le personnel musical des paroisses, proposition semble-t-il agréée dans un premier temps par le Directoire. Il accorde "six chantres, cinq sacristains et six enfants de chœur". La situation n'ayant pas été clairement entérinée, elle donne lieu à des litiges. Par exemple, les chantres Jean DELHOMME et Jean-Baptiste BLANCHARD ne sont pas rémunérés pour les services rendus et ne manquent pas de réclamer leur dû.

• 31 janvier 1791, Châteauroux : À réception du dossier de R. GAUDRION, le Comité ecclésiastique est réticent à lui accorder une pension compte tenu de sa pluriactivité. Il préfèrerait lui attribuer une récompense de 150 lt. Le dossier complémentaire faisant état du dévouement de R. GAUDRION à sa famille pendant la longue maladie de son père semble convaincre les instances administratives.

• 19 février 1791 : Les quatre chantres gagistes Pierre BILLEUX, René GAUDRION, Pierre GAUDRION et Charles GRATIER ainsi que le bedeau Bernard Huet écrivent au Directoire, afin de recevoir leur part sur les fondations et obits de 1790 qui s'élevaient à 120 lt. Leur démarche, soutenue par les ci-devant chanoines, est acceptée par le Directoire. Les dossiers de pension se traitent en plusieurs étapes avec des avances en 1791-1792 avant d'être finalisés.
• 14 mars 1791 : René GAUDRION adresse une requête personnelle au Directoire arguant d'une maladie sérieuse et onéreuse qui nécessite d'être crédité d'un acompte de 72 lt dans les meilleurs délais.
• 26 mai 1791 : Un traitement de 232 lt pour 1791 lui est attribué.

• 7 janvier 1792, Châteauroux : Jean TURMEAU, Charles GRATIER, René GAUDRION, Pierre Huet sacristain et Pierre GAUDRION chantre et maître de psallette de la cathédrale, ainsi que les six enfants de chœur adressent une requête au Directoire car ils n'ont pas reçu leur traitement. Le Directoire arrête de verser au maître de psallette 100 lt, aux chantres 58 lt chacun, 6 lt à chaque enfant de chœur ainsi que 37.10 lt au sacristain.

• 14 mai 1792, Châteauroux : Le Directoire, après avoir pris conseil auprès de l'évêché, nomme le personnel musical dont il diminue drastiquement le nombre :
- Le Sieur Pierre GAUDRION est confirmé comme maître de psallette.
- Les places de chantres sont attribuées à René GAUDRION, 37 ans, tailleur d’habits ayant deux enfants et trente ans de service, Charles GRATIER, 27 ans, garçon tissier en draps, ayant dix ans de service, Jean TURMEAU, âgé de 40 ans, cardeur, ayant cinq enfants et dix ans de service, Jean DELHOMME, âgé de 36 ans, ayant trois enfants et quinze ans de service.
- Les sacristains sont deux, à savoir François Marchais et Étienne Gallas, ce qui entérine implicitement le départ de Pierre dit Bernard Huet. André DENIS dit qQUINKARD est nommé sacristain de l'oratoire des Capucins, et Jean-Baptiste Messager à celui de Saint-Christophe. Etienne Gallas ayant moins de besoins aura la survivance du 1er mourant.
- Les enfants de chœur sont quatre : QUINQUENET fils, BERNARD/BESNARD, BRISMORET et ROUET, soit un partage entre enfants de chœur de la collégiale et des paroisses.
• 30 octobre 1792 : Faisant suite à une énième requête de René GAUDRION, le Département statue favorablement sur son dossier. Il a 30 ans de service et recevra le tiers de son traitement de 230 lt comme ci-devant chantre, soit 76.13.4 lt par an. Il est procédé à une péréquation pour lui verser son restant dû en plusieurs mandats.

• 27 nivôse an II [16 janvier 1794], Châteauroux : Pierre GAUDRION, commis à l'administration du district "d'Indre ville" (nom révolutionnaire de Châteauroux) épouse Catherine Rabusson. Parmi les proches et amis les musiciens du ci-devant chapitre Saint-Martin sont présents : René GAUDRION, le frère de Pierre, ainsi que ROUET et Denis LEMERLE, des noms précédemment rencontrés à l'effectif des enfants de chœur.

• 5e jour complémentaire an III (21 sept. 1795), Châteauroux : Les administrateurs du district répertorient les bénéficiaires de pensions, ex-serviteurs, c'est-à-dire gagistes. René GAUDRION perçoit toujours 100 lt par an. Il poursuit son métier dans le textile.

• 20 thermidor an VI [7 août 1798],  Châteauroux : Les administrateurs municipaux de la ville continuent à verser à René GAUDRION une pension de "chantre" de 100 lt/an. Son dossier administratif est à jour avec acte de naissance, prestation de serment, déclaration de non-rétractation, certificat de résidence.

• 30 décembre 1820, Châteauroux : René GAUDRION, portier du collège, époux de Marie Marin décède à l'âge de 68 ans.

Mise à jour : 3 avril 2022

Sources
F-Ad36/ 2Q 440 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, Saint Martin ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, Saint-Denis ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, Saint-Martin ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Martin ; F-Ad36/ E DEPOT 001/ 208 ; F-Ad36/ L 10 ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 1212 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Châteauroux ; F-Ad36/ NMD Mariages Châteauroux ; F-An/ DXIX/045 ; F-An/ DXIX/090/745/03

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