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Pour citer Muséfrem
CHAUFFIER, Jacques (1717-1802)
Autre(s) forme(s) du nom : CHAUSTIER
CHAUSSIER
Date(s) : 1717-3-10 / 1802-3-25
Lorsque la Révolution commence, Jacques CHAUFFIER est déjà un vieux musicien, progressivement mis à la retraite par son employeur, le chapitre de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, au Mans. Il y jouait depuis très longtemps du serpent, après un début de carrière à Tours puis à Fontevraud.
• 10 mars 1717, Tours : Jacques CHAUSSIER / CHAUFFIER est un Tourangeau, né paroisse St-Venant. Il est fils de Bernard Chauffier et de Françoise Garnier.
• On peut supposer qu'il a été enfant de chœur dans une psallette tourangelle, d'environ 1724-1725 à environ 1734-1735, mais ce n'est encore qu'une hypothèse.
• En octobre 1756, Fontevraud : Il est alors, très vraisemblablement, serpent de l'abbaye. En effet, les chanoines de Saint-Pierre-la-Cour, au Mans, écrivent au nommé CHAUFFIER serpent demeurant à Fontevraud pour l'inciter à venir chez eux. Le chapitre collégial n'a plus de serpent depuis que Pierre ÉLIE est parti pour la cathédrale voisine.
• 19 novembre 1756, Le Mans : Jacques CHAUFFIER est reçu joueur de serpent à la Collégiale Saint-Pierre-la-Cour, aux gages de 15 sols / jour. Il est clairement dit "laïque".
• [années suivantes], Le Mans : Jacques CHAUFFIER est régulièrement attesté au chœur de Saint-Pierre. Il obtient en particulier chaque année 12 ou 15 jours, parfois trois semaines, de congé début septembre "pour vacquer à ses affaires" : peut-être ces "affaires" sont-elles les vendanges ?
• 1763 à 1768, Le Mans : Le chapitre collégial accorde chaque année un sol par jour d'augmentation de gages à son serpent. En septembre 1767, Jacques Chauffier demande une attestation de vie et mœurs : on peut penser qu'il a alors voulu quitter la collégiale mancelle, à moins que ce certificat ne soit lié à la volonté de "cléricaliser" son statut pour améliorer ses revenus. En février 1768, il est toujours à Saint-Pierre-la-Cour et il obtient une nouvelle augmentation d'un sol par jour.
• 8 juillet 1769, Le Mans : Son statut au chœur change. Il obtient une "frairie" c'est-à-dire une prestimonie ou une chapelle : le "laïque" est désormais qualifié de clerc tonsuré et siège au côté droit du bas chœur.
• 15 février 1772, Le Mans : Jacques CHAUFFIER obtient 6 semaines de congé et un certificat de vie et mœurs. Nouvelle tentative de départ ? Ou nouvelle progression dans les ordres sacrés ?
• 19 août 1774, Le Mans : "Vu la cherté des vivres", comme LEMEUNIER, LETOURNEAU, PILON et SUCHET les vicaires psalteurs de la collégiale, CHAUFFIER obtient une augmentation de ses gages. Il parvient alors à 1 livre / jour. Il est le mieux payé des 5 musiciens concernés.
• 20 mars 1785, Le Mans : Jacques CHAUFFIER publie une annonce pour proposer des leçons de serpent. Il se dit alors "ancien musicien" de la collégiale. Pourtant, en 1790 il apparaît comme toujours en activité, ou du moins fait les mêmes démarches et est compris dans les mêmes rôles que les musiciens actifs. Les délibérations capitulaires de Saint-Pierre indiquent effectivement une mise à l'écart progressive du vieux serpent au cours de l'année 1785 (recherche vaine d'un remplaçant extérieur et finalement engagement de Pierre Antoine LEMEUNIER à partir du 4 novembre 1785).
• 1790, Le Mans : Jacques CHAUFFIER est chantre, serpent et basson à la Collégiale Saint-Pierre-la-Cour, à 300 [ou 342] livres par an. Il y côtoie Julien Marin LETOURNEAU, qui fait office de maître de musique, le jeune serpent Vincent LELIÈVRE et les chantres François-René BOISNÉ, Jean-Charles DUVAL, Antoine-Joseph FLAMAND et Pierre SOUCHET, ainsi que quelques "chantres de remplacement" comme René LEMARCHAND ou le sieur ROCHER, et bien sûr l'organiste Michel BOYER.
• [fin 1790], Le Mans : CHAUFFIER adresse une demande de secours aux administrateurs du département.
• 26 mars 1791, Le Mans : Les administrateurs du département lui accordent un second huitième de ses gages en attendant le traitement promis aux musiciens et officiers.
• 1795, Le Mans : Titulaire d'une pension de 342 livres qu'il juge insuffisante, Jacques CHAUFFIER adresse une supplique aux administrateurs du département de la Sarthe demandant une augmentation.
• juillet 1795, Le Mans : Les administrateurs du département répondent ne pas pouvoir augmenter sa pension ni lui apporter un quelconque secours si ce n'est faire passer sa pétition à la commission des secours publics.
• août 1795, Le Mans : Parvient au Mans la décision de la commission de secours publics accordant au sieur Chauffier un secours temporaire de 858 livres. Il a alors 78 ans.
• Au moins jusqu'à prairial an VI (mai-juin 1798, fin du registre dépouillé), Le Mans : Jacques CHAUFFIER touche régulièrement sa pension de 342 livres.
• 25 mai 1802, Le Mans : Jacques CHAUFFIER s'éteint chez lui. Il est dit "célibataire". Trois jours plus tard meurt à l'Hôtel-Dieu son ancien collègue Julien LETOURNEAU, ancien chantre de la collégiale.
Mise à jour : 20 juillet 2017