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DUMOUTIER, Louis Pierre (1752-1815)
État civil
NOM : DUMOUTIER     Prénom(s) : Louis Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DU MOUTIER,
DUMOUSTIER
DUMOUTHIER
Date(s) : 1752-10-3   / 1815-3-19 
Notes biographiques

Pierre Louis DUMOUTIER, fils d'un vigneron des environs, est formé pendant onze années à la maîtrise de la cathédrale de Chartres. A sa sortie en 1772, il débute un cursus ecclésiastique et cantoral dans cet établissement mais décide rapidement de parcourir les routes du royaume à la recherche d'un poste plus lucratif. On le repère ainsi au service des cathédrales d’Évreux, Blois et Chartres, où il revient pour un court séjour, ainsi que des collégiales Saint-Hilaire de Poitiers et de Saint-Émilion.  C'est en 1781 qu'il se fixe dans la ville picarde de Saint-Quentin où il entre au service de la riche collégiale royale entre 1781 et 1790. Au moment de sa mort, en 1815, il est toujours musicien.

• 3 octobre 1752, Lèves [Eure-et-Loir] : Louis Pierre DUMOUTIER, fils de Pierre, vigneron, et de Marie Jumentier naît et est baptisé dans ce village situé à moins d'une lieue de la cathédrale de Chartres. Le patronyme de sa mère suggèrerait un lien familial avec Bernard JUMENTIER, futur maître de musique à la collégiale de Saint-Quentin, né trois ans plus tôt dans la même paroisse.Toutefois, les investigations menées n'ont pas confirmé cette piste.

• 7 mars 1761, Chartres : Louis Pierre DUMOUSTIER est reçu à la pluralité des voix enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame. Il remplace Pierre Marie BOUCHER, grand enfant de chœur. Le registre précise que cet enfant, âgé de sept ans, est natif de la paroisse Saint-Lazare de Lèves. A cette époque, c'est Denis DEMONGEOT qui est le maître de musique de la cathédrale. Ce dernier est remplacé quelques mois plus tard par Michel DELALANDE qui préside à l'essentiel de l'éducation musicale du jeune garçon.

• 18 décembre 1770, Chartres : Le chapitre a l'intention de le présenter à la tonsure.

• 21 octobre 1771, Chartres : " M Darchambault l’un des Mrs commis à l’œuvre apporte une requête de Louis Pierre DUMOUTIER grand enfant d’aube a qui le chap. a permis de se retirer à Pâques par laquelle il expose qu’il a servi dans l’église l’espace d’onze années et qu’il a fait chanter deux offices de sa composition et prie la comp[agnie] de lui accorder la récompense ordinaire et un canonicat de St Nicolas pour lui aider à continuer ses études. Chap accorde audit DUMOUTIER 270# de récompense, savoir 150# pour la récompense ordinaire, 50# pour les habits, 50# pour la 11e année qui est en sus du service ordinaire et 20# pour avoir fait chanter deux fois de la musique de sa composition. Et lui accorde la bourse du collège qui est actuellement vacante" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Notre-Dame. Cinq jours plus atrd, il lui est permis de se laisser pousser les cheveux en vue de sa sortie.

• 28 mars 1772, Chartres :  "M Darchambault l’un des commis à l’œuvre apporte une requête de DUMOUTIER grand enfant d’aube expositive que la bourse du collège que la comp a bien voulu lui accorder pour continuer ses études n’étant que de 200# est insuffisante pourquoy supplie la comp d’y suppléer. Chap accorde audit DUMOUTIER, en sus de la bourse, la somme de 100# pour cette année qu’il va finir sa classe de 3e et réduit ledit supplément à 50# pour chacune des années suivantes où il sera au petit séminaire et ledit supplément sera payé par M l’officier sur des certificats d’étude".

• 29 avril 1772, Chartres : DUMOUTIER, "grand enfant d'aube", se présente au chapitre afin de prier la compagnie "de lui permettre de porter les draps dans l’église [en tant que] petit heurier et matinier". La réponse est favorable "tant et si longuement qu’il plaira à la compagnie".

• 13 juillet 1773, Poitiers : Le sieur Louis Pierre Antoine [sic] DUMOUTIER est reçu basse-taille à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand, probablement pour remplacer François BERNIER qui a été renvoyé le mois précédent. Ses gages sont fixés à 10 livres par semaine à commencer du 11. Le 2 septembre 1773, il est encore attesté à Saint-Hilaire, mais, sauf erreur, on ne le rencontre plus jamais ensuite dans le registre capitulaire.

• 30 mars 1776-4 mai 1778, Saint-Émilion [Gironde] : Louis DUMOUTIER est musicien à la collégiale Notre-Dame. On relève sa signature ou la mention de sa présence dans plusieurs actes de sépulture paroisse Notre-Dame.
• 14 août 1776, Saint-Émilion : Il est présent au baptême du quatrième enfant de son collègue Jean Nicolas PIGASSE.

