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MARTINEAU, Jean-Baptiste (1775-1791 ap.)
État civil
NOM : MARTINEAU     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Date(s) : 1775-5-25  / 1791 ap.
Notes biographiques

Jean et Jacques MARTINEAU, fils du bedeau de la collégiale Saint-Martin d'Angers sont enfants de chœur au service du chapitre. Leur exemple témoigne de l'évolution de l'organisation du chapitre à la fin de l'Ancien Régime. En effet ces messieurs ont renoncé depuis 1769 à entretenir une psallette. Les priorités de recrutement portent tout d'abord sur la "voix" des enfants, puis sur la cooptation ainsi que le révèlent les comptes de bourse. Sont ainsi reçus successivement les fils de l'organiste ou les  neveux de psalteurs. Chaque partie semble y trouver son intérêt, ces messieurs étant assurés de l'assiduité des uns et des autres tandis que les familles voient là une manne supplémentaire non négligeable compte tenu de leurs charges et de la modicité des gages.

• 25 mai 1775, Angers : Jean-Baptiste dit Jean, baptisé collégiale Saint-Martin est le cadet des deux frères. La profession de son père Jacques Martineau n'est pas précisée alors qu'il est bedeau de Saint-Martin et sa mère est une Baudusseau/Boduceau selon les actes. Martineau, alors cabaretier, s'est marié à Cholet en 1767 et a eu plusieurs enfants avant de s'installer à Angers dont René Jacques MARTINEAU, qui est également enfant de chœur.

Le Sieur Martineau semble avoir une nombreuse famille. Il place deux fils comme enfants de chœur auprès du chapitre, ce qui est pratique courante chez ces Messieurs. Tel a aussi été le cas pour les enfants de l'organiste Nicolas BAUDOUIN ou LEFORT neveu du psalteur Jean BOUSSION, voire GRISON Fils d'Étienne GRISON dont le prénom n'est jamais indiqué.

Concernant la famille Martineau, les comptes de Bourse ne spécifiant pas les prénoms, les périodes d'activité ont été déterminées par rapports à la cohérence des âges et appointements.

• 1782-1790, Angers : Jean est au service du chapitre sur toute la période et d'après sa supplique post-1790, il serait le plus grand des enfants de chœur. La somme de 100 lt annuelles est donc remise à son père. Une étude de Jacques Maillard, historien de l'Anjou, met l'accent entre autres sur la fonction des grands enfants de chœur de Saint-Martin qui peut se résumer ainsi.

Initialement le sacriste avait la responsabilité, comme collégiale Saint-Pierre, de deux enfants de chœur recrutés entre 6 et 9 ans et ce jusqu’à une douzaine d’années. En mars 1769, le chapitre acte de la suppression de ces deux enfants qu’il est dans l’incapacité d’éduquer. L’organisation est modifiée au profit de deux grands enfants de chœur, déjà formés qui perçoivent 100 lt/an. En contrepartie ils assistent à tous les offices, et tous les jours après les complies « il est d’usage que les deux enfants de chœur chantent seuls les lita nies de la Très Sainte Vierge » devant un des autels de l’église. Le matin, après Laudes, ils chantent l’Ave Maria au bas de l’église. Ils participent aux fêtes, processions ainsi qu’à celle du Saint-Sacrement dite « Grand Sacre » procession générale aussi fastueuse que célèbre à Angers. À leur sortie du chapitre le chapitre prend en charge leur apprentissage. Deux petits enfants de chœur en service lors des dimanches et fêtes seulement sont rétribués 12 lt par an.

• 29 mars 1790, Angers : Renée Baudusseau décède laissant ses enfants orphelins.

 • En 1790, le corps musical de la collégiale Saint-Martin d’Angers est composé d’un organiste, Nicolas BAUDOUIN,  de 2 sous-chantres, les Sieurs Jean BOUSSION et Thomas CESBRON (également sacriste), de 3 psalteurs Jacques LALLEMAND, René FETUÉtienne GRISON, et du serpent Jean BEURIER. Pierre Jouillet est sacriste et sonneur. Deux petits enfants de chœur placés sous l’autorité de psalteurs complètent cet effectif, à savoir Jean CHAILLERIE et François MURZEAU ainsi que LEFORT et GRISONS grands enfants de chœur.

• 20 novembre 1790, Angers : Jean MARTINEAU qui revendique le titre de "premier enfant de chœur" du chapitre Saint-Martin adresse une pétition au directoire afin d'être payé du solde de ses gages qui se monte à 33 lt 6 s 6 d, ce à quoi le directoire agrée le 26 janvier 1791.

• Cette date marque la dernière information répertoriée à ce jour concernant le sieur Jean-Baptiste MARTINEAU. Jean a 16 ans en 1791, peut-être a-t-il bénéficié de l'apprentissage que le chapitre s'applique à donner aux enfants à leur sortie de leur service ? S'engage-t-il dans les bataillons de volontaires ?

Mise à jour : 13 mars 2019

Sources
F-Ad49/ 1 Q 1173 ; F-Ad49/ BMS Angers ; F-Ad49/ G 1030

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