Login
Menu et informations
BAVANT, Charles Pierre (1757-1833)
État civil
NOM : BAVANT     Prénom(s) : Charles Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BAVENT
BAVAN
Date(s) : 1757-5-20   / 1833-1-7 
Notes biographiques

Originaire de Rouen [Seine-Maritime] où il a peut-être été formé, Charles Pierre BAVANT (1757-1833) est musicien de la collégiale de Saint-Quentin [Aisne], employé à la fois comme basson et serpent dans les années 1770-1780. Il enseignait aussi la musique instrumentale aux enfants de chœur et il lui est arrivé au moins une fois de remplacer le maître de musique, indisponible. Après la Révolution, il retrouve sa place de serpent dans l'ancienne collégiale (désormais simple église paroissiale) et devient chef d'une harmonie.

• 20 mai 1757, Rouen [Seine-Maritime] : Charles Pierre BAVANT, né le jour même du mariage de Charles François Bavant et de Marie Anne Dine, est baptisé en la paroisse Saint-Laurent.

• [vers 1765] : Charles Pierre BAVANT commence sa carrière de musicien d'Église, de toute évidence en tant qu'enfant de chœur. A-t-il été éduqué dans une maîtrise rouennaise ?

• Octobre 1775, Saint-Quentin [Aisne] : BAVANT entre au service de la collégiale royale. Le 16, le chapitre lui accorde une gratification de 48 livres. Il est musicien serpent.

• 13 juillet 1778, Saint-Quentin : Le même chapitre accorde un congé d'un mois à BAVANT, qualifié de basson.
• 23 octobre 1778, Saint-Quentin : BAVAN est chargé de donner des leçons de serpent à l'enfant de chœur CHARLES à raison de dix sols par cachet.
• 23 novembre 1778, Saint-Quentin : Un congé de quinze jours est obtenu par JUMENTIER, le maître de musique, pour rétablir sa santé. Le chapitre décide que ce dernier sera remplacé par BAVANT pendant ce laps de temps.

• 1786-1787, Saint-Quentin : Le registre comptable du chapitre indique qu'il a été versé 4 livres au sieur BAVANT "pour avoir enseigner [sic] aud. enfans [de chœur] à jouer du serpent pendant quatre mois à raison de dix livres par mois".

• 4 juin 1790Saint-Quentin : BAVANT et ses collègues musiciens (Bernard JUMENTIER, maître de musique, Louis Pierre DUMOUTIER, Joseph François DUFOUR, Jean-Baptiste CAZIN, Louis Claude BAUDOUX, Laurent Florent PINGUETJoseph BOULOGNE, Charles Antoine MARTIN et Nicolas CARDON) adressent une pétition aux députés de l'Assemblée nationale dans laquelle ils s'alarment de la suppression prochaine des chapitres. Ils se définissent comme "des Français, des prêtres, des pères de famille auxquelles [sic] il ne resteroit d'autre ressource que celle d'importuner l'opulence" si cette décision était confirmée. Cette perte, ajoutent-ils, "seroit d'autant plus sensible pour eux que le chapitre de Saint-Quentin, toujours bienfaisant, a coutume de laisser aux sujets de son église, une retraite égale aux appointements des officiers en activité". Il touche alors 12 livres 10 sols et 4 pintes de blé par semaine.
• Novembre 1790, Saint-Quentin : Dans une requête, Charles Pierre BAVANT se dit "attaché depuis vingt cinq années au service de l'Eglise en qualité de musicien". L'annonce de la suppression des chapitres l'a plongé dans l'affliction : "Une révolution aussi subite qu'inattendue est venue m'enlever tout à coup mon espérance", écrit-il aux administrateurs du District. Il demande une pension ou une gratification en vertu du décret du 20 juin 1790. Il déclare que son traitement annuel s'élevait à 700 livres.
• [vers décembre 1790], Saint-Quentin : BAVANT signe une autre supplique collective au District des employés de la collégiale, qui se plaignent de ne plus toucher leurs appointements hebdomadaires. Ils demandent "les secours les plus prompts", plusieurs d'entre eux étant pères de famille. BAVANT percevait chaque semaine 12 livres 10 sols et quatre pintes de blé.