• 13 décembre 1778, Chartres : "M.DUMOUTHIER" est reçu, sans période d'épreuve, musicien basse taille, à la cathédrale, avec un canonicat de Saint-Nicolas (une des douze prébendes réservées par le chapitre cathédrale à ses musiciens), et 10 livres par semaine. À la mi-février 1779, il reçoit une gratification de 24 livres "attendu qu'il va se mettre à son ménage". Il multiplie les demandes d'avance auxquelles le chapitre répond de moins en moins favorablement. Finalement le 14 mars 1780, il envoie une lettre à Chartres demandant un certificat de vie et mœurs ou proposant à nouveau ses services. Il n'est pas réengagé.

• 8 mars 1780, Évreux : Une certain DUMOUTIER, est reçu au nombre des musiciens du chapitre de la cathédrale. Ses appointements sont fixés à 9 livres par semaine.
• 27 décembre 1780, Blois : "Messieurs ont arreté une basse taille pour six mois moyennant douze livres par semaine qui commenceront a etre payées dimanche prochain 31 de ce mois". Dans la marge figure le nom de cette basse-taille : DUMOUTIER.

• 9 février 1781, Blois : DUMOUTIER, "clerc du diocèse de Chartres" est nommé par le chapitre à la chapelle Saint-Guillaume. Il prend possession le lendemain. Cette précision sur son diocèse d'origine va dans le sens d'une identification à Louis Pierre.
• 2 juin 1781, Saint-Quentin : Il est reçu basse taille à la collégiale.

• 28 mai 1782, Saint-Quentin : Louis Pierre DUMOUTIER, "musicien", épouse Marie Marguerite Siterne, qui est native de Gournay-en-Braye, diocèse de Rouen.

• 1783-1786, Saint-Quentin : Deux enfants au moins naissent de cette union. Pierre Louis (19 janvier 1783), baptisé paroisse Saint-Jacques [meurt trois semaines plus tard] et Joséphine Sophie (16 septembre 1786), baptisée paroisse Saint-André. Le parrain de cette dernière est Pierre Claude Denis DELAPORTE, organiste de la collégiale. DUMOUTIER est présenté comme musicien de la collégiale en 1783 et musicien en 1786.

1790, Saint-Quentin : Louis Pierre DUMOUTIER est toujours en poste comme musicien basse-taille à la collégiale royale.Il chante sous la direction de Bernard JUMENTIER, en poste depuis 1775, aux côtés de ses collègues musiciens et chantres Charles Pierre BAVANT, Joseph François DUFOUR, Jean-Baptiste CAZIN, Louis Claude BAUDOUX, Laurent Florent PINGUETJoseph BOULOGNE, Charles Antoine MARTIN et Nicolas CARDON.
En décembre 1790, il signe la pétition collective des musiciens et autres suppôts de l'ancienne collégiale qui réclament un paiement rapide des sommes encore en instance. A cette occasion, "les suppliants soussignés ont l'honneur de mettre ici sous les yeux des messieurs les administrateurs une table des appointemens respectifs de chacun des officiers par semaine ainsi qu'une de celle des fondations acquittées & a acquitter depuis le 1er octobre 1790 jusqu'au 1er février 1791 exclusivement". DUMOUTIER déclare 12 livres 10 sols de revenus hebdomadaires [ce qui fixe le montant annuel des gages à 650 livres] et "4 pintes" de blé.

• 24 août 1793, Laon [Aisne] : Le conseil permanent du département "considérant que de l'acte capitulaire signé Dambrun, en qui l'administration devroit avoir plus de confiance, il résulte que le pétitionnaire n'avoit pas dix ans de service dans l'Eglise de Saint Quentin et qu'en conséquence il ne peut prétendre qu'à une année de ses gages qu'il a touchés". Par conséquent, il estime qu'il n'y a pas lieu à délibérer au sujet de sa pétition visant à "obtenir la gratification à laquelle lui donne droit de prétendre les services qu'il a rendus à la ci-devant collégiale de Saint Quentin en qualité de basse taille". Le district de Saint-Quentin a donné un avis le 10 juillet précédent.

• [1792-1794], Saint-Quentin : Dans un  "État des employés et serviteurs des ci-devant chapitres et établissements ecclésiastiques supprimés", il est mentionné comme musicien âgé de 42 ans, demeurant rue de la Loy, n° 1124, sans pension, « Marié, sa femme couturriere, voilà toute sa resource ».

• 19 mars 1815, Saint-Quentin : Il est toujours dit musicien à son décès survenu à six heures du soir à son domicile.

Mise à jour : 26 décembre 2022

Sources
F-AD27/ G 1912 ; F-Ad02/ 5MI 1238 ; F-Ad02/ 5MI 1241 ; F-Ad02/ Q 667  ; F-Ad02/ Q 789 ; F-Ad02/5MI1246 ; F-Ad02/5MI1257 ; F-Ad28/ G 329 ; F-Ad28/ G 330 ; F-Ad28/ G330 ; F-Ad28/ G331 ; F-Ad28/ G332 ; F-Ad28/3E209/003 ; F-Ad33/ BMS St-Émilion ; F-Ad33/ BMS St-Émilion  ; F-Ad41/ G 213 ; F-Ad41/ G 213  ; F-Ad41/G216  ; F-Ad86 / G568 ; F-AmSaint-Quentin/ 1 P 3 ; F-An/ DXIX/092/799/02 ; F-An/ F19/1128

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