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Pour citer Muséfrem
REISS, Jean François (1750-1815)
Autre(s) forme(s) du nom : REISSE
REISZÉ
REISSÉ
REUSSE
REITZ
Date(s) : 1750-6-6 / 1815-2-26
L'Allemand Jean François REISS (1750-1815) fait partie, à la fin du dix-huitième siècle, des "trompettes et fanfares" de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin], d'abord au service du Grand Chapitre puis de la fabrique paroissiale, enfin du Temple de l'Être suprême sous la tutelle de la municipalité. On le retrouve en 1798 dans l'orchestre créé pour la célébration des fêtes civiques. Son frère aîné jouait également de la trompette et deux de ses fils ont été musiciens dans l'armée napoléonienne.
• 6 juin 1750 : Jean François REISS naît à Ellersleben [Thuringe, Allemagne]. Il est le fils de Jean Henri Reiss, meunier, et d'Anne Marie Daeschner.
• 27 septembre 1784, Strasbourg : François REISS est engagé comme trompette à la cathédrale Notre-Dame, avec 60 florins (120 livres) de gages par an.
• 1784-1790, Strasbourg : Il est mentionné chaque année dans les comptes du chapitre. En 1789-1790, la quittance n° 175 porte sa signature, "Franciscus Reusse". C'est ce document qui prouve que le trompette de la cathédrale est Jean François REISS et non son frère aîné Jean Zacharie REISS.
• [vers 1785] : Son fils Geoffroi Philippe REISS naît à Strasbourg. L'épouse de Jean François REISS, Catherine Rihn, de Wolfisheim [Bas-Rhin], est fille de Jean Rihn, boulanger, et de Marie Salomé Hamann.
• [vers 1788] : Son fils Frédéric Gustave vient au monde.
• 1789, Strasbourg : REISS, musicien, de la tribu de la Moresse, loue un logement au n° 28, rue du Coin Brûlé. Le 14 janvier, il participe, qualifié de "trompetteur", à la messe du Saint-Esprit en l'honneur du Magistrat (corps de ville). Son frère Jean Zacharie REISS est également de la partie.
• [avril 1790] : Sa fille Marguerite Sabine naît à Strasbourg.
• 1790, Strasbourg : François REISS, 40 ans, est trompette à la cathédrale. Il touche 120 livres par an, à raison de 30 livres par quartier.
• 1791, Strasbourg : Le directeur de la musique Ignace PLEYEL décide de le réemployer à la cathédrale. Il lui offre le poste de deuxième trompette avec 150 livres de gages. L'Almanach du département du Bas-Rhin pour l'année bissextile 1792 signale qu'un certain REISS "fait des banches pour hautbois & bassons, rue S. Barbe", mais il ne s'agit vraisemblablement pas de François.
• Mai 1792, Strasbourg : REISS "le jeune" (pour le distinguer de son frère aîné) fait toujours partie des timbales et trompettes de la cathédrale. Il touche 150 livres par an.
• 18 février 1793, Strasbourg : Les citoyens DEISSELBACH, REISS, BARTISCH, POPP, WOLFF, WILLIG, Fidel Busch, Laurent CHAPPUY, OTT, RAUCH, Guillaume BUSCH, DORN et BERTEAU, tous musiciens français, ont adressé une pétition à la municipalité pour obtenir de la Chambre des finances de la commune le remboursement de la somme de 10 000 livres par eux placée "à la ci-devant Tour aux Pfennigs", en les dispensant de l'avertissement préalable de trois mois. Le corps municipal rejette leur demande.
• 16 mars 1794, Strasbourg : Frédéric Gustave Reiss, 6 ans, décède dans la demeure de son père au n° 32, Grand'Rue. L'oncle de l'enfant, Jean Zacharie REISS, 57 ans, musicien, fait la déclaration avec le père le 18.
• 4 avril 1794, Strasbourg : Le nom de REISS apparaît sur la liste des "citoyens musiciens qui ont été employés à l'orchestre du Temple de la Raison de Strasbourg pour la célébration des quatorze décadis derniers". Il est l'un des quatre trompettes.
• 18 mars 1795, Strasbourg : L'état des musiciens du Temple de l'Être suprême indique que REISS cadet, trompette, touche 200 livres par an. Il a pour collègues Hermann WILLIG, Pierre WILLIG et REISS l'aîné (son frère Jean Zacharie).
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple est supprimé à la suite de la réouverture de la cathédrale aux catholiques.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : La municipalité accorde à REISS une prime d'une moitié de quartier, qui s'ajoute à son salaire du trimestre ; il touche donc 75 livres au lieu de 50.
• 5 novembre 1798, Strasbourg : Dans l'orchestre formé "pour exécuter les hymnes et les airs chéris de la Liberté et d'autres pièces de musique analogues" lors des fêtes républicaines, dont la direction a été confiée à Charles Joseph DUMONCHAU, REISS cadet, qui fait partie des timbales et trompettes, touche 200 livres par an.
• 8 mai 1803, Strasbourg : Marguerite Sabine Reiss meurt d'une fièvre lente à l'âge de 13 ans et 8 jours. Elle demeurait Grand'Rue, n° 51.
• 15 mai 1806, Strasbourg : Un certain REISS, qui pourrait être Jean François, fait partie de l'orchestre du Théâtre français.
• 24 novembre 1808, Burgos (Espagne) : François Guillaume REISS, musicien du dix-neuvième régiment de dragons, fils de Jean François REISS et de Catherine Rihn, meurt à la suite de blessures reçues en duel.
• 19 octobre 1811, Strasbourg : Catherine Rihn trépasse à l'âge de 60 ans en sa maison située au n° 5, rue du Vieux Seigle. Le décès est déclaré le 21 par son mari Jean François REISS et son fils Geoffroi Philippe REISS, tous deux musiciens.
• 27 avril 1812, Strasbourg : Geoffroi Philippe REISS, musicien au premier régiment d’artillerie à pied, célibataire, s'éteint en une maison au n° 5, rue du Vieux Seigle à l'âge de 27 ans, victime d'une fièvre lente.
• 11 mai 1813, Strasbourg : Jean François REISS, musicien, veuf de Catherine Rihn, épouse en secondes noces Caroline Klopffer, 42 ans, fille légitime de Laurent, horloger, et de Marguerite Salomé Schmidt, tous deux décédés.
• 26 février 1815, Strasbourg : Jean François REISS, musicien, époux en secondes noces de Caroline Klopffer, finit ses jours dans une maison au n° 5, rue dite Fernkorngass, à l'âge de 64 ans.
Mise à jour : 9 mai 2020