• [vers 1791], Saint-Quentin : Un état des employés des églises supprimées mentionne Charles Pierre BAVANT, musicien serpent, 37 ans, place de l'Égalité, n° 748, pension [proposée] de 400 livres, "sans autre ressource que le talent de musique".
• 25 août 1791, Saint-Quentin : Il fait partie de la commission chargée de nommer les nouveaux chantres de la paroisse Saint-Quentin.

• [vers 1794], Saint-Quentin : Le citoyen Bavant, ex-musicien, pétitionne pour obtenir une "gratification une fois payée" en sa qualité et la réunion de celle-ci (en fait, une pension annuelle) à la pension de 400 livres dont il jouit déjà comme ex-bénéficier ecclésiastique.
• 22 novembre 1794, Laon : Le directoire du Département constate qu'il a servi le chapitre de Saint-Quentin d'octobre 1775 à fin 1790 et considère donc que l'art. 5 de la loi du premier juillet 1792 s’applique à lui. Concernant la réunion qu'il demande, les lois du 18 thermidor et du deuxième jour complémentaire derniers lui sont favorables, pourvu que le montant de la réunion de la pension et de la gratification n'excède pas 1 000 livres. Il arrête que la gratification ou pension annuelle de BAVANT est liquidée à 133 livres 6 sols 8 deniers et qu'il sera porté sur l'état à adresser à la Commission des revenus nationaux pour procurer les fonds nécessaires, laquelle pension commencera à courir le 18 thermidor dernier.

• 22 juillet 1799, Saint-Quentin : BAVANT est membre fondateur de la loge maçonnique la Philanthropie, dont il dirige l'harmonie.

• 21 novembre 1802, Saint-Quentin : Charles Pierre BAVANT, musicien, 45 ans, déclare le décès de son ami Jacques Eustache DELCAMBRE, professeur de musique.

• 15 août 1823 : BAVANT, professeur de musique, est toujours membre de de l'harmonie de la loge la Philanthropie, o. de Saint-Quentin.

• 2 mai 1825, Saint-Quentin : Bernard JUMENTIER, 76 ans et Charles Pierre BAVANT, 68 ans, professeurs de musique demeurant en cette commune déclarent le décès survenu ce matin à huit heure en son domicile de Prosper Marcou GUILBAUT, âgé de 78 ans, professeur de musique et ancien enfant de chœur à la collégiale royale.

• 7 janvier 1833, Saint-Quentin : Charles Pierre BAVANT, professeur de musique, né à Rouen, meurt à son domicile à l'âge de 75 ans 7 mois. Il résidait au n° 13, rue des Cordelières.

• 16 janvier 1834, Saint-Quentin : Un service anniversaire est organisé pour le repos de son âme. L'harmonie de la ville y participe et interprète des morceaux de musique funèbre. Il est qualifié dans la presse locale de professeur de musique et de premier serpent de l'église.

Mise à jour : 2 novembre 2022

Sources
E. Lemaire, les fêtes publiques à Saint-Quentin..., 1884 ; F-Ad02/ 5MI 1259 ; F-Ad02/ 5Mi1254 ; F-Ad02/ 5Mi1261 ; F-Ad02/ G 974 ; F-Ad02/ G819 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/ Q 667  ; F-Ad02/ Q 671 ; F-Ad02/ Q 973 ; F-Ad76/ 4 E 2069 ; F-AmSaint-Quentin/ 1 P 3 ; F-An/ DXIX/092/799/02 ; F-BnF/ Fichier Bossu ; Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 12 janvier 1834 ; N.Desgranges, Bernard Jumentier (1749-1829), maître de musique de la collégiale de Saint-Quentin, 1997

<<<< retour <<<<