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BOULOGNE, Joseph (1745-1820)
État civil
NOM : BOULOGNE     Prénom(s) : Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOULONGNE
Date(s) : 1745-10-16   / 1820-3-4 
Notes biographiques

Joseph BOULOGNE (1745-1820) est musicien basse-contre à la collégiale de Saint-Quentin [Aisne] pendant près de trente ans. Après le décès de sa première femme, il sollicite du chapitre en 1773 la permission de se remarier, mais celui-ci s'y oppose et n'accorde son consentement qu'en 1779. Il reste au service de la paroisse unique de la ville après 1790.

• 16 octobre 1745 : Joseph BOULOGNE naît à Solente [Oise]. Il est le fils d'Antoine Boulogne, laboureur, et de Louise Dirée. Le baptême a lieu le 17.

Joseph BOULOGNE a pu être enfant de chœur à Roye [Somme], à environ 5 km à l'ouest de son village natal.

• [vers 1761] : Il débute sa carrière de musicien en un lieu inconnu, peut-être à Péronne [Somme].

• 15 juin 1766, Saint-Quentin [Aisne] : Joseph BOULOGNE est reçu basse-contre à la collégiale royale, aux honoraires de 10 livres par semaine et 24 setiers de blé par an, au lieu de 9 livres 9 sols par semaine et de 12 setiers de blé par année, somme habituellement payée aux musiciens de sa catégorie. Les chanoines renvoient "à la prudence de Mr Ansel [sous-chantre] pour l'indemniser de son voyage à son retour de Péronne ou il est obligé de se transporter pour l'arrangement de ses affaires".
• 20 décembre 1766, Saint-Quentin : Pierre Antoine Joseph, fils de Joseph BOULOGNE, musicien de l'église de Saint-Quentin, et de Thérèse Radegonde Dorville sa femme, vient au monde. Il est baptisé le jour même à Saint-André.

• 11 septembre 1772, Saint-Quentin : Le chapitre de la collégiale accorde un congé de douze jours à BOULOGNE pour affaires.

• 6 octobre 1773, Saint-Quentin : BOULOGNE, musicien, réclame des faveurs à la suite de la maladie qu'il vient d’essuyer ; il reçoit des chanoines la somme de 24 livres.
• 20 décembre  1773, Saint-Quentin : "Lecture prise d'une requête du sr BOULOGNE, musicien, tendante a ce qu'il luy fut accordé la permission de se remarier, messieurs ont mis néant à la dite requête et ont statué qu'au cas qu'il allât en avant, il seroit remercié".

• 5 mars 1777, Reims [Marne] : Le chapitre de la cathédrale verse la somme de 30 livres à Joseph BOULOGNE, reçu vicaire musicien basse-contre ce jour pour ses dépenses de voyage. De toute évidence, cet engagement ne s'est pas concrétisé.
• 14 mars 1777, Saint-Quentin : Joseph BOULOGNE, musicien basse-contre, demande une augmentation d'honoraires sur le pied de celles accordées aux deux serpents, et à NARBONNE et DOUAY ; le chapitre consent mais émet de fortes remontrances au sujet de son dernier voyage.

• 30 juillet 1778, Saint-Quentin : VINCHON et BOULOGNE, musiciens, demandent une augmentation ; le chapitre accorde à chacun 12 livres et 12 setiers de blé.

• 20 décembre 1779, Saint-Quentin : Le chapitre accorde à BOULOGNE la permission de se marier.
• 21 janvier 1780, Saint-Quentin : Joseph BOULOGNE, musicien de l'Église royale de Saint-Quentin, veuf de Marie Thérèse Dorville, de la paroisse Saint-André, épouse en l'église Sainte-Pécine, à 34 ans, Agathe Martin, 42 ans, veuve de Louis Ducros, sergent royal au bailliage de Ribemont, en présence de Charles MARTIN, autre musicien de l'Église royale, et de Louis Dumont, fils du sieur DUMONT, musicien, ami de la mariée.

