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GRATIER, Charles (1765-1825)
État civil
NOM : GRATIER     Prénom(s) : Charles     Sexe : M
Date(s) : 1765-11-27   / 1825-1-14
Notes biographiques

Charles GRATIER, est chantre dans plusieurs églises de Châteauroux avant d'exercer au chœur de la collégiale Saint-Martin promue "cathédrale" Notre-Dame-et-Saint-Martin (1790-1792). GRATIER est chantre gagiste, et drapier, une activité professionnelle qui lui permettra de rebondir après 1792. Il choisit de retrouver le cercle familial de Levroux.

• 27 novembre 1765, Châteauroux [Indre]: Né la veille, Charles, fils de Claude Gratier (bourrelier), absent, et de Marie Hubert, est baptisé en l'église Saint-Christophe.

• [1772-1782] : Les lieux et périodes de formation de Charles GRATIER restent à documenter bien qu'il ait vraisemblablement été formé à la maîtrise de la collégiale Saint-Martin.

• 1782-1789, Châteauroux : Charles GRATIER est chantre de la paroisse Saint-Christophe (1782-1787) puis de l'église paroissiale Saint-André (1787-1789).

• 19 août 1784, Châteauroux : Jean Hugues GRIFFON, perruquier et chantre occasionnel de Saint-Christophe, perd son père Jean GRIFFON, vivant marchand épicier. L'inhumation s'effectue en présence de deux chantres qui sont alors Jean DELHOMME et Charles GRATIER, un signe de reconnaissance car la plupart des sépultures se font en présence de Jean-Baptiste Messager sacristain accompagné d'une "matrone" ou autre, sans signataire.

• [Vers mars-avril 1789], Châteauroux : GRATIER devient chantre gagiste de l'église collégiale Saint-Martin ainsi que l'atteste le certificat cité ci-dessous.

•  Devenue cathédrale sous le régime constitutionnel en 1790, l'église ci-devant collégiale Notre-Dame-et-Saint-Martin emploie comme maître de psallette, organiste et chantre Pierre GAUDRION, trois chantres qui sont Pierre BILLIEUX, René GAUDRION et Charles GRATIER. Jean François COLLET est cité à plusieurs reprises comme clerc et chantre gagiste. Six enfants de chœur complètent ce dispositif, à savoir Tiburce BRISSEMORET, Charles DENIS, Bernard HUET, Denis LEMERLE, Jérôme MOILEAU et Louis ROUET.

• 13 décembre 1790 : GRATIER obtient du syndic de l'église collégiale Saint-Martin un certificat attestant son activité de chantre gagiste pendant vingt mois, jusqu'à la dissolution du chapitre. Cette durée indique qu'il serait entré au service de la collégiale vers Pâques 1789.

• [1791], Châteauroux : Lors de la réunion des quatre paroisses castelroussines –Saint-Martin, Saint-André, Saint-Christophe et Saint-Denis– à la "cathédrale constitutionnelle", le conseil de l'évêque reprend le personnel musical des paroisses, proposition semble-t-il agréée dans un premier temps par le Directoire. Il accorde "six chantres, cinq sacristains et six enfants de chœur". La situation n'étant pas clairement entérinée provoque des litiges : les chantres Jean DELHOMME et Jean-Baptiste BLANCHARD n'étant pas rémunérés pour leurs services, réclament leur dû.

• Janvier 1791, Châteauroux : Charles GRATIER fait une demande de pension au Directoire de district, disant qu'il doit subvenir à ses besoins et à ceux de son père (ce qui laisse supposer qu'il était célibataire).
• 31 janvier 1791 : Le directoire refuse sa demande de pension en invoquant le fait qu'il ne servait que les dimanches et fêtes, tant dans sa dernière place que dans les précédentes, et que cela "ne l'a point empêché de se donner à son état, dont il jouit encore en ce moment". Ceci fait référence au métier de drapier qu'exerce parallèlement GRATIER. Cependant l'intéressé prétend dans sa supplique avoir rempli ses fonctions "journellement", ce qui semble avoir été finalement reconnu puisqu'il apparaît dans un Tableau des pensionnaires ecclésiastiques du directoire du district de l'Indre en 1791 (pour une pension annuelle de 464 livres).
• 19 février 1791 : Les quatre chantres gagistes Pierre BILLEUX, René GAUDRION, Pierre GAUDRION et Charles GRATIER ainsi que le bedeau Bernard Huet écrivent au directoire, afin de recevoir leur part sur les fondations et obits de 1790 qui s'élevaient à 120 lt. Leur démarche, soutenue par les ci-devant chanoines, est acceptée par le Directoire. Les dossiers de pension vont se solder en plusieurs temps.

• 7 janvier 1792, Châteauroux : Jean TURMEAU, Charles GRATIER, René GAUDRION, Pierre Huet sacristain et Pierre GAUDRION chantre et maître de psallette de la cathédrale, ainsi que les six enfants de chœur adressent une requête au Directoire car ils n'ont pas reçu leur traitement. Le Directoire arrête de verser au maître de psallette 100 lt, aux chantres 58 lt chacun, 6 lt à chaque enfant de chœur ainsi que 37.10 lt au sacristain.

