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Pour citer Muséfrem
LEMEUNIER, Pierre Antoine (1768 av.-1791 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : LE MEUNIER
LE MEULNIER
LE MUGNIER
Date(s) : 1768 av. / 1791-4 ap.
Devenu aveugle, le psalteur et joueur de serpent Pierre Antoine LEMEUNIER était déjà en partie retiré du service de la cathédrale du Mans à la veille de la Révolution. Sa situation semble alors assez misérable.
• À partir de 1768, Le Mans : Pierre Antoine LEMEUNIER chante et joue du serpent à la Collégiale St-Pierre-la-Cour (sa présence est plus ou moins régulièrement attestée ensuite dans les registres capitulaires).
• 1er janvier 1772 : Il reçoit 5 sols par jour pour chanter au chœur, puis le 11 avril 1772, il accède au statut de vicaire-musicien à la Collégiale St-Pierre-la-Cour, où il remplace Jean-Antoine LEMESLE congédié. Il a alors un statut de "psalteur laïc".
• Novembre 1773 : il obtient une augmentation de 2 sols par jour.
• 19 août 1774, Le Mans : Au nom de ses confrères CHAUFFIER, LETOURNEAU, PILON et SUCHET, le nommé LE MEULNIER, "un de nos chantres", présente au chapitre une demande d'augmentation de gages "vu la cherté des vivres". Il parvient alors à 17 sols / jour.
• 4 mai 1776, Le Mans : Il obtient 8 jours de congé, et semble alors quitter la collégiale. Il ne figure plus dans la liste des vicaires au chapitre général de juillet 1777.
• 4 novembre 1785, Le Mans : Qualifié de "l'un de nos anciens psalteurs et serpent", LEMEUNIER réintègre le chœur où il est à nouveau reçu officiellement le 10 décembre, aux gages de 200 livres, augmentées de 24 livres en mars suivant.
• De fin 1785 au début de l'année 1789, Le Mans : Pierre Antoine LEMEUNIER est attesté comme psalteur et serpent à la Collégiale Saint-Pierre-la-Cour. En parallèle, il tient boutique au bas de l'escalier des Boucheries (dit le chanoine diariste Nepveu de La Manouillère).
• 12 avril 1788, Le Mans : Son fils Jean-Baptiste LEMEUNIER entre à la psallette de la cathédrale Saint-Julien comme enfant de chœur. Il a une belle voix, "qui promet" (selon Nepveu de La Manouillère).
• Le 7 mars 1789, Pierre Antoine LEMEUNIER est contraint de cesser ses fonctions, étant devenu presque totalement aveugle. Il part nanti d'une gratification de 96 livres, et le 24 juillet suivant, le chapitre collégial reçoit l'un de ses fils, Pierre, comme enfant de chœur, pour aider la famille.
• Juillet 1790, Le Mans : Pierre Antoine LEMEUNIER a attendu le chapitre général pour déposer une requête auprès du chapitre exposant sa misère. Le chapitre, "eu égard aux circonstances" ne lui accorde que 12 livres, mais lui délivre copie de sa très longue délibération à son sujet.
Outre son serpent aveugle, le chapitre collégial parvenait alors à entretenir 8 musiciens et 4 enfants de chœur. Sous la conduite de Julien-Marin LETOURNEAU, qui fait office de maître de musique, sans en avoir le titre, chantent François-René BOISNÉ, Jean-Louis-Charles DUVAL, Antoine Joseph FLAMAND et Pierre SOUCHET. Leurs voix sont soutenues par deux serpents, Jacques CHAUFFIER et Vincent LELIÈVRE. Quant à l'orgue, il est aux mains de Michel BOYER.
• [Fin 1790], Le Mans : Pierre Antoine LEMEUNIER adresse une requête au district du Mans afin de réclamer une pension ou gratification.
• Janvier 1791, Le Mans : Les administrateurs lui accordent une pension viagère de 45 livres renouvelable par quartier.
Mise à jour : 28 mai 2018