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MARTIN, Charles Antoine (1771 av.-1821)
État civil
NOM : MARTIN     Prénom(s) : Charles Antoine     Sexe : M
Date(s) : 1771 av.  / 1821-1-8 
Notes biographiques

Charles Antoine MARTIN est basse-contre à la collégiale royale de Saint-Quentin [Aisne] de 1778 à la Révolution, sous les ordres de Bernard JUMENTIER. Il sert ensuite la paroisse Notre-Dame puis s'établit avant 1800 à Athies [Somme], où il exerce le métier d'instituteur. Quelque mois avant son décès, il reçoit la visite du musicien CHORON.

Charles Antoine MARTIN voit le jour sans doute en Picardie mais on ignore tout de ses origines familiales et géographiques.

• [vers 1771] : Charles Antoine MARTIN débute sa carrière en un lieu inconnu.

• Il épouse Catherine Pouillart peut-être à Fresnes-Mazancourt [village situé au nord-est de Chaulnes, Somme].

• 31 décembre 1777, Fresnes-Mazancourt : Leur fils Charles Antoine MARTIN voit le jour [acte disparu]. MARTIN père assurait peut-être les fonctions de maître d'école et de chantre du lieu.

• 16 juin 1778, Saint-Quentin [Aisne] : Les chanoines de la collégiale Saint-Quentin reçoivent un musicien basse-contre dont le nom est laissé en blanc sur le registre, venant de Reims. Désirant le garder pour les fêtes, ils lui accordent 12 livres pour renvoyer son cheval et payer son loyer. S'agit-il de MARTIN ? Le 8 juillet, le registre mentionne à nouveau la réception d'un basse-contre anonyme : MARTIN, à la place du précédent qui n'aurait rien à voir ?
• 7 septembre 1778, Saint-Quentin : Charles Antoine MARTIN est reçu à la collégiale Saint-Quentin comme basse-contre aux gages ordinaires.

• 21 janvier 1780, Saint-Quentin : MARTIN assiste au mariage de son collègue Joseph BOULOGNE, dont il est l'ami.

• 1790, Saint-Quentin : Il est toujours en poste comme basse-contre à la collégiale Saint-Quentin.
• 4 juin 1790, Saint-Quentin : Charles Antoine MARTIN et ses collègues musiciens (Bernard JUMENTIER, maître de musique, Jean-Baptiste CAZINLouis Pierre DUMOUTIERJoseph François DUFOURCharles Pierre BAVANTLouis Claude BAUDOUXJoseph BOULOGNE et Nicolas CARDON) adressent une pétition aux députés de l'Assemblée nationale dans laquelle ils s'alarment de la suppression prochaine des chapitres. Ils se définissent comme "des Français, des prêtres, des pères de famille auxquelles [sic] il ne resteroit d'autre ressource que celle d'importuner l'opulence" si cette décision était confirmée. Cette perte, ajoutent-ils, "seroit d'autant plus sensible pour eux que le chapitre de Saint-Quentin, toujours bienfaisant, a coutume de laisser aux sujets de son église, une retraite égale aux appointements des officiers en activité". Il signe une autre pétition collective au District en décembre 1790, dans laquelle ils réclament des secours. MARTIN touche 12 livres 10 sols et 4 pintes de blé par semaine.
• 1790, Saint-Quentin : Charles Antoine MARTIN et ses trois collègues basses-contre de la collégiale, Louis Claude BAUDOUX, Joseph BOULOGNE et Jean-Baptiste CAZIN, adressent au District une demande de pension d'un montant égal à leurs appointements. MARTIN déclare 19 ans de service et jouir de 860 livres d'appointements.

• 18 avril 1791, Saint-Quentin : Joseph BOULOGNE, Charles Antoine MARTIN, Louis Claude BAUDOUX et Jean-Baptiste CAZIN, tous quatre basses-contre du chœur du chapitre de Saint-Quentin, y demeurant, promettent de rester attachés à la paroisse formée en l'église de Saint-Quentin. Ils toucheront chacun 900 livres d'appointements par an, à partir du premier janvier passé. Les maire et officiers municipaux leur accordent en acompte 200 livres chacun pour les aider à vivre.
• 25 août 1791, Saint-Quentin : MARTIN signe le procès-verbal de recrutement, auquel il a participé, de quatre "chantres de convoy" conservés par le conseil général de la commune.

• 14 juillet 1792, Saint-Quentin : Il est toujours basse-contre au service de la paroisse Notre-Dame lorsqu'il signe au mariage de son ami Laurent Florent PINGUET, musicien.
• [1792] : Charles Antoine MARTIN, demeurant à Saint-Quentin, employé laïc et basse-contre de la ci-devant collégiale Saint-Quentin, pétitionne pour obtenir une pension, sans doute en référence à la loi du premier juillet 1792.
• 31 octobre 1792, Laon : Le Conseil permanent du département de l'Aisne, après examen des observations de la municipalité et du District de Saint-Quentin, rejette sa demande car il est encore employé comme musicien et touche pour cela un traitement.

• 27 mars 1797, Athies, petit village situé à l'ouest de Saint-Quentin [Somme] : Charles Antoine MARTIN est instituteur dans ce village lorsqu’il vient signer à Saint-Quentin au mariage de son fils Charles Antoine MARTIN avec Joseph Hippolyte Lanien, fille d'un marchand. 

• 24 février 1804, Athies : Il perd sa femme.

• 1819 : Le musicien Alexandre Étienne CHORON, à la recherche de jeunes sujets ayant des dispositions pour le chant, rencontre à Athies "un vieux magister, ancien chantre de la collégiale de Saint-Quentin" (MARTIN), qui ne peut le renseigner et lui conseille d'aller à Saint-Quentin exposer sa demande à M. JUMENTIER, ancien maître de chapelle de la collégiale.

• 8 janvier 1821, Athies : Charles Antoine MARTIN s'éteint à son tour. L'acte de décès n'existe plus mais il est mentionné dans l'acte de mariage de son fils en 1827.

Mise à jour : 14 juillet 2023

Sources
F-Ad02/ 5MI 1252 ; F-Ad02/ 5MI 1258 ; F-Ad02/ 5MI 1266 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/ Q 667  ; F-Ad02/ Q 669 ; F-Ad76/ 3E 999 ; F-Ad80/ 5MI_D12 ; F-AmSaint-Quentin/ 1 P 3 ; F-An/ DXIX/092/799/02 ; Gabriel Vauthier, "Lettres inédites de Choron", Revue musicale nº 9/7 (avril 1909), p. 195-201

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