• 17 avril 1792, Châteauroux : Interpellé par la requête des chantres BLANCHARD et DELHOMME, le Directoire statue sur les gagistes de la cathédrale. Après délibération, il accorde quatre chantres pour le service habituel de la cathédrale. Les chantres toucheront 100 livres, le maître de psallette 200 livres de traitement.
• 14 mai 1792 : Le Directoire, après avoir pris conseil auprès de l'évêché, nomme le personnel musical dont il diminue drastiquement le nombre :
- Le Sieur Pierre GAUDRION est confirmé comme maître de psallette.
- Les places de chantres sont attribuées à René GAUDRION, 37 ans, tailleur d’habits ayant deux enfants et trente ans de service, Charles GRATIER, 27 ans, garçon tissier en draps, ayant dix ans de service, Jean TURMEAU, âgé de 40 ans, cardeur, ayant cinq enfants et dix ans de service, Jean DELHOMME, âgé de 36 ans, ayant trois enfants et quinze ans de service.
- Les sacristains sont deux à savoir François Marchais et Étienne Gallas, ce qui entérine implicitement le départ de Pierre dit Bernard Huet. André Denis dit Quinkard est nommé sacristain de l'oratoire des Capucins, et Jean-Baptiste Messager à celui de St-Christophe. Etienne Gallas ayant moins de besoins aura la survivance du 1er mourant.
- Les enfants de chœur sont quatre : QUINQUENET fils, BERNARD/BESNARD, BRISMORET et ROUET, soit un partage entre enfants de chœur de la collégiale et des paroisses.

• 7 juillet 1792, Levroux [Indre] : GRATIER est parrain d'un neveu, le petit Louis-Charles Gratier, fils de Louis Gratier et Madeleine Delis. Tout semble indiquer que GRATIER a quitté Châteauroux et cherche à se rapprocher de sa famille.

• 16 septembre 1793, Graçay [Cher] : Charles GRATIER, marchand drapier, épouse en premières noces la citoyenne Thérèse Bougault dans ce village situé à la pointe nord-ouest du département du Cher, contigu à l'Indre. Il n'est qu'à une soixantaine de kilomètres de Levroux où est implantée sa famille. La jeune mariée n'a plus ses parents et ils n'auront semble-t-il pas d'enfant.

• 8 pluviôse an VII (27 janvier 1799), Bouges-le-Château [Indre] : Charles GRATIER perd sa femme dans ce bourg situé à quelques kilomètres de Levroux. Le décès est déclaré par une sœur de Thérèse Bougault. La situation du couple est bien complexe car Thérèse "épouse en légitime mariage de Charles GRATIER tisserand en draps dans la commune de Levroux, demeurant en la commune de Châteauroux est décédée en la maison de défunte Jeanne Gaillard sa tante."  La périphrase équivaut à dire que Thérèse et Charles vivaient séparément, d'autant que le couple n'a pas eu d'enfant en six ans.

• 20 germinal an VII (10 avril 1799), Levroux : Est célébré le mariage entre Charles GRATIER, drapier, domicilié à Levroux, veuf de Thérèse Bougault, et Marthe Delys. Celle-ci est née à Levroux le 16 avril 1774, fille d’Étienne Delys, charcutier, et de Madeleine Sallé, domiciliée chez ses parents. Ceux-ci sont les témoins de la mariée. Le futur époux est assisté de ses propres frères Louis (35 ans) et Claude (23 ans). Si le premier mariage s'est avéré blanc, celui-ci est marqué par une forte fécondité : les enfants se succèdent entre 1800 et 1810 dont trois garçons morts en bas âge. Quatre filles survivent qui se marieront à Levroux.

• 14 janvier 1825, Levroux : Charles GRATIER, drapier, décède à son domicile, situé... rue de l’Église ! Qualifié de drapier, il laisse Marthe Delys pour veuve. Elle survivra de longues années à son époux s'éteignant le 26 février 1853 à Brion où était installée sa fille. L'acte précisant qu'elle vit chez son gendre Ricapet, il s'agit de Marie-Ambroisine. Elle a 78 ans.

Mise à jour : 3 mai 2022

Sources
F-Ad18/ BMS Graçay, St-Martin ; F-Ad36/ 2Q 440 ; F-Ad36/ 2Q 466 ; F-Ad36/ 3 E 044/019 ; F-Ad36/ 3 E 044/021 ; F-Ad36/ 3 E 093/030 ; F-Ad36/ 3 E 093/040 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, Saint Martin ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, Saint-Christophe ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Christophe ; F-Ad36/ L 10 ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 1209 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Bouges ; F-Ad36/ NMD Levroux ; F-An/ DXIX/045 ; F-An/ DXIX/090/745/03

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