ROUSSELLE, Pierre (1754-1814)

Entre le début du règne de Louis XVI et les premiers mois de l'ère républicaine, Pierre ROUSSELLE (1754-1814) est musicien en la cathédrale de Laon [Aisne] puis en celle de Soissons [même département].

• 6 octobre 1754, Faucaucourt [auj. Anizy-le-Grand], canton d'Anizy-le-Château, à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Laon [Aisne] : Pierre ROUSSELLE vient au monde. Il est le fils de François Rousselle, laboureur, et de Charlotte Pétret ou Pétré.

• 6 juillet 1761, Laon : Pierre ROUSSELLE, natif de Faucaucourt, est reçu enfant de chœur par le chapitre de la cathédrale à l'épreuve de six mois.

• 26 août 1770, Laon : Les chanoines recommandent aux chantre, sous-chantre, maîtres de fabrique et butillier, chargés de distribuer des gratifications aux musiciens locaux et étrangers qui ont renforcé les effectifs à la fête de la Dédicace, de récompenser notamment César ROBIN, ROUSSELLE et le petit BOURÉ, "pour les encourager à se distinguer de plus en plus".

• 2 août 1771, Laon : À la suite des plaintes portées contre le nommé ROUSSEL, vicaire serpent de la cathédrale, le chapitre demande au butillier de lui donner "les avis convenables" et lui enjoindre en particulier d'être plus modeste dans l'église et au chœur, d'y psalmodier comme les autres vicaires, d'être plus respectueux envers les chanoines, ne point fréquenter la maîtrise, et lui annoncer que sur les premières plaintes, il sera renvoyé.

• 29 avril 1772, Laon : Il demande une avance financière du chapitre pour arranger ses affaires. Ce dernier accepte de lui verser 120 livres à condition "que la mère dud. Roussel s'obligeroit au payement de cette somme par une obligation à terme fixe".

• 10 septembre 1777, Laon [Aisne] : "La requête de Roussel musicien [mise] au néant, et sera sérieusement averty par le butillier de recevoir avec plus de soumission les avis que Messieurs luy donnent de chanter avec les autres quand on psalmodie, de ne plus se comporter de façon à éviter les reproches, sur quoy il pouvoit s'attendre à être renvoyé", lit-on dans le registre des chanoines de la cathédrale Notre-Dame.

• 3 février 1778, Laon [Aisne] : Pierre ROUSSELLE, mineur, épouse en l'église Sainte-Geneviève Marie Catherine Taton, fille mineure de Pierre Taton et de Marie Noulet, native d'Orgeval, diocèse de Laon. Ce faisant, il devient le beau-frère de Charles TATON. Son collègue et ami François ROBIN est présent à la cérémonie. Le 28 janvier précédent, il a sollicité et obtenu l'autorisation du chapitre. Le 28 janvier précédent, il a demandé et obtenu l’agrément du chapitre pour pouvoir convoler.
• 24 juin 1778, Laon : Ils ont une fille (le prénom est illisible sur l'acte de baptême). Pierre ROUSSELLE est présenté dans l'acte comme musicien à la cathédrale. 

• 15 juin 1780, Laon : Pierre Antoine, fils de Pierre ROUSSELLE, musicien à la cathédrale, et de Marie Catherine Taton, est baptisé à Sainte-Geneviève.

• 16 juillet 1781, Laon : La compagnie lui accorde deux jours pour se rendre auprès de sa sœur, "dangereusement malade" à Faucaucourt.

• 21 décembre 1781, Laon : Marie Émilie, née la veille, fille de Pierre ROUSSELLE, musicien à la cathédrale, et de Marie Catherine Taton, reçoit le baptême. Elle a pour parrain l'abbé Jean Philippe Ferdinand Sicart-Bouré et pour marraine Marie Anne Molinet, épouse de Jean Pierre ÉDART, basse-contre à la cathédrale. Elle meurt 6 jours plus tard.

• 5 juillet 1782, Laon : Les chanoines lui accordent trois jours de congé "pour ses affaires de famille à la campagne". 

À une date non déterminée en raison de la perte des registres capitulaires de Laon, il quitte la cathédrale Notre-Dame pour se rendre au service de celle de Soissons, à 35 kilomètres au sud-ouest.

• 14 mai 1790, Soissons : Pierre ROUSSELLE figure parmi les signataires de la pétition collective des musiciens de la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais, demandant des pensions ou des gratifications. Les autres signataires sont l'ancien maître de musique Jacques DELESTRE, Jean Joseph ROUSSEAU, André Nicolas ROBERT, Jean Philippe DEMONCHY, Pierre Joseph DELACROIX, Géry BESVILLE, Jean-Baptiste NÉRAT, Pierre François Anobert LEFÈVRE, Félix DUCROCQ, Alain Vincent DESNOYERS et Pierre CORDON.

• 28 décembre 1792 : Pierre ROUSSELLE demande à bénéficier de la loi du premier juillet 1792 qui permet aux musiciens ayant servi un chapitre d'obtenir une pension ou une gratification.
• 16 janvier 1793, Laon : Le directoire du Département de l'Aisne lui accorde une pension de 200 livres.

• 1793, Soissons : Toujours employé à la cathédrale de la ville, ROUSSELLE touche 520 livres de gages pour toute l'année.

• 17 avril 1814, Soissons : Pierre ROUSSELLE, 60 ans, meurt dans une chambre dépendant d'une maison appartenant à madame veuve Ferret. Il est qualifié de "musicien, pensionnaire ecclésiastique" et d'époux de Madeleine Taton.
• 16 novembre 1814, Soissons : Le conseil de fabrique de la cathédrale, voulant reconnaître les services rendus par le sieur ROUSSEL, ancien musicien de la cathédrale, arrête qu'il sera payé à sa veuve une gratification de 40 francs.

Mise à jour : 16 août 2023