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BERNARD, Nicolas Joseph (1758-1819)
État civil
NOM : BERNARD     Prénom(s) : Nicolas Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1758-8-20   / 1819-1-22 
Notes biographiques

Natif de la ville de Reims où il débute sa carrière, Nicolas Joseph BERNARD offre d'abord les services de sa voix de basse-contre à l'Hôtel-Dieu de la cité des sacres. En 1785, il est reçu parmi les chantres de la cathédrale Saint-Étienne de Châlons, autre grande ville de Champagne, très proche géographiquement. En 1791, il continue à chanter dans le cadre de la nouvelle paroisse constitutionnelle puis abandonne la musique. Il meurt bonnetier sous la Restauration dans la ville qui l'avait vu naître.

• 20 août 1758, Reims [Marne] : Nicolas Joseph BERNARD vient au monde et il est baptisé le lendemain paroisse Saint-Martin. Il est le fils de Mathieu, serger, et de Nicole Jacquemais.

• 1777 : Dans sa supplique de 1790, il écrit que "depuis l’année 1777 il a toujours été dans l’Église".

• 1780 -1785, Reims : Il est chantre à l'Hôtel-Dieu. Durant cette période, il signe fréquemment à partir du 9 janvier 1780, en tant que témoin, les actes de sépultures de l'établissement, qui le qualifient de "clerc dudit Hôtel-Dieu". Il a succédé à Remy ANOT. Il signe pour la dernière dans cette fonction le 19 septembre 1785. Il est remplacé deux jours plus tard par Nicolas LAFOLLIE.

• 9 septembre 1785, Châlons-en-Champagne [Marne]: Nicolas Joseph BERNARD est reçu chantre de la cathédrale Saint-Étienne à la place d'un certain PLANÇON qui "ne pourra jamais se former à la musique". Il percevra des honoraires hebdomadaires de 10 livres mais peut espérer atteindre des gages de 600 livres par année.
• 8 novembre 1785, Reims : Il se marie paroisse Saint-Symphorien avec Marie Nicole Justinard, âgée de 27 ans comme lui. Le couple ne semble pas avoir eu d'enfants.

• 15 mai 1787, Châlons : Il signe comme témoin du mariage de Jean François LEBÈGUE en l'église de la Trinité.

• 23 mai 1790, Châlons : Il fait partie des signataires de la pétition rédigée par les treize musiciens de la cathédrale et adressée au Comité Ecclésiastique de l'Assemblée Nationale. Il s'agit du maître de musique Nicolas Amon ANCEL, de dix chantres et deux instrumentistes, du serpent et basson Jean François LEBÈGUE et de l'organiste Joseph Candide THUILLIER. Les chantres se répartissent en quatre basses-contre qui sont Nicolas Joseph BERNARD, Jean CHARLIER, Louis Joseph CLAIRE et Noël COURTEAU; une basse-taille, Pierre Célestin HÉNON; trois tailles qui sont Jean-Baptiste BULARD, Charles JACQUET et Arnould HENCART et deux hautes-contre, qui sont Jean Jacques François HÉRAULT et Louis RAVOISIER dit ADAM. Il touche des appointements annuels de 520 livres et une gratification annuelle de 80 livres soit  un total de 600 livres.
• Fin 1790, Châlons : Il présente sa requête au directoire du district. Il explique qu'il est "chargé du père de son épouse, ce qui fait qu’ils se trouvent à trois personnes qui doivent partager et subsister sur ses appointements que l’événement qui va lui ôter son existence le met dans une perplexité la plus affreuse". Le district "estime qu’il y a lieu d’arretter définitivement qu’il sera accordé au s[ieur]. Bernard une gratification jusqu’à concurrence de la somme de 1000 [#] une fois payée, laquelle lui sera payés sur sa quittance ou sur celle de son fondé de pouvoir spécial en rapportant par lui son certificat de vie".

• 30 juillet 1791, Châlons : Le directoire du département ordonne "qu’il sera payé au s[ieu]r BERNARD deux cent vingt cinq livres à valoir sur la gratification à laquelle il a droit de prétendre".
• 18 novembre 1791, Châlons : Nicolas Joseph BERNARD fait partie des six musiciens qui sont repris au service de la paroisse constitutionnelle Saint-Étienne (l'église a perdu son rang de cathédrale). Toujours employé en qualité de basse-contre, BERNARD touche annuellement 350 livres d'honoraires, "non compris le casuel".

• 25 août 1792, Châlons : Le directoire de district estime qu'il y a lieu de verser à BERNARD une gratification  d'un montant de 600 livres "formant une année de ses appointements et gratification une fois payée, et attendu que le dit s[ieu]r Bernard a déjà reçu celle de deux cent vingt cinq livres en vertu du délibéré du 30 juillet 1791 autorise le directoire du district de Chalons à délivrer sur son trésorier au profit dud[it] s[ieu]r BERNARD un mandat de la somme de trois cent soixante quinze livres pour compléter lad[it]e somme de six cent livres de gratification".

• 18 septembre 1792, Châlons : Nicolas Joseph, "chantre de la paroisse de cette ville" prête serment de fidélité à la Loi du 15 août précédent devant la municipalité.

• 6 octobre 1793 : Quand ferment les églises châlonnaises, BERNARD, basse contre de l'église paroissiale Saint-Étienne, touche ses derniers appointements pour son 3eme "quartier" de 1793. Ses collègues COURTEAU et CHARLIER, reçoivent également leurs honoraires.

• 22 janvier 1819, Reims : Pierre Chopart, 50 ans, facteur de pièces et Nicolas Lemaître, 59 ans, tondeur de draps, ses beaux-cousins, déclarent le décès survenu ce jour à 2 heures du matin à son domicile de la rue Notre-Dame de Nicolas Joseph BERNARD, bonnetier, âgé de 61 ans, natif de cette commune, fils de Mathieu et de Nicole Jacquemet, époux de madame Marie Nicole Justinard.

Mise à jour : 28 décembre 2021

Sources
Ad51/ GG 246 ; F-Ad51/ 1 L 1333 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 1L 1333 ; F-Ad51/ 2 E 534/ 182 ; F-Ad51/ 2 L 236 ; F-Ad51/ 2E 119/ 41 ; F-Ad51/ 2E 534/ 102 ; F-Ad51/ 2E 534/ 493 ; F-Ad51/ G 728 ; F-Ad51/ GG 205 ; F-Am Châlons/ P 6 ; F-An/ DXIX/056/188/08

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