• 4 juin 1790Saint-Quentin : BOULOGNE et ses collègues musiciens (Bernard JUMENTIER, maître de musique, Louis Pierre DUMOUTIERJoseph François DUFOUR, Charles Pierre BAVANTLouis Claude BAUDOUXJean-Baptiste CAZINCharles Antoine MARTIN et Nicolas CARDON) adressent une pétition aux députés de l'Assemblée nationale dans laquelle ils s'alarment de la suppression prochaine des chapitres. Ils se définissent comme "des Français, des prêtres, des pères de famille auxquelles [sicil ne resteroit d'autre ressource que celle d'importuner l'opulence" si cette décision était confirmée. Cette perte, ajoutent-ils, "seroit d'autant plus sensible pour eux que le chapitre de Saint-Quentin, toujours bienfaisant, a coutume de laisser aux sujets de son église, une retraite égale aux appointements des officiers en activité".
• 2 novembre 1790, Saint-Quentin : Joseph BOULOGNE, musicien basse-contre, dans la profession depuis 29 ans, et ses collègues Charles Antoine MARTIN, Louis Claude BAUDOUX et Jean-Baptiste CAZIN, exerçant la même fonction, informent le District du montant de leurs appointements. Ils perçoivent chacun 860 livres (12 livres 10 sols par semaine, plus 4 pintes de blé).
• Fin 1790 ou début 1791, Saint-Quentin : BOULOGNE, MARTIN et CAZIN demandent au District le versement de 3 setiers de blé à chacun pour reste d'appointements de 1790 et 4 livres 2 sols "pour des obist qu'il[s] ont chantés". Ils se disent dans le besoin, chargés de famille et prétendent n'avoir pas d'autre état pour gagner leur vie.
• [janvier 1791], Saint-Quentin : Il signe une supplique collective des "ruriers, sacristains, maître de musique, musiciens & organiste" au directoire du District, réclamant soit une pension, soit une gratification. 

• 18 avril 1791, Saint-Quentin : Joseph BOULOGNE, Charles Antoine MARTIN, Louis Claude BAUDOUX et Jean-Baptiste CAZIN, tous quatre basses-contre du chœur du chapitre de Saint-Quentin, y demeurant, promettent de rester attachés à la paroisse formée en l'église de Saint-Quentin. Ils toucheront chacun 900 livres d'appointements par an, à partir du premier janvier passé. Les maire et officiers municipaux leur accordent en acompte 200 livres chacun pour les aider à vivre.
• 25 août 1791, Saint-Quentin : Il fait partie de la commission chargée de nommer les nouveaux chantres de la paroisse Saint-Quentin.

• [vers octobre 1792], Saint-Quentin : Joseph BOULOGNE, 47 ans, demande une pension en tant qu'employé laïc dans la ci-devant collégiale de Saint-Quentin, conformément à la loi du premier juillet 1792.
• 25 octobre 1792, Saint-Quentin : Le District donne son avis.
• 31 octobre 1792, Laon : Le conseil permanent du Département de l'Aisne estime qu'il ne peut théoriquement prétendre qu'à une pension de 200 livres, aux termes de l'art. 4 de la loi. Sa demande est cependant rejetée car il est employé en l'église paroissiale de Saint-Quentin.

• [vers 1794], Saint-Quentin : Joseph BOULONGNE, "musicien chantre", 49 ans, est mentionné sur un état élaboré au District. Domicilié au n° 91, rue des Droits de l'Homme, il touche une pension de 200 livres (a-t-il obtenu cette pension après la fermeture de l'église paroissiale ?). Une note indique qu'il est "depuis huit jours consi[g]né à la porte [illisible] et marié".

• 4 mars 1820, Saint-Quentin : Joseph BOULOGNE, "chantre de la paroisse", meurt à l'âge de 74 ans. Il était veuf d'Agathe Martin et domicilié au n° 216, rue des Jacobins.

Mise à jour : 8 octobre 2023

Sources
F-Ad02/ 5MI 1258 ; F-Ad02/ 5Mi1238 ; F-Ad02/ G819 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/ Q 667  ; F-Ad02/ Q 669 ; F-Ad02/G 818 ; F-Ad51/ 2 G 646 ; F-Ad60/ 3E621/2 ; F-AmSaint-Quentin/ 1 P 3 ; F-An/ DXIX/092/799/02

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