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LEFÈVRE, Jean Louis (1744-1803)
État civil
NOM : LEFÈVRE     Prénom(s) : Jean Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LEFEBVRE
Date(s) : 1744-9-19  / 1803-3-24 
Notes biographiques

Les débuts de Jean Louis LEFÈVRE (1744-1803), musicien picard, sont mal connus. De 1771 à 1790, il sert le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Laon [Aisne] en qualité de basse-contre. Maîtrisant mal la musique dans les premiers temps, il a dû prendre des leçons pour convaincre les chanoines de le conserver. Il reste employé de la paroisse Notre-Dame sous le régime constitutionnel. 

• 19 septembre 1744, Brouchy, diocèse de Noyon [Somme] : Jean Louis LEFÈVRE est baptisé. Il est le fils d'Étienne Lefèvre et d'Antoinette Lévêque.

• [vers 1760] : Jean Louis LEFÈVRE débute sa carrière de musicien, d'après les dossiers révolutionnaires qui indiquent qu'il est actif depuis 30 ans. Il pourrait avoir été clerc de paroisse.

• 30 juin 1771, Laon [Aisne] : Jean Louis LEFEBVRE, natif de Brouchy proche Ham, "s'étant présenté pour remplir une place de basse-contre" à la cathédrale Notre-Dame, est reçu à l'épreuve pendant quatre mois, aux gages de 8 livres par semaine. Il devra tous les jours aller prendre des leçons de chant et de musique à la maîtrise et "s'attachera à bien prononcer". Le chantre est prié de s'assurer "de tems en tems de ses dispositions et de ses progrès".
• 5 juillet 1771, Laon : Le chapitre l'autorise à s'absenter plusieurs jours.

• 11 septembre 1772, Laon : Une délibération fustige "plusieurs musiciens sans grands talens et par conséquent inutiles" dont certains sont nommés. LEFÈVRE n'est pas mentionné mais à la fin, il est précisé que "les deux derniers basses contre sçavoir Edart et Lefèvre seroient renvoyés".

• 10 novembre 1773, Laon : LEFÈVRE, vicaire basse-contre, demande une augmentation de gages qui sont alors de 8 livres par semaine, en raison de la cherté des vivres.

• 6 mars 1775, Laon : Il est cité à comparaître devant le chapitre pour y recevoir les "avis et monitions convenables". Des plaintes ont en effet été faites contre lui pour sa conduite "déréglée". Le 10, le doyen lui exprime le mécontentement de la compagnie.

• 22 juin 1778, Laon : Le chapitre prend connaissance de sa requête écrite dans laquelle il demande une augmentation de gages en raison de l'inflation du prix des denrées. La réponse est défavorable. Il revient à la charge le 23 novembre suivant, réclamant 20 sols de plus par semaine. C'est toujours non. Il récidive encore le 2 décembre, encore une fois en vain.
• 22 septembre 1778, Laon : Jean Louis LEFÈVRE, vicaire chantre de la cathédrale, de droit et de fait de la paroisse Saint-Martin-au-Parvis (où a lieu la cérémonie), épouse Marie Louise Desjardins, fille majeure de défunt Nicolas Desjardins et de Marie Madeleine Danguillaume, "récidante à Paris paroisse St Eustache". Sont présents Christophe MICHEL, maître de musique de la cathédrale, et Félix MICHELET, musicien de la même église, qualifiés d'amis de l'époux.

• 24 janvier 1781, Laon : Les chanoines lui accordent quatre jours de congé, "sous l'expresse condition qu'il prendra des arrangemens avec Edart, son confrère, pour son assistance rigoureuse pendant ces quatre jours afin que le côté ne vaque pas", lit-on dans le registre capitulaire.

• [1790], Laon : Jean Louis LEFÈVRE est toujours basse-contre à la cathédrale Notre-Dame, sous l'autorité du maître de musique Louis Christophe MICHEL. Il a pour collègues Claude François Félix MICHELET, Jean Charles THORIN, Jean Nicolas BRUGES, François ROBIN, Jean Pierre ÉDART, Mathias SÉQUEVAL, Louis SÉQUEVAL et l'organiste Pierre Sébastien HAZARD. Ensemble, ils rédigent fin 1790 ou début 1791 une pétition à l'intention du Comité ecclésiastique. Ils y observent "qu'attachés dès leur plus tendre enfance au service du culte public, la plupart d'entr'eux y ont vieilli", et qu'ils n'ont pas d'autres moyens de subsistance que leurs honoraires, dont ils craignent d'être privés. Parmi eux se trouvent des octogénaires, "d'autres surchargés d'enfants et d'autres enfin qui ne subsistent eux et leurs parents qu'à l'abri de leurs appointemens". C'est pourquoi ils réclament un traitement.

• 1791-1792, Laon : Il exerce avec d'autres la fonction de clerc laïc à l'ex-cathédrale, devenue simple église paroissiale, sous le régime constitutionnel. Il signe pour la première fois un acte de sépulture le 13 juillet 1791, pour la dernière le 13 octobre 1792.

• [1792] : Jean Louis LEFÈVRE, musicien employé dans la ci-devant cathédrale de Laon pendant 22 ans "et ce jusqu'en 1791", pétitionne afin d'obtenir une pension en cette qualité, conformément à la loi du premier juillet 1792.
• 21 septembre 1792, Laon : Le Conseil permanent du Département de l'Aisne, "considérant que le pétitionnaire a continué jusqu'à présent ses fonctions de chantre dans l'église N. D. de Laon, qu'il est salarié", arrête qu'il n'y a pas à délibérer pour l'instant, sauf s'il entend se retirer ; auquel cas, il jouira d'une pension de 133 livres 6 sols 8 deniers conformément à la loi du premier juillet 1792, dont l'art. 5 s'applique à lui.

• 16 avril 1793, Laon : Il reçoit une pension de 133 livres 6 sols 8 deniers à compter du premier janvier 1791.

• 24 mars 1803, Laon : Jean Louis LEFÈVRE, ex-chantre de la cathédrale, époux de Marie Louise Desjardins, s'éteint à l'hôtel-Dieu, âgé de 58 ans.

Mise à jour : 4 janvier 2023

Sources
F-Ad02/ 5Mi0065 ; F-Ad02/ 5Mi0073 ; F-Ad02/ 5Mi0075 ; F-Ad02/ G 1890 ; F-Ad02/ G 1891 ; F-Ad02/ G 1892 ; F-Ad02/ G 1893 ; F-Ad02/ Q* 491 ; F-Ad02/ état civil ; F-An/ DXIX/092/799/01 ; F-An/ F19/1128

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