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BRAZON, Élie Charles (1736-1800)
État civil
NOM : BRAZON     Prénom(s) : Élie Charles     Sexe : M
Date(s) : 1736-4-1  / 1800-12-17 
Notes biographiques

Élie Charles BRAZON, probablement chantre paroissiale à Chartres, devient basse-contre à la cathédrale après avoir perdu sa femme. Il représente bien ces chantres d'implantation locale qui peuplent, essentiellement pour le plain-chant, les chœurs des cathédrales avant la Révolution.

• 1er avril 1736, Chartres : Baptême d'Élie Charles BRAZON en la paroisse St-Chéron-lès-Chartres. Le père est vigneron ; parrain et marraine sont un oncle et une tante. Tous signent.

• 15 novembre 1763, Chartres : Élie Charles BRAZON, vigneron, épouse en la paroisse St-Hilaire Anne Reversé (elle-même originaire de St-Chéron-lès-Chartres). Le couple doit revenir s'installer dans sa paroisse d'origine relativement vite : ils y accueillent une petite fille en juin 1764. La jeune mère décède une semaine plus tard, laissant Elie Charles BRAZON veuf à 27 ans. Dans tous les actes, il est présenté comme "vigneron".

• [1763 ca], où ? : début de "carrière" : en 1791 il est dit avoir 28 ans de services. Noter qu'ici la majorité de ses collègues font remonter leurs années de services à leur entrée dans une psallette. On peut imaginer — étant donnée sa tessiture — qu'il est alors chantre de paroisse.

• 1765-1767-1769 : Il est employé par les chapitres de Meaux, d'Amiens (?) et de Tours (dans quel ordre ?).

• 1769-1791, Chartres : Élie Charles BRAZON est chantre à la cathédrale de Chartres.
• Début octobre 1771, Chartres : Mr BRAZON, basse contre, obtient une dizaine de jours de congés pour faire les vendanges — même situation l'année suivante. Dans les années qui suivent (les registres après un trou, reprennent en 1777) ne mentionnent plus cette activité, mais Élie Charles BRAZON prend ses congés toujours fin septembre - début octobre ce qui pourrait continuer à concorder avec les vendanges.
Lorsque le chapitre est dissout fin octobre 1790, le corps de musique de la cathédrale se compose, du maître de musique Pierre Louis Augustin DESVIGNES, et de l'ancien maître DELALANDE, de deux haute-contre (DOINEAU et PICHOT), d'une haute taille (MUGUET), de deux tailles (DUPONT, BOUCHER), de deux basses tailles (COURTOIS et CAILLOT) et de six basses contre (outre Élie Charles BRAZON, DELAFOY, GUYOT, HOUBRON, ROMERU, GAILLARD, MACÉ). Il faut enfin compter six instrumentistes : les frères Charles-Abraham et Félicien CHARTIER, BLANCHET, TURBEN, GOBLIN, et l'organiste PROTA.

• 5 juillet 1792, Chartres : Élie BRAZON fait partie des douze chantres et musiciens de la cathédrale qui demandent leur traitement au district du département et sont renvoyés à la fabrique.
• 30 octobre 1792, Chartres : Le directoire du district de Chartres, extrait de baptême et certificats de ses anciens employeurs à l'appui, estime qu'il doit jouir d'une pension de 200 livres, conformément à l'article 4 de la loi du 1er juillet 1792. En décembre, le directoire du département d'Eure-et-Loir arrête qu'il recevra une pension de 200 livres, payable à compter du 1er janvier 1791. Le tableau récapitulatif des pensions établi en l'an VIII indique qu'il touche effectivement 200 F.

• 9 novembre 1798 [15 brumaire an VII], Chartres : Élie BRAZON participe avec 21 autres musiciens à la fête donnée pour l'ouverture des écoles centrales.

• 17 décembre 1800 [26 frimaire an IX], Chartres : Décès de Élie Charles BRAZON, musicien, à l'âge de 75 ans. La déclaration est faîte par un beau-frère cultivateur et un neveu ferblantier. Élie Charles BRAZON est désigné comme veuf de Anne Reversé. Lors du mariage de sa fille un an plus tard, il est également présenté comme "musicien de son vivant".

Mise à jour : 21 septembre 2021

Sources
Ad28/ E 11/31 ; Ad28/ E 7/28 ; F-Ad28/ 3 E 085/076 ; F-Ad28/ E 11/30 ; F-Ad28/ G 330 ; F-Ad28/ G 337 ; F-Ad28/ L 377/ g ; F-Ad28/ L 427 ; F-Ad28/ L 441/ B3 ; F-Ad28/ L 554 ; F-Ad28/ L 564 ; F-Ad28/ L438/ A2 ; F-Ad28/ V 139 ; F-Ad28/ V 140 ; F-Ad28/ V 141 ; F-Ad28/BMS en ligne ; Sainsot, Chartres pendant la Terreur ..., 1